Encore de mauvaises nouvelles concernant le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville …
Alors qu’en mars dernier Greenpeace tenait à attirer l’attention sur un courrier adressé par l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) au directeur de l’aménagement du site EDF situé dans la Manche, faisant état d’incidents de fabrication sur le site en construction, le réseau Sortir du nucléaire vient à son tour de dénoncer de « nombreuses malfaçons » sur le chantier.
Se voulant rassurante (…? ) l’ASN relativise quant à elle la gravité des « écarts » constatés dans le cadre des travaux à la charge d’EDF et de ses sous-traitants.
Le réseau Sortir du nucléaire estime ainsi dans un communiqué que les « erreurs et les malfaçons font que ce réacteur, s’il entre un jour en service, sera encore plus dangereux que l’on pouvait craindre ». Son argumentation se base sur quatre rapports d’inspection mis en ligne lundi par l’ASN, attestant de la gravité de la situation ».
Thomas Houdré, le chef de la division de Caen de l’ASN, qui réalise ces inspections, a pour sa part indiqué que l’Autorité avait eu en décembre dernier « un doute » sur la qualité finale des soudures réalisées sur le liner, une peau métallique de 6 mm d’épaisseur qui englobera le futur réacteur et sera une des barrières à la radioactivité.
Selon lui, ce dossier serait désormais réglé, EDF ayant depuis rectifié la qualité des soudures qui posaient problème et pris des mesures – jugées satisfaisantes – pour éviter que tels incidents ne se reproduisent.
Tentant de limiter l’impact des propos énoncés par les anti-nucléaires, Thomas Houdré considère que des écarts s’avèrent inévitables sur un chantier de tel ampleur. « Un écart » par rapport au mode de construction initialement prévu « ne signifie pas forcément doute sur la sûreté finale » de la construction, a-t-il dit.
On aurait peut-être préféré entendre d’autres termes que ce « pas forcément » … qui pourrait faire froid dans le dos …
Rappelons que dans une lettre datée du 12 mars, qui fait suite à une inspection du chantier de l’EPR à Flamanville réalisée le 5 mars, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dressait une longue liste de malfaçons, mettant en demeure le directeur de l’aménagement du site EDF de prendre des mesures correctives sous un délai d’un mois. Le rapport révèlait également l