Rififi au sein de l’UMP ? Sentant venir le vent de la révolte … et des élections européennes, certains élus de droite n’hésitent pas à critiquer quelque peu les mesures mises en oeuvre par le gouvernement à la demande de Nicolas Sarkozy.
Le sujet qui pourrait fâcher : le bouclier fiscal. Le Président étant en effet susceptible … de voir d’un mauvais oeil quelques brebis s’égarer tel Alain Juppé .
Dans une interview aux Echos à paraître vendredi, l’ancien Premier ministre affirme en effet qu’il ne « serait pas hostile à un aménagement du bouclier fiscal ». Il préconise même « de lâcher du lest » dans ce domaine.
« Afin d’envoyer un signal d’équité et de justice » nous dit-on, Alain Juppé affirme ainsi ne pas « être hostile à un aménagement du bouclier fiscal ». Joliment dit … pour affirmer en somme qu’il est plutôt contre la mesure.
Selon lui, un « premier aménagement a d’ailleurs plus ou moins été annoncé par le Premier ministre lorsqu’il a parlé de fiscalité confiscatoire sur les retraites chapeau ».
Dans un double salto qui lui permet de se raccrocher aux branches sans froisser les susceptibilités présidentielles, Alain Juppé considère que le bouclier fiscal « n’était pas une erreur quand il a été fait, en conformité avec un engagement de campagne de Nicolas Sarkozy », jugeant toutefois que « dans un contexte de crise », il « apparaît difficilement explicable« .
Elections européennes « aidant », le maire de Bordeaux tient par ailleurs à relever que le bouclier fiscal est « utilisé par l’opposition« , qui, selon lui, faute de politique alternative, « focalise toutes les critiques dessus ».
Rappelons qu’en janvier dernier, le ministre de la Relance, Patrick Devedjian avait justifié la priorité donnée à l’investissement par rapport à la consommation dans le plan de relance, en expliquant qu’en France la consommation est « restée remarquablement stable », notamment grâce au paquet fiscal. Gloups …
En lisant entre les lignes, cela laissait sous-entendre que le gouvernement estime qu’il est légitime d’accorder des « faveurs » aux personnes les plus aisées, ces dernières constituant le moteur de la croissance …. « En Grande-Bretagne et aux Etats-Unis la consommation s’est effondrée » alors que « chez nous elle est restée remarquablement stable », avait ainsi affirmé M. Devedjian lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
en son temps ce crane d’oeuf technocrate avait déjà plafonné le plafonnement de l ISF, et fait fuire à l’étranger les français les plus brillants et fortunés qui auraient pu continuer à payer leurs impots en France pour le bien de tous…. et voila qu’il remet ça !!!
C’est un peu comme Ségolène Royale: ces gens la devraient rester définitivement à l’écart de la politique.