Je suis parti de rien pour arriver nulle part

Images ou « Grâce à un travail acharné, je suis arrivé à  un état d’extrême  pauvreté » (1929)
Un marxiste, tendance Groucho.
Merci à el gringo pour son lien.
Le phénomène de paupérisation dépasse désormais largement le subprime, pour atteindre Alt-A et les classes supérieures.
Ce que l’on peut appeler la classe moyenne (très supérieure : de 1 à 10 millions de $) est à son tout touchée, par la crise immobilière.
Les pertes se situent pour eux entre 100 000 et 200 000 $, sans doute complétées par des pertes boursières et de fonds de pensions.

En ce qui concerne les résidences, 1.6 % pensent perdre leur logement et 5.6 % leur résidence secondaire.
On le voit, la machine économique fonctionne avec un nombre sans cesse grandissant d’exclus.
Dans ce cas là, leur degré d’adhésion au système devait être, de plus, maximum. Et pourtant…
En ce qui concerne l’aide du gouvernement fédéral à Fannie mae et Freddie Mac, conjoint à celui de la banque centrale, on peut voir que, pour la banque centrale, le morceau est trop gros.
Aux alentours de la moitié de ses disponibilités sont déjà utilisées et le gouvernement hésite.
Jusqu’où remonter les encours de crédits fédéraux aux FM ?
Il n’y a aucune incertitude sur l’issue de la crise.
Après une brève remontée due au plan d’assistance, Dow jones, Fannie Mae et Freddie Mac sont, à nouveau dans la panade. Un feu de paille onéreux.
Pendant ce temps là, des gens pas bien au courant affichent leur satisfaction, qui risque d’être de fort courte durée, vu l’état d’effondrement de leur « modèle » économique, financier, politique.
Quelqu’un les met au courant ? Ou on attend de voir le massacre des banques françaises ?  Des entreprises françaises (- 8 % pour l’automobile en mai) ?

Lundi 14 juillet 2008

(5 commentaires)

  1. Cher Patrick,
    Je lis avec beaucoup d’intérêt, pratiquement tous les jours, vos articles sur ce blog depuis au moins 1 an.
    J’aimerais avoir, si possible, votre avis sur ma situation ; Locataire, dans le but d’un achat immobilier lorsque les prix seront redevenus raisonnables, je garde une somme d’environ 200 000 euros à la Banque Postale (PEL – PEP assurance Livrets – monétaire).
    Je pense qu’en cas de crise majeure la Banque Postale, de par son statut, est moins exposée que les autres établissements financiers. Néanmoins, ne serait-il pas, à votre avis judicieux, compte tenu de la garantie de recouvrement limitée à 70 000 euros par établissement financier, en cas de très grave crise, d’en basculer une partie sur d’autres établissements financiers et si oui, plutôt vers lesquels ? On parle de préférer les Banques régionales plutôt que les grands réseaux, mais concrètement qu’est-ce que cela signifie car les caisses régionales du Crédit Agricole, par exemple, connaissent aujourd’hui des difficultés compte tenu de la stratégie du siège national.
    Merci de m’éclairer à ce sujet et encore merci pour vos articles qui m’ont conforté dans mon jugement et que je lis avec beaucoup de plaisir.

  2. à Tegor : Choix judicieux que l’attente. En effet, des liquidités permettront un bon coup, en embuscade.
    Pour les banques, la poste me semble judicieux (j’y suis), et effectivement, ventiler le reste sur d’autres banques reste indiquer. Pour les banques régionales, il me semble que les banques populaires sont encore en assez bonne forme, le credit mutuel ne semble pas trop touché.
    70 000 euros est le plafond par personne. Donc si vous êtes marié, une partie du problème est rêglé.
    Sur 200 000 euros, 5 % en or me semble aussi judicieux.
    En ce qui concerne les credits agicoles, je penser que leur structure juridique sauvegardera les caisses locales. J’y suis aussi mais à petite dose.

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