La production industrielle nipponne s’effondre au mois de novembre. Après la chute du commerce extérieur, il n’y a aucune surprise, c’est l’ampleur qui est maximale à -8.4 % (novembre).
Cela prouve plusieurs choses.
D’abord l’inanité profond du libéralisme économique.
Si le Japon a profité énormément de l’ouverture des frontières à tout va, il n’en a retiré qu’un gros rien du tout.
Exportateur structurellement excédentaire depuis 30 ans, cette période se clôt dans la douleur.
Une seule chose fonctionne finalement, c’est la demande interne, une demande interne qui ne déséquilibre pas les comptes extérieurs.
Le libre-échange mérite les poubelles de l’histoire.
Le Japon, lui, connait la compression de la demande depuis bientôt 20 ans, d’abord par le piétinement des salaires, ensuite par la dépression démographique.
Le baromètre le plus infaillible en est le marché immobilier.
Depuis 1991, il n’a cessé de baisser. La destruction est souvent le traitement des vides crées par le déclin démographique.
Pour résumer simplement, au maximum de la bulle, tout F4 était à 10 millions de francs.
personne ne pouvait acquérir sans avoir préalablement vendu.
La fourchette de prix varie désormais entre le symbolique (100 000 francs) et une perte très lourde ( 3 000 000 de francs).
Pire même.
On s’aperçoit que les pays ayant le plus misé sur l’exportation (Japon, Allemagne, Chine), sont finalement dans une situation à la limite, pire que les autres.
Après une telle secouée de la production, on peut s’attendre à des massifs plans « sociaux ».
Si tous les pays connaissent une baisse de production, celle affectant les « super-exportateurs » semble totalement hors de proportion avec ses effets économique, politiques et sociaux.
Nouvelles « astronomiques » un trou noir a été identifié et photographié, finalement, il n’est pas noir (voir photo).
Vendredi 26 décembre 2008