Marche funèbre…

Images_5 Islande, Argentine, Pakistan, Ukraine, Hongrie, Biélorussie, Croatie, Albanie, Macédoine, Pays Baltes… Premiers d’une liste qui ne devraient que s’allonger, avec, cependant, des situations différentes.
Le cas argentin est à part. Les fonds de pensions en déshérence ont été nationalisés, logiquement, en perdant son seul acteur ou presque, la bourse s’est effondrée, l’endettement est en monnaie nationale.
Pour les autres pays, la crise est celle des esprits. Pour la vaincre, il faut faire preuve d’originalité et d’originalité : le contrôle des changes.
Parce que si on attend le FMI et ses 200 milliards de $, cela risque d’être très vite insuffisant.
Il est certain que ces pays, et bien d’autres, n’ont pas de devises « sérieuses ». La monnaie d’un petit pays est trop facilement destructible dans un régime de libre circulation.
A ces pays en déconfiture, on peut rajouter des secteurs : automobile, sidérurgie, transport aérien, restauration…
L’immobilier, dans ce contexte fait presque figure de havre de paix.

Les faillites en France se portent bien (+ 17 %), notamment dans l’immobilier (+55 %) et encore plus dans les agences immobilières (+ 87 %).
Les transactions immobilières devant chuter de 870 000 à 650 000 en 2008, d’après la chambre des notaires, bien entendu, aussi incontestable aujourd’hui qu’en septembre 1990 (ils avaient reconnu la chute deux ans plus tard).
Bien entendu, la réalité est beaucoup plus importante, septembre 1990 -c’est la date du krach- avait vu un tarissement total des nouvelles affaires, remplacé dans les études par les successions, les affaires arrangées en tout genre, qui permettent d’éluder longuement la date avouée.
Il y a toujours des affaires qui se créent, du fait de la crise, c’est le cas de bien des « ventes » intra-familiales.
En plus, il est clair que le nombre de transaction est d’abord un indice d’activité notarial.
En 1990, les bonnes études avait un délai d’affaire de 3 mois, les mauvaises de 11 mois. La crise n’avait été reconnue que quand les mauvaises avaient rattrapées les bonnes.

La situation générale, quand à elle, se fait très inquiétante. Les contractions de masses monétaires, ou la baisse de leur progression, allié à la chute du pétrole, des matières premières rendent la suite évidente :  » Si l’inflation va à zéro aux Etats-Unis ou dans la zone euro, ce qui est rendu possible par la chute du prix du pétrole, les politiques monétaires deviennent totalement inefficaces« .
Paradoxalement, la dette d’état devient complètement sans objet. On peut la solder, sans conséquence.
On en revient donc au départ, à la politique salariale. La politique monétaire est décédée, et il n’y a pas d’autre moyen de relancer la machine.
Après la crise en »V », on aperçoit la crise en « U », en espérant que ce ne soit pas une crise à la nipponne, en « L ».
Mais les nippons pouvaient compter sur leurs exportations pour les maintenir à flot. L’excédent commercial du Japon vient de s’effondrer. C’est le signe que la crise verse dans une autre période. Les déséquilibres vont se corriger, non pas par une augmentation des exportations des pays déficitaires, mais par une rétractation brutale de la consommation.

Jeudi 23 octobre 2008.

(4 commentaires)

  1. Quand n’est-il de la chine,du brésil, de l’inde ?
    Je serais curieux de connaitre votre avis ?

  2. Bravo pour la crise en »V »…en « U »..en « L ». Didactique! ;o)

  3. Marche funèbre… pour les marchés financiers, vendredi noir en perspective.

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