Le groupe de champagne Laurent-Perrier a enregistré sur son exercice 2007/2008 (avril-mars) un bénéfice net en progression de 14,7%, à 34,63 millions d’euros, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.
Le groupe se fixe pour objectifs à moyen terme d’atteindre une marge opérationnelle « supérieure à 30% » et un retour sur capitaux investis qui devrait dépasser les 15%.
Le chiffre d’affaires, déjà publié, ressort à 249,43 millions d’euros, en hausse de 5,4%, grâce notamment à son repositionnement sur le haut de gamme.
« Le problème n’est pas de vendre des bouteilles, c’est d’avoir des raisins pour faire » le champagne, a déclaré Yves Dumont, le président du directoire, lors d’une réunion d’information financière.
« Pour la première fois, la demande va dépasser l’offre, ce qui n’est jamais arrivé en Champagne, et ce, en raison de la mondialisation accélérée de la consommation de produits de luxe », a ajouté M. Dumont.
Il a toutefois souligné qu’il n’y « avait aucune raison de penser qu’il pourrait y avoir une mauvaise récolte en 2008 ».
Pour rappel, en mars dernier, l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a voté à l’unanimité le principe de l’extension de l’aire d’appellation champagne à 40 nouvelles communes. Raisons principales d’une telle mesure : la hausse de la demande mondiale, à laquelle les producteurs ont du mal à faire face.
Laurent-Perrier prévoit pour l’exercice 2008/2009 une progression du chiffre d’affaires tout en indiquant que le volume de bouteilles vendues pourrait diminuer en raison d’une montée en gamme de sa production.
Pour l’avenir, Laurent-Perrier anticipe une baisse des volumes à court et moyen terme, qu’il compte compenser par une « nouvelle politique de prix » et des circuits de « distribution sélective ». « L’effet prix/mix sera, plus que jamais, le levier principal de développement », souligne le groupe.