La société, le lotissement, la politique…

Images_3 Sos subprime a bien posé le problème.
Dans une société où tout le monde tire le diable d’argent par la queue, l’immobilier ne peut sortir indemne.
Peut importe que les financements soient différents d’un pays à l’autre.
Ce qui compte, ce sont des salaires stagnants, avec des charges qui explosent.
C’est cela qui crée la crise immobilière. L’émission « le lotissement » pose bien le problème, et le non dit est le plus important.
Moi, ce que j’en ai retenu, ce qui était frappant, ce sont des femmes qui paraissaient lasses et fatiguées.
Elles ne pourront même plus divorcer, tellement elles sont piégées.

Toutes les erreurs accumulées, ils les ont faites : endettement long et maximum, taux variables, dépenses superflues, et pour certains sans doute aucune épargne, aucune marge de manoeuvre…
Mais ce ne sont pas eux le problème.
Inversons les choses, et voyons une situation inverse (je l’ai vu récemment).
Un chef d’entreprise du bâtiment, rachête de l’immobilier, le rénove, le loue, possède au final une trentaine d’appartements, les propres locaux de son entreprises sont une SCI, il est dans une position apparente « béton ».
Sauf que, si son entreprise bat de l’aile, sa SCI ne vaut rien.
Sur trente appartements, il y a en moyenne 6 ou 7 constamment vides, et de plus en plus.
Les tentatives de ventes sont infructueuses : un immeuble est trop gros, impossible de vendre par appartements, les travaux  risquent de passer de gratuit (fait pour son compte par son entreprise) à très cher.
Le problème est celui d’une dynamique de paupérisation qui entraine dans sa tourmente et les propriétaires imprudents du lotissement et le chef d’entreprise qui croyait avoir établi une fortune.
Cette paupérisation réduit d’abord l’épargne et le gras.
Après, quand il n’y a plus rien à comprimer et plus de réserves, là, on est devenu pauvre.
Certains ont plus de gras et d’épargne. mais personne n’échappe au mouvement de la société.
Et posséder beaucoup d’immobilier, dans un retournement, peut causer aussi la ruine.
L’accaparement immobilier était une réalité en 1900 en France.
Les conditions économiques l’ont fait voler en éclat au 20 ° siècle.

La politique, c’est  « la vie de la cité ».  4 juin 2008. 

(4 commentaires)

  1. bonne article Raymond..triste et dure réalité mais tellement vrai j’ai adoré le « Moi, ce que j’en ai retenu, ce qui était frappant, ce sont des femmes qui paraissaient lasses et fatiguées.
    Elles ne pourront même plus divorcer, tellement elles sont piégées. » Piégées mais ces messieurs aussi parce qu’il faut payer des années une cabane a lapin mal isolée,crépis qui tombe,voisin a 5 mètres..Qu’un appart parisien ou de bord de mer soit indesçament chère ;c’est normal pour cause de rareté,mais qu’une merde aux milieu de nul part avec le pompom des avions qui passent vale 200 ou 300 milles c’est tellement flagrant que c’est du pigeonnage agravé..Mais bon dieu combien de ces heureux propriétaires ce sont demandés pourquoi leurs lopin de terre valait des années de salaire ?!.. Pauvre france..

  2. J’étais dans cette région marseillaise entre 2002 et 2005. A ce moment là, mes amis du coin étaient stupéfait. Ils faut remettre dans le contexte, en 1998 (4-5 ans en arrière), la ville de Marseille ne valait rien en terme d’installation, donc tout était peu chère. En si peu de temps, les prix enflent et tout devient « constructible ». L’exemple de ce lotissement près de la base de Istres et un cas parmis au moins 100 autres (nuisances sonores, problème de transport, problème sociaux ect). Mes amis ne comprenaient pas comment on pouvait sans transition juger un lieu inapproprié à l’habitat, pour si vite, le trouver si exotique. Il faut vous dire que les deux voies principales d’accès à Marseille (2 autoroutes) étaient déjà saturées en 98. Multipliez cela maintenant par ces habitants qui recherche le bonheur…Patrick relève souvent les faits journaliers, qui si ils sont affligeant, m’orientent vers une autre définition que celle de crise. Je n’ai pas la perception d’une fracture ou d’une explosion. Cela ressemble plutôt à une lente agonie, une combustion lente difficile à identifier. J’invite tout les lecteurs du blog à ce souvenir de l’effet embouteillage, ou de l’effet train/metro bondé ect…Toutes ces agressions peuvent être surmontés si elles ont une compensation. Mais là, dans un pavillon loin de tout avec l’obligation d’utiliser un véhicule personnel, qui coute plus à eux 2 que ces enfants, nourritures et biens de 1er nécessités réunies, ou trouver la fameuse source de bonheur vendu avec la maison?
    Surveillez les premiers symptômes de la fin d’un système: violence grave envers des agents de la force public chargés d’une expulsion et suicide de simple individu avec le même profil d’endettement. Que l’on ne nous racontes pas de blagues, c’est ça l’état de l’immobilier français, et il n’est pas comparable à la situation de 91_93, cette fois ci on y a impliqué des gens, simples et dépendant de leur habitation, qui ne sont pas prêt à porter les contraintes à venir incompressible lié à l’énergie.
    Je termine sur une opinion à l’emporte pièces; il ne peut y avoir que deux sorties possibles, soit les banques implosent, soit la société civile, laissé pour compte au profit des grands argentiers, entame sa descente aux enfers.

  3. Le coté ‘las et fatiguée’ peut s’expliquer par d’autres facteurs. Le morale des francais n’a jamais été aussi bas, l’immo est une partie de l’explication… et une partie seulement…
    je suis moi même las et fatigué, tout en étant locataire 😉

  4. c’est possible, james, mais dans ce cas précis, elles donnent la responsabilité de leur situation à cet achat.
    Bien entendu, cet achat n’est qu’une pièce parmi d’autres, au drame qui se met en place. Sur ce point, je rejoins un simple individu. Mais je pense que le drame se mettra en place comme il s’est mis en place en Irlande du nord en 1969. Un simple incident, l’incident de trop, puis la situation qui dégénére…

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