Enième rebondissement dans la crise gazière qui oppose Russie et Ukraine.
Le patron d’Eni a annoncé jeudi que le Premier ministre Russe (et non le Président, comme l’affirme l’AFP en un lapsus révélateur tout excusé !…) avait proposé au groupe énergétique italien de bâtir conjointement un consortium européen.
But affiché : reinitialiser le processus de livraisons de gaz russe vers l’Europe dans l’attente d’une solution au conflit entre Moscou et Kiev.
Et si cela n’était pas un des buts majeurs de « l’opération » orchestrée par la Russie ?
Lors d’une rencontre avec le numéro un de Gazprom Alexeï Miller et le patron du géant énergétique italien Eni Paolo Scaroni, Vladimir Poutine a proposé à l’Union Européenne de de partager les risques de transit en créant un consortium qui achètera à Gazprom le combustible nécessaire pour la reprise du transit. M. Scaroni a par ailleurs laissé entendre que Gaz de France et l’Allemand EON pourraient être également « invités » à participer au consortium.
« J’ai rencontré le président Poutine qui m’a demandé de former un consortium avec les autres sociétés européennes utilisant le gazoduc traversant l’Ukraine à travers lequel le gaz russe est livré à l’Europe », a ainsi déclaré depuis Moscou, Paolo Scaroni, patron d’Eni, lors d’une conférence téléphonique.
L’objectif