Récession, dépression et déficit…

La récession de septembre 1992 avait vu se réaliser une contraction industrielle de 10 %, les déficits publics passer de moins de 100 milliards de francs, à près de 500 (plus de 300 pour l’état) et la « croissance » officielle atteindre miraculeusement le taux de – 1 % en 1993.
Pour le FMI, la croissance de 2009 sera comprise -tout aussi miraculeusement- entre 0.2 et 0.5 %.
Seulement, quand les chiffres sont trop truqués, ils perdent toute signification. La récession de 1993 n’aurait pas entrainer un tel effondrement des finances publiques, à seulement – 1 %.
Là, le FMI annonce encore une récession légère (- 0.5 %), et les pouvoirs publics, en la personne de C. de Lagaffe/ Bourde annonce, elle une croissance de 0.2 à 0.5 %.
On peut se demander, au vue des nouvelles, si ce n’est pas causé par l’abus de champignons hallucinogènes.
Un film avait pour titre : « Elle voit des nains partout », C de L/B, « Elle voit de la croissance partout »…

Quand au déficit public, c’est le plus comique, il atteindrait 3.1 % et l’année suivante 3.8, et redescendrait après.
Dans un contexte pareil, il a de fortes chances de dépasser les 150 milliards l’année prochaine, et sans doute plus si on tient compte des « subventions » aux banquiers. Lesquels, malgré les aides délirantes que leur ont accordé les pouvoirs publics depuis 1973 (ci-contre), ont été incapables de gagner le moindre argent. Les parlotes autour du déficit, du pacte faustien maastrichien sont aussi, un déni de réalité.
Le déficit, partout en Europe, sera explosé l’année prochaine, le plafond crevé allègrement et sans rémission. Les taux de déficit publics Irlandais et Britanniques (6.5 %) sont plus vraisemblables, mais certainement trop optimistes aussi.
Dans ces pays, c’est désormais le désert économique.
Bien sûr les comiques de service parlent de procédures de sanctions.
Dans ce cas là, j’approuve, cela fera éclater la zone euro plus vite.
Mais le plus comique, est, bien sûr, dans le non-dit : 7 pays en déficit excessif, cela veut dire que les autres ne le seront pas.
Si vous n’avez pas peur de mourir de rire, vous pouvez lire ceci. Cela n’a pas duré plus que les roses.

Pour revenir et commenter un post de Christophe, vous voyez ce couple britannique, ratissé par sa banque, viré par sa banque.
La banque va récupérer, comme aux USA, une maison, mais perdre une créance. La maison vaudra moins que la créance, sans doute sera t’elle invendable, sauf lourde perte.
On aura mis un couple à la rue, une banque se sera mise toute seule dans la M…ouise, et globalement, on aura gagné une récession.

Vendredi 7 novembre 2008.