Joyeux avénement, largesses aux manants !

Sacre « Le char de l’état était vermoulu, les rênes pourris et le cheval mort ».
Les marchés ont salués le président américain, hier.
L’histoire a salué la politique, la modernité et la propagande.
Les mesures prises cette automne ne fonctionnent pas.
Pour Nouriel Roubini, les pertes atteignent 3600 milliards de $ dans le secteur bancaire. Leur capitalisation est de 1400 milliards.
Le TARP, avec ses 700 milliards, fait petit jeu.
Les pertes accumulées jusqu’alors dépassent légèrement 1000 milliards, du moins les pertes avouées.
La situation est identique en Europe.
Le mécanisme est simple. Comme le disait un internaute, avec 8 de capital, une banque fait 100 de prêts immobiliers. En admettant une baisse de 30 %, soit 30, le capital est consommé, et même au delà.
Dans un premier temps, la baisse est déflationniste, dans un deuxième, la « compensation » par les états, inflationniste.

La seule mesure qui eut empêché le dévissage, c’était l’aide directe aux propriétaires.
Mais, là, on était dans le domaine du « socialisme », du « communisme », de « l’absence de responsabilité personnelle ».
Pour ce qui est de l’absence de responsabilité, on y est, pour l’entrée dans le communisme, c’est en train de se faire.
L’argent public, entrainera, de fait, le contrôle public. Sans compter, qu’il apparaitra vite comme intenable et immoral de donner de l’argent à des gens qui se le redistribueront.
Il y a beaucoup à parier qu’avant la fin de l’année, la totalité de l’économie soit sous contrôle de l’état.
« Le vrai problème que pose cette déclaration de M. Trichet, c’est le fait de croire que l’histoire est écrite. Il est possible qu’il y ait une reprise en 2010, mais aujourd’hui, rien dans l’état de l’économie ou dans les décisions prises sur les plans de relance ou la politique monétaire n’est de nature à garantir qu’il y aura une reprise en 2010. « 
En réalité, une des composantes de la crise, c’est aussi que les responsables s’abritent derrière des murailles de papier, les traités, les lois, les règlements, leur idéologie.
Cette muraille a commencé à s’effriter. Elle va partir en morceau, pierre par pierre.

Mercredi 21 janvier 2009

(8 commentaires)

  1. Ce sont surtout les banques européennes (et autres organismes du style fond de panses…) qui ont prêté aux américains pour qu’il puissent s’endetter et consommer, consommmer, consommer…
    Sans hypocrisie, racheter du papier (cul) de dette c’est prêter !
    Mais on préfère dire qu’on à zinvesti dans des CDS, CDO, CDX, XYZ …

  2. cazzolette,
    si tu regarde la répartition de la dette exterieure du trésor Américain, tu peux voir que ce ne sont pas les banques européenes qui leur ont le plus prêté :
    1. Chine 20.5%
    2. Japon 20%
    3. UK 11.8%
    4. Zone Euro 8.1%
    5. Zone caraïbe offshore 6.5%
    6. Pays du golfe 6.0%
    Dans la zone Euro, c’est le Luxembourg (!) qui represente la plus grosse partie avec prés de 40% des prêts.
    En terme d’institutions, le plus gros créditeur (et de loin) de la dette fédérale Américaine, c’est la People’s Bank of China (PBOC).

  3. exact chris ! sauf que… sauf erreur de ma part, plus de 90% des réserves monétaires de la BCE sont… des $ !!
    si le $ éternue, les deux monnaies s’enrhument ? de ce fait, ne sont-elles pas corrélées ?

  4. « Les monnaies fiduciaires ne flottent pas entre elles, elles coulent à des vitesses différentes ».
    C’est si vrai. Nous ne sommes ni dans une crise financière, ni économique … mais MONETAIRE. Les conséquences sont financières, économiques et donc sociales puis politiques.
    A la base, c’est une mauvaise monnaie (fiduciaire : dollar, rots, yens, …) qui a été mise dans de très mauvaises mains.
    Quelques slogans de manif’ :
    Du métal, du métal, du métal !!!
    Le papier … pour les toilettes, le papier pour les toilettes …

  5. La chronique agora titre : le royaume uni c’est terminé!
    Dans l’article ils citent Jim Rogers
    Jim Rogers affirme : « C’est la fin pour le Royaume-Uni ».
    « Je vous recommande de vendre toutes les livres que vous auriez », déclare Rogers. « C’est terminé. Je n’aime pas cette idée, mais je ne placerais pas d’argent au Royaume-Uni ».
    A qui le tour?…
    Comme le disaient si bien les Nulls : A la limite ca fouterait la trouille!

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