La baisse du marché du crédit expliquée par France 2

Image_1_2 Vidéo à la suite de ce billet. France 2 a diffusé hier un reportage assez pessimiste sur la baisse du marché du crédit. L’information ayant été multi-diffusée/exploitée, le plus intéressant est donc dans la tonalité du reportage et surtout la conclusion finale : moins de crédits pour tout le monde. L’interview de Karine Berger, économiste, estimant que cela ira au delà des particuliers pour toucher les entreprises et freiner l’investissement en toute fin de reportage est claire. Les entreprises freineront l’investissement, cela va donc se ressentir sur les salariés et leur rémunérations alors que les banques leur préteront déjà moins. Une sorte d’effet troisième tour en somme, pour continuer à asphixier le marché immobilier. Et merci à ptite mule pour la mise en ligne !

(14 commentaires)

  1. si ma banque ne me fait pas de prêt, je changerais vers une autre qui veut me faire crédit pour acheter
    c’est ça le libéralisme
    avec tous l’argent qu’on leur fait gagner elles pourraient faire un effort.
    surtout qu’en France on rembourse les prêts, contrairement aux américains.

  2. Petite question : vu la montée des taux actuelle et la crise du crédit, je me demande si l’ouverture d’un PEL parait judicieuse ou pas ?

  3. Je vous conseil le monétaire. Je place mes économies sur Ecureuil Euribor (caisse d’épargne) et cela rapporte 4.8%/an net si on ne dépasse pas 25000 euros de cession par ans, et c’est sans frais d’entrée ni de sortie (contrairement aux AV). Mais on peut placer 100000 euros et retirer par paliers..

