C’est le titre, un peu provocateur, du journal « la Dépêche ».
Le cas est classique, il ne s’agit pas d’un refus de la crise, mais au contraire de son acceptation immédiate, totale et sans réserves.
C’est le particulier « qui ne veut pas brader » qui refuse la crise.
Le professionnel, lui ne change pas de manière de travailler.
Ce qui lui permet de ne pas se lancer dans des affaires non profitables, donc de les réduire, d’accélérer celles en cours et les programmes vendus.
Quand à certains, notamment les vendeurs de terrains, souvent des particuliers qui pensaient faire la culbute en lotissant ou en vendant, ils viennent de se rendre compte, brutalement, qu’ils n’intéressaient plus personne.
Le cloisonnement entre celui qui prend les risques et celui qui les fait prendre aux autres existe fortement.
Je me souviens qu’en 1991, j’ai vu beaucoup de particuliers contraint de vendre des terrains en catastrophe, parfois très grands (j’ai vu jusqu’à 10 hectares), parce qu’ils n’avaient pas vus que la rentabilité qu’on leur promettait était la contrepartie du risque qu’eux seuls endossaient, dans une première phase.
On vient de s’apercevoir « qu’il reste du foncier », et on va s’apercevoir « que le foncier est, finalement, très abondant », notamment à cause de tous les transferts qui ont eu lieu ces dernières années.
Les friches industrielles, commerciales, les délaissés urbains vont désormais paraitre démesurées, devenir plus abordables et c’est souvent dans des périodes de ralentissement profond qu’on s’aperçoit que les villes « s’étoffent » par la reconquête des espaces abandonnés, souvent sous l’influence d’un voisinage qui prend ses aises et qui peut le faire parce que c’est à bon compte.
Les exemples les plus frappants se passent dans les villages. Le voisin rachète la maison, souvent la ruine voisine, une bouchée de pain.
Pour vous faire part de mon expérience.
Sur Aix-en-provence, toujours les mêmes terrains à vendre depuis 2 ans + beaucoup d’autres qui viennent se rajouter au stock existant.
Sauf que depuis les taux d’emprunts sur 25 ans sont passés de 3.5% à presque 6% TEG.
Les prix affichés (complètement en dehors de la réalité) ne veulent pas bouger. Les vendeurs qui restent sur leurs positions vont vraiment s’en mordre les doigts. Ce qu’ils ne vendent pas aujourd’hui ils le vendront encore moins cher demain. Les prix affichés ne sont qu’une vitrine. La preuve plus rien ne part. Alors réveillez-vous.
Pour moi -50% c’est mon dernier mot.