Les actionnaires de Natixis qualifient Philippe Dupont et Dominique Ferrero d’incompétents, d’incapables, et « de n’avoir rien compris à la finance internationale ».
En réalité, ce sont deux maux partagés, par les actionnaires et les dirigeants : le panurgisme.
Dans les deux cas, la cervelle est laissée au vestiaire, mais en ce qui concerne les dirigeants, visiblement, il n’y a pas de conséquences.
L’on peut d’ailleurs s’interroger sur cette donnée.
Les actionnaires perdent, c’est logique, même s’ils ne l’avaient pas anticipé.
Par contre les « responsables » s’accrochent, alors qu’un salarié lambda est viré pour des erreurs bien moindres.
Là, l’explication est sociologique, comme on l’avait déjà expliqué dans la sidérurgie, il y a plus de 20 ans.
On licenciait les ouvriers, les agents de maitrise et on gardait les ingénieurs qui se retrouvaient avec des équipes de plus en plus réduites, et de moins en moins de travail.
A l’époque, on avait parlé de comportements de classe.
La classe dirigeante se couvre et serre les coudes, hors toute utilité économique.
La PME/PMI de type industrielle, par contre était beaucoup plus dépouillé dans son encadrement qui se réduisait souvent à un responsable administratif et un responsable de production, beaucoup moins diplômés, mais possédant un acquis d’expérience beaucoup plus important.
On critique la bureaucratie quand elle est d’ordre fonctionnaire, mais la bureaucratie du secteur privé, n’est pas moins importante.
La seule différence, c’est que celle du public travaille plus.
Celle du privé se contentant de faire semblant.
Je me rappelle la vieille règle fayoliste.
Dans toute communauté humaine de travail, on peut partager les personnes en 4 groupes :
– Un qui travail bien plus que la moyenne,
– Un qui travail un peu plus que la moyenne,
– Un qui travail moins que la moyenne,
– Un qui ne fait strictement rien (le plus affairé, le plus courtisan).
Mais à l’occasion des crises, cela devient insupportable.
Samedi 30 août 2008.