En finir avec la capitalisation…

Henri2 La crise est une crise de l’accumulation.
La crise de l’immobilier et des fonds de pensions, est strictement, la même.
Que disait on ? L’immobilier, c’est pour les vieux jours, surtout si vous êtes malins et que vous achetez aussi (en plus de votre résidence principale, de loisir, de bord de mer, de montagne, de campagne et le baise-en-ville) un, deux, trois, etc… appartements pour louer.
Bien entendu, vous mourrez riche. C’est la consolation d’avoir été toute sa vie endettée.
Les fonds de pensions des états US ont perdus 865 milliards de $.
Pour ce qui est des retraites, il n’y a, en réalité, qu’une seule solution, c’est celle qui avait été employée jusqu’à une période récente : accroitre progressivement les prélèvements sur les salaires dans le cadre de la répartition.

Le taux de prélèvement était déjà passé de 6.5 à 12.5 % du pib, et il aurait du plafonner à 18 dans une trentaine d’années.
Avec un pib en augmentation, une productivité plus forte, l’augmentation aurait été bénine.
Mais, avec une différence : retraités et actifs auraient été dans le même bateau.
Mécaniquement, ce sont les hausses de salaires alimentent les caisses de retraites.
La retraite par capitalisation opère différemment. les actifs paient toujours, mais il y a désolidarisation entre destinée des actifs et des retraités.
L’intérêt de l’un est de pressurer l’autre, mécaniquement, les licenciements gonflent les dividendes.
Si le rendement n’est pas à la hauteur, le retraité DOIT faire virer l’actif, pour augmenter la productivité.

En réalité, ce débat est DEJA du passé. Les retraites par capitalisations sont mortes. Elles ne sont viables que dans la période de formation, à maturité, quand beaucoup de personnes ont obtenus des droits, elles atteignent le stade de la désolvabilisation.
En outre, où placer ? Les fonds Madoff ont plumés les policiers du Nevada, les agents publics de Syracuse, et bien d’autres…
La première trace de retraite par capitalisation en France remonte au « grand parti » (Henri II) « les veuves y apportent leur douaire ». Les taux sont alléchants (16 %, ça ne vous fait penser à rien ?) et seront promptements remboursés.
Enfin, jusqu’à ce que l’armée du connétable de Montmorency soit écrasée à saint Quentin.
Le taux est abaissé, il n’est plus question de remboursement, et pendant les trentes années suivantes, l’écu va passer de 3 à 36 francs…
Un « petit rien » (le droit à une répartition) vaut mieux qu’un gros rien du tout : la capitalisation.
454 années de capitalisation foireuse ayant toujours abouti à la même chose, la faillite, le ponzi.  Le site europe2020, parle de crise de solvabilité :  » la séquence qui commence en ce début d’année 2009, c’est bien celle de l’insolvabilité globale ». L’insolvabilité se ressent dans la difficulté de trouver des locataires, dans le regroupement des familles, ou hors famille (colocation) pour ce qui est de la location, et dans l’impossibilité de vendre certains biens.

Dans beaucoup d’endroits, il n’y a même pas de marché, pas de demande…un autre mythe prend du plomb dans l’aile, celui du gite rural. Il parait qu’il y en a qui arrivent à louer quelques semaines dans l’année. Mais vous savez ce que c’est, il y en a toujours qui exagèrent. J’ai été me promené aujourd’hui. J’ai fait 5 kilomètres, j’en ai compté 32 (mais j’en ai peut être oublié…).

Jeudi 15 janvier 2009

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(2 commentaires)

  1. comme vous avez raison a propos des gites!
    ce qui devait etre à l’origine, un revenu complementaire pour les agriculteurs qui amménageaient une partie de leurs grandes baraques s’est transformé un moyen de restauration subventionnée de biens appartenants de plus en plus a des retraités citadins.
    la poule aux oeufs d’or est en train de crever. baisse du nombre de semaines par an louées souvent a des prix prohibitifs, multiplication du nombre de logis…..faisant concurrence aux hoteliers professionnels.
    étant agriculteur, j’ai voulu le faire il y a un certain temps et ai participé aux journées de formation ( 1000 frcs la journée !) mais ma démarche s’est vite arrétée car la subvention outre un cahier des charges conséquent impliquait que le travail de restauration soit fait par des artisans.
    déclarant que je voulais faire les travaux moi même, on me répondit qu’alors les artisans et les banques n’allaient rien gagner!….. alors qu’innocement je croyais que le but était que MOI je puisse gagner quelquechose étant tout petit agriculteur ……donc niet!
    mais bon! vu la ramasse actuelle…….a moins d’etre super bien situé……

  2. Dans le système monétaire, les salaires ne DOIVENT PAS MONTER !
    Sinon, le couple infernal « revenus – prix à la consommation » se met en marche et ça se finit en Rhodésie (zimbaboué), en gros à la mort à brève échéance de la monnaie-papier (non gagée).
    On va tourner autour du pot combien de temps encore ?
    Le véritable problème, il est monétaire !!
    Le nouveau crédit sert à rembourser l’intérêt du précédent. Pourquoi vous entendez dire en ce moment qu’il « faut absolument débloquer le crédit » ?
    C’est un Ponzi gigantesque à la sauce Madoff, Grinzspan, Cowen, Attali, …,
    Le dénouement de tout cela, que ces messieurs ont déjà anticipé (ou du moins prévu les variantes), hé bien, … cela va pas faire que des heureux : RUINE GENERALE.

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