CNN : du rêve au cauchemar.

Images CNN fait dans la politique fiction, mais ne fait pas dans la dentelle : les suburbs seront ravagés par la crise, détruits, marginalisés deviendront des quartiers-poubelles…
En réalité, CNN retrouve des évidences et défonce des portes ouvertes.
Cela a toujours été le cas :  L’habitat évolue et va évoluer vite.
Quand on possède des archives sur les villes, beaucoup de recul historique, on retrouve des vies de quartiers évolutives. Construction, murissement et dépérissement.
Au moyen-âge, l’unité n’était pas la maison, mais « le feu », et toute la difficulté des historiens est de retrouver le nombre d’habitants par feu.

6 à 12, suivant les périodes. Cela aussi veut dire mutualisation des frais de résidence.
Une classe moyenne qui s’appauvrit, des factures énergétiques qui montent, l’étalement urbain remis en question par les rouages économiques, plus que par une prise de conscience ou politique, voilà les clés.
On comprend mieux désormais, pour les voir, les rouages des abandons massifs qui eurent lieu à des époques historiques : les vastes cités antiques se resserrant sur de toutes petites bourgades médiévales, les (très nombreuses) cités abandonnées de la fin du moyen-âge.
L’habitat marginal a toujours existé. C’était aux temps anciens, les forestiers ( la version actuelle étant le SDF), vivant en marge de la loi, et dans des lieux où l’intervention de la force publique est difficile.
Nos hommes politiques réfléchissent peu. S’ils laissent se dérouler la crise énergétique/financière/immobilière, ils risquent de laisser se dérouler en accéléré une évolution qu’ils n’avaient pas prévus, l’augmentation du nombre de personnes par logement.
Ce phénomène est déjà à l’ oeuvre, il s’appelle la cohabitation des générations sous le même toit.
Bien entendu, inutile de dire les ravages que cela creuse sur les finances, non seulement des victimes, mais des banques et des états…

(3 commentaires)

  1. la grande question est de savoir ce qui se passe sur l’EURIBOR en ce moment, le taux à 12 mois est de 5.434, en hausse brutale depuis 2 semaines.
    A lire :
    La BCE, casse-tête pour Bernanke… et l

  2. La crise immobilière n’est qu’un aspect de la crise globale. Cette crise est le résultat de politiques qui visent, depuis au moins le milieu des années 1970, à mettre en place une machine à remonter le temps qui nous ramène non pas au moyen-âge mais au beau milieu du XIXe siècle. « Enrichissez vous par le travail et par l’épargne ! » clamait alors le premier ministre François Guizot dans un contexte de dégradation de la conjoncture économique. Cette provocation s’est soldée par la révolution de février 1848. L’histoire bégaie parfois et le règne de Nicolas Premier pourrait bien ressembler à celui de Louis-Philippe …

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