Le marché du crédit est dans sa phase terminale. La configuration des années 1788-1789 :
– baisse des recettes fiscales,
– maintien des dépenses publiques, mais sans excès,
– assèchement complet du crédit qui conduisit l’état à rompre la banque (pourtant, la France de l’époque possédait la moitié de la masse monétaire européenne).
Nous vivons une période de forte inflation, mais, en même temps, les masses monétaires semblent se contracter vivement.
Il reste une explication plausible : ce qui reste, même réduit est amplement suffisant à faire bouger les prix à la hausse, ou plutôt A REUSSI a faire bouger les prix à la hausse jusqu’à maintenant.
L’explication de ce phénomène de baisse de masse monétaire ?
Le cercle qui tenait depuis 30 années est rompu.
On ne crée plus assez, ou plus du tout de monnaie pour couvrir celle qui se détruit (remboursements ou faillites).
De plus, tous les pays ayant connus surévaluation de leur monnaie sont dans des situations de stress de leur dette publique.
Rien d’étonnant donc, à certaines crises politiques.
Les propos du ministre italien Tremonti, très durs à l’égard du système actuel s’expliquent donc.
Il y a des pays qui sont prêts à sortir du système à l’Argentine ou à la russe.
Une autre chose est à signaler, le pétrole semble lui aussi se retrouver mal.
Là aussi, deux explications (sans doute complémentaires), la récession est là, et sera là mondialement, avec un corolaire de chute des consommations (cours terme) et de changement des attitudes de consommation (long terme).
Enfin, la contraction des liquidités touche aussi ce secteur, même si la couverture pour spéculer y est faible, et sans doute, les spéculateurs ont besoin des liquidités dégagés pour couvrir d’autres pertes…
Bien sûr, il ne s’agit que d’impressions, peut-être fausses (j’ai l’impression qu’on est arrivé au bout de la flambée du pétrole).
Mode comique ON -des propriétaires immobiliers préfèrent « ne pas brader » et « attendre » pour vendre le bon prix- (bullesque)-mais-qui-va-revenir…Mode comique OFF.
Ils vont donc découvrir certaines joies :
– trainer un boulet invendable,
– vendre à un prix d’ami,
– faire payer tout ou partie de ce prix d’ami, par un crédit qu’on a soi-même accordé, au taux fabuleux de 3 %, sur trente années…
Mardi 15 juillet 2008