  4. Logement : la baisse des prix pourrait s’établir entre 3 % et 5 % cette année
    Le nombre de transactions s’est fortement ralenti depuis le début de l’année, tant dans l’ancien que dans le neuf, provoquant les premières baisses de prix. Les spécialistes tablent sur un recul de 3 % à 5 % en 2008, tendance qui se poursuivrait l’an prochain.
    Correction, retournement, coup de frein… Quel que soit la terme consacré, les commentateurs sont désormais quasi unanimes : le marché de l’immobilier de logement baisse en France. Le recul du nombre de transactions a été confirmé début juillet par les statistiques conjointes de l’Insee et de la Chambre des notaires : les ventes de logements anciens ont baissé de 7,9 % au premier trimestre en région parisienne, et même de 13,6 % à Paris, l’un des plus solides « bastions immobiliers » de l’Hexagone. Dans le neuf, plusieurs promoteurs tablent désormais sur un recul de 15 % à 20 % des ventes sur l’ensemble du territoire dès cette année, après une chute de 28 % de janvier à mars.
    Si les vendeurs tardent globalement à ajuster leurs exigences à la baisse, ce recul des volumes devrait pourtant précéder de près celui des prix. Les notaires affirment déjà qu’ils ont baissé de 0,8 % sur les trois premiers mois de l’année dans l’ensemble du pays. Traditionnellement plus optimiste que ses pairs quant à l’évolution du marché, la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) rejoint les notaires, avec une baisse estimée à 1 % dans l’ancien au premier trimestre. Mais elle avance également un rebond de 1,5 % sur les trois mois suivants, conduisant à une stagnation entre janvier et juin. Une tendance qui confirme, selon la Fnaim, la thèse d’un « atterrissage en douceur » et exclut toute baisse notable au second semestre.
    « Aléa majeur » pour la croissance
    Un avis que ne partagent guère d’autres spécialistes du secteur, pour qui le retournement du marché immobilier d’habitation est avéré. Du coup, la seule question pertinente concerne désormais l’ampleur et la durée de la correction baissière, après une décennie d’explosion des prix. Le réseau d’agences Laforêt Immobilier prévoit ainsi un recul « d’environ 15 % sur deux ans » des prix dans l’ancien, tandis que le cabinet d’études Xerfi affirmait la semaine dernière que la décrue pourrait atteindre 3 % cette année, et 14,5 % entre 2008 et 2011.
    HSBC anticipe ainsi une baisse des prix de 4 % en 2008 et de 6 % en 2009. La banque britannique estime que ce retournement amputera de 0,5 point la croissance française en 2008, en raison de la stagnation de l’investissement résidentiel des ménages, du ralentissement de l’activité dans le bâtiment et du tassement de la consommation de biens d’équipements du logement, fortement corrélée avec le nombre de transactions. HSBC rejoint ainsi l’Insee, qui a reconnu dans sa note de conjoncture de mai que l’immobilier constituait désormais un « aléa majeur » pour la croissance.
    VINCENT DE LONGUEVILLE
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    Le crédit immobilier a reculé de 11 % au premier semestre
    La production de crédit à l’habitat s’est ralentie depuis le début de l’année, du fait notamment de la hausse des taux. Mais l’Observatoire du financement des marchés résidentiels-Crédit Logement juge que le coût des opérations immobilières et les indicateurs de solvabilité des ménages n’ont jamais été aussi bons.
    Coup de frein. Ces six derniers mois, l’offre de crédit immobilier des banques s’est réduite de 10,9 %, à environ 150 milliards d’euros en glissement annuel, selon la dernière publication de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels-Crédit Logement. C’est l’immobilier ancien qui en pâtit le plus, en baisse de 12,5 %, tandis que les crédits à l’acquisition de logements neufs et les crédits travaux refluent de 8,6 % et 7,9 %.
    Une chute dont la raison est à chercher du côté de l’offre et non pas de la demande. Eprouvant davantage de difficultés pour se refinancer du fait de la crise financière en cours, les banques ont resserré leurs conditions d’octroi de prêts. Un durcissement qui s’applique sur des ménages dont la solvabilité ne s’est pourtant pas dégradée, estime l’étude. Sur la période, la situation des emprunteurs s’est même améliorée grâce à la mesure gouvernementale sur la déduction des intérêts d’emprunt.
    Hausse des taux
    Au cours du deuxième trimestre, la hausse des taux des crédits a pourtant été sensible. Les taux ont ainsi atteint 4,68 %. Après une baisse de 4 points de base de février à mai, sur le seul mois de juin, ils ont grimpé de 8 points à 4,73 %. Mieux, en juin, 19 % des prêts accordés ont dépassé le taux de 5 %, contre 7,4 % de janvier à mars, et seulement 0,1 % en 2006. Inversement, seuls 1,7 % des prêts sont accordés à moins de 3,5 %, contre 45 % en 2005. Dans le même temps, la durée des prêts s’est réduite à 221 mois, soit 18 ans et 5 mois environ.
    Malgré ce renchérissement notable, l’Observatoire estime que le coût relatif des opérations immobilières est « l’un des niveaux les plus bas observés depuis fin 2005 ». Car si, facialement, pour un même capital emprunté, le niveau des mensualités est sensiblement plus élevé (+ 4,9 % depuis le deuxième trimestre 2007), grâce à la mesure gouvernementale sur le crédit d’impôts, la hausse effective n’est que de 0,2 %. En un an, le coût relatif des opérations en année de revenus s’est ainsi contracté : 3,79 années contre 3,91. D’où un effet direct sur la solvabilité des ménages, le crédit d’impôts revenant à une baisse de taux de 85 points de base.
    Premiers bénéficiaires, les ménages modestes, qui retrouvent la solidité financière qu’ils avaient au début des années 2000. Idem pour les ménages gagnant entre 3 et 5 SMIC dont l’indicateur de solvabilité est le meilleur depuis dix-huit mois. En revanche, les ménages plus aisés sont directement touchés. Pour l’avenir, l’Observatoire reste prudent, la hausse des taux, si elle se prolonge, risquant de n’épargner personne.
    A. DR.
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    Construction
    Moins de mises en chantier
    Même s’ils sont toujours sous-estimés depuis la réforme du permis de construire d’octobre 2007 qui perturbe encore la collecte des données, les derniers chiffres du ministère de l’Ecologie sur la construction des logements neufs, qui portent sur mai, confirment le repli observé depuis le début de l’année. Sur douze mois, les permis de construire ont chuté de 10,7 %, et les mises en chantier de 2,6 %. Pour la Fédération française du bâtiment (FFB), le recul est principalement marqué dans la promotion immobilière et le logement individuel, la construction en secteur locatif social continuant de progresser. Dans le non-résidentiel neuf, le ministère fait état, à fin mai, d’une baisse de 10,1 % des permis de construire sur douze mois et d’un repli de 2,9 % des mises en chantier, un recul surtout imputable aux bâtiments administratifs du fait du cycle électoral lié aux municipales. L’immobilier d’entreprise, en revanche, demeure dynamique, selon la FFB, mais, pour le deuxième semestre, AtisReal pointe une chute de moitié des investissements par rapport aux six premiers mois de 2007 (lire également page 20). Compte tenu enfin d’une bonne tenue de l’activité d’amélioration entretien, la FFB table cependant sur une croissance en volume de 1,5 % de l’activité du bâtiment en 2008. Chez les artisans, la Capeb ramène ce chiffre à 1 %.
    Liens sur le Web

  5. et celle là , elle est pas bonne :
    Le retournement du marché immobilier n

  6. interessant, c’est exactement ce que la BCE/Trichet veut, pas d’effet secondaires (salaire a la hausse, companies passant le cout de la hausse des matieres premieres aux consommateurs).
    Le scenario a eviter c’est celui des année 70, la stagflation..ou avoir des dettes fut tres benefiques mais l’inflation avait alors atteints des sommet effarant.

  7. Moi ce que je trouve délirant dans tous ces articles qui ne sont en fait que des copiés/collés de l’original sans même s’apercevoir qu’il raconte de grosse conneries…
    C’est cette phrase..
    «  »Mais l’Observatoire du financement des marchés résidentiels-Crédit Logement juge que le coût des opérations immobilières et les indicateurs de solvabilité des ménages n’ont jamais été aussi bons. » »
    Commennt peut-on dire ça, alors qu’on est arrivé à des taux de plus de 5% (du jamais vu depuis 2002), que l’inflation est au summum et que les salaires n’augmentent !!!
    Il faut qu’on m’explique, j’ai du louper un épisode.

  8. Ils sont toujours optimiste ces loobies de l’immo en annoncant -3% de baisse sur 1 an. Si l’on décode vue la situation grâve de l’économie qui nous attends ces prochains mois c’est plutot -20%/-25 d’ici fin 2008 et -50 dici fin 2009.
    Avant d’acheter il est urgent d’attendre.
    par an pour l’immo.
    Moi j’attends et en louant je gagne de l’argent. Beaucoup d’argent. Avant j’étais proprio sur paris et j’ai vendu au bon moment (fin 2005). Les prix affichés aujourd’hui ne sont qu’une vitrine. Si ça part ce n’est qu’après des négociation de l’ordre de –15/-20%. Faut pas croire ce que te raconte stéphane plazza sur M6 dans « maison à vendre »
    J’observe le nombre énorme de proprio ne trouvant pas preneurs depuis 1/2/3 ans avec des taux d’enprunts qui sont passés de 3.5% TEG à 6% TEG en 3 ans. Là ça change toute la donne. 1 215 000 offres rien que sur seloger.com (le double par rapport à l’année d’avant).
    Pour moi -50 c’est mon dernier mot.

  9. Un bon placement pour attendre :
    > la relique barbare, avant les JO si possible, car après la Chine n’est plus tenue de « faire la Belle », et la nationalisation des deux FM aux US (5000 mds) rique de ne pas leur plaire du tout.
    > « un matin », les devises asiatiques vont flotter par rapport au $ US.
    > le monétaire est attrayant en ce moment, mais celui qui l’avait mis chez Indymac a compris qu’on ne l’y reprendrait plus. Sans compter le « scénario à l’argentine », autorisation de retirer 100 zeuros par semaine, puis faillite …
    > La SG, Crédit Agricole, BNP, Natixis (CE et BP) sont très solides. Foncez … Le fonds de garatie sensé tous nous rassurer vous procurera … 30 euros (2,x mds / 70 millions) si plusieurs de ces établissements partaient à la ramasse en même temps. Une passerait encore, mais plusieurs, bonjour les … comment on dit déjà dans le monde à bobos toujours optimistes, « happy faces », …
    Plouf, plouf !

  10. Conclusion Jerome?
    mieux vaut solder son epargne en apport dans l’immobilier pour se charger un mega credit? Avec un peu de chance on aura pas a payer le dit credit car on aura ruine la banque? Peut-etre que celle-ci aura arrete d’en donner avant ca, et pourra valoriser dans les assets (qui ne sont pas ses depots) tout l’immobilier saisi non revendu…
    le -50% est illusoire si on l’attend dans les prix uniquement (ou s’il arrive, c’est que tout le monde est au chomage…). La baisse sera en partie obtenue avec l’inflation, sauf a croire qu’elle va disparaitre grace a la poursuite de la montee des taux.
    Pour ceux qui predisent une chute sur 5 ans, avec 4% d’inflation par an, la devalorisation sera deja de pres de 22% pour le meme prix.
    Bref, apres un an a -10% et un an a -15%, on ne peux plus vraiment attendre de baisse des prix car on aura deja eu -30% avec une inflation a 4%. Il vaudra mieux acheter alors car attendre ne servira a rien.
    Maintenant sur le 1,2 million de logements, il y a des doublons et des invendable qu’une periode de demande forte fait exposer au cas ou… Mieux vaut viser la qualite qui elle ne baissera pas autant que ca.
    Enfin je vois que tout le monder continue de rever a son pavillon avec jardin. La crise n’eduque pas tant que cela alors… mieux vaut qu’elle dure.

  11. > Si les banques centrales continuent la fuite en avant, on va vers une inflation forte, voire une hyperinflation. Il faudra compter en devise constante pour apprécier le plongeon immo et des autres « actifs » financiers. Raisonner en once d’or ou en nap’ (105 euros actuels) permet de réaliser des comparaisons instructives, le pétrole notamment. Les pays émergents n’acceptent pas cette situation ou leurs réserves de devises et dollars US en particulier ne cessent de perdre du « pouvoir d’achat ». Alors est-ce que ce sont les prix qui montent ou la monnaie qui chute ?
    > Si les banques centrales montent brutalement les taux (20 %) et cessent et font cesser toute création monétaire (publique notamment), tout s’arrête, en particulier aux US et l’immo continuera son effondrement en monnaie constante.
    > Guerre, en particulier avec l’Iran, pour détourner l’attention pendant que le système financier s’effondre pour pouvoir dire à la masse : « regardez, c’est la faute des mollahs et des islamistes ». Ce serait pure folie, c’est ce qu’on disait en 1913 aussi …
    Pour Big Brother, il faut trouver de quoi « appuyer » le dollar, et le pétrole reste la matière première vitale.
    > Reste l’homme et ce qu’il a de meilleur en lui, mais je dois t’avouer qu’à force de flatter les bas instincts, les rêves matérialistes, on est réduit plus bas que l’animal et pour tout te dire, je regarde les choses comme toi, avec beaucoup de tristesse, en espérant que cette crise sera salutaire.

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