USA : la boucherie.

Images Ronald Reagan leur avait dit que le marché règlerait tout.
Il avait simplement omis de dire que cela tournerait à la boucherie.
Massacre de l’immobilier : encore un moins 15 % escompté.
Massacre de l’automobile trop gourmande.
Une moyenne de plus de 10 litres au cent pour les automobiles.
Dans ces gigantesques suburbs, il faut bien se déplacer, et les transports collectifs sont rares.
Le changement de mentalités est tel qu’un candidat peut dire que les américains vont devoir changer de voiture.

L’impact du plan de relance de 160 milliards de $ sera nul.
Seul 40 % devrait aller à la consommation et être immédiatement absorbé par la montée du prix de l’énergie.
Le reste devrait calmer des découverts bancaires trop criants.
Coup foireux donc.
Quand à Stiglitz, il est on ne peut plus clair :  » la libéralisation du commerce pourrait tous nous appauvrir « .
Pour lui, le ciblage d’inflation par les banques centrales est inutile, c’est de l’inflation importée, la remontée des taux ne pourrait que créer une récession brutale.
Une contraction du crédit semblant déjà se produire.
Dans le contexte immobilier, le mix :  baisse des prix dans un contexte d’inflation, non rattrapée par des hausses salariales ne pourrait qu’aboutir à un effondrement brutal, piégeant des propriétaires endettés dans un patrimoine sans valeur, autre que très résiduel.
Ce cas n’était pas surréaliste. Il s’est largement vu au début des années 1980 dans les copropriétés voisines des quartiers chauds.
Dans le contexte mondial, il y a gros à parier qu’après la course à la plus grosse hausse, on verra la course à la plus grosse baisse.

Image : Rappelons nous le tube des années 30 : « T’as pas une dime ? »

(3 commentaires)

  1. Ma petite pierre à l’analyse Patrick. Voici une phrase de Greenspan pendant un interwiew AFP, Reuters et autres inquiets.
    Il reste sur sa position, la récession américaine est pour lui toujours la plus probable des suites. Il joue l’apprenti sorcier en donnant la recette de ce qui serait a perfect storm : « La combinaison la plus porteuse de risque, poursuit Greenspan, serait d’assister à une augmentation plus forte que prévu de l’épargne des ménages associée à un affaiblissement du marché de l’emploi et à une restriction de l’accès au crédit. »
    Si les lecteurs