1929… et Après…

Crash_1929 Certains ont du mal à croire que le monde évolue beaucoup, en bien ou en mal. Sortir d’une crise n’est pas facile, aussi, on peut étudier ce qui a été fait aux USA pour sortir de 1929, et comment cela a été annulé par la suite.
– Création de l’AAA (agriculture adjustment administration). Vise à relever les prix agricoles, effondrés pour certains jusqu’à 90 %. Depuis, on a libéralisé le secteur agricole, et pour le sauvegarder, on le couvre de subventions. Le régime issu de 1929 visait simplement à un équilibre entre offre et demande
– Dans la même optique FSA (farm security administration). Cette administration est chargée d’accorder des prêts aux fermiers en difficultés (et éviter des épisodes genre migration catastrophiques des Oakies, dont parlent les raisins de la colère).
– NRA : national recovery administration : relancer l’industrie et régulation des salaires. Sans la NRA et son travail énorme de standardisation, l’effort de guerre de 1941 n’aurait pas été possible. Aujourd’hui, l’industrie américaine s’est évaporée.
En 1948 est voté le Taft Hartley Act, qui criminalise les mouvements de grèves.
Un secrétaire d’état ira faire le coup de poing contre un patron coiffeur et son ouvrier. Celui-ci avait accepté un salaire trop bas. Pour Roosvelt, les conditions de rémunération indigne ne doivent plus exister et n’ont pas de place dans la société.
Le salaire minimum fédéral n’est que rarement revalorisé. La rémunération est souvent dépendante des salaires minimum des états, voire des comtés, surtout quand ceux-ci en ont assez de prendre en charge les employés de certaines personnes ou firmes, au portefeuille en peau de hérisson.
– Security Social administration  : retraites et pensions pour handicapés. Deubeuliou voulait la liquider, au profit de comptes en $. Le soutien à cette réforme a été inexistant. Mais on a préféré tué en douceur la SS, en sous estimant l’inflation (et donc les revalorisations). Après les grandes faillites des années 1930, les fonds de pensions n’existent plus. Ils réapparaitront après guerre, avant de commencer à disparaitre en masse après 2000.

– TVA (Tennessee Valley authority) : aménagement de la vallée du Tennessee, politique amplifiée par Eisenhower à la totalité du bassin du Mississipi, abandonnée dans les années 1960.
Le désastre de la Nouvelle-Orléans est largement du à l’abandon des équipements des années 1930 à 1950, et même à l’abandon de leur simple surveillance.
– Dans la lignée de TVA, PWA, ou public Works administration (grands travaux). Totalement abandonné aussi. Pour le président actuel, la totalité de l’infrastructure est à reconstruire. En Californie, rien que les mesures d’urgence ont été chiffrées par Schwarzenegger à 20 milliards de $.
– Idem pour l’électrification des campagnes. (REA ou rural electrification administration).
Le réseau électrique est aujourd’hui vétuste, et les communautés rurales, pas rentables, doivent se dé…brouiller.
– Lutte contre l’érosion, catastrophique de par les modes de cultures dans certaines régions (NYA) ou National Youth administration. Les problèmes d’environnement ne sont pas, à l’époque, considérés comme insurmontables. Pour l’administration Bush, les problèmes d’environnement n’existaient pas.
– Création de la SEC, devenue par la suite, trop copain avec ceux qu’elle est censé surveiller.
– 1938, création de Fannie Mae, sa privatisation à la fin des années 1960 et la création de Freddie Mac, censé la concurrencer, n’aura pas un petit rôle dans la crise actuelle.
L’inestissement immobilier était passé de 4.5 milliards (1925) à 290 millions en 1932.
– Suite à la découverte des gisements de pétrole du Texas, le prix de l’essence s’effondre. Soucieux d’économiser les ressources et de contrer l’effet déflationniste, l’administration Roosvelt le fera remonter.
Invasion de l’Irak
– Glass- Steagall Act : abrogé sous Clinton. (Empêchait le « dynamisme de l’économie »), loi de régulation bancaire.
Commission Pecora. (Certains vont trouver un relent de Stalinisme sur la volonté du congrès de voir clair dans les causes de la crise).
Liste, bien entendu, non exhaustive de la foissonnante administration Roosvelt, dont les fruits ont été détruits, années après années.
Pour la France et la

(7 commentaires)

  1. Imaginons que par miracle, le gouvernement (celui-ci ou un autre…) prenne des mesures pour réindustrialiser le pays en rapatriant tout ou partie de ce qui est parti en Chine.
    De quels leviers financiers disposerait-il ?

  2. Imaginons que le gouvernement (actuel ou autre…) tente de rapatrier l’industrie délocalisée en Chine.
    De quels leviers financiers disposerait-il ?

  3. L’endettement… avec l’espoir de payer en monnaie de singe. Mais cela serait-il vraiment souhaitable de rapartrier l’industrie délocalisée en chine? Ces usines à merdes (de quoi innonder la planete quatre fois en jouets pourris et abrutissants) polluantes et avec des conditions de travail esclavagistes? Non, l’emploi c’est bien, mais je ne suis pas pret à payer ce prix pour sauver l’emploi.

  4. D’abord, le pays n’est pas désindustrialisé au point de ne pas pouvoir accéder à un niveau plus grand d’autonomie, mais on s’aperçoit avec le cas argentin en début de décennie, que le rattrapage est très rapide.
    Le secteur de la machine outil en France bien qu’insuffisant, n’est pas à l’agonie.
    De plus, les reserves d’or sont encore coquettes (privées et publiques).

  5. « Pour la France et la très grande dépression de 1873-1893, on peut parler de la politique de Jules Méline. »
    Ha bon? j’ai cru que la grande depression en France avait demarré quelques temps apres 1789..depuis c’est la decadence. Le Japon cela fait 20 ans, la France 200 ans.

  6. « Pour la France et la très grande dépression de 1873-1893, on peut parler de la politique de Jules Méline. »
    Ha bon? j’ai cru que la grande depression en France avait demarré quelques temps apres 1789..depuis c’est la decadence. Le Japon cela fait 20 ans, la France 200 ans.

  7. P.R rêve d un utopique axe franco-russe qui sortiront plus rapidement et plus renforcer de la crise.
    Il ne voit pas qu on vie au dessus de nos moyens et que la France sera, comme l espagne dans le meme gouffre economique.
    Quand le bateau coule, tout le monde coule.

Les commentaires sont fermés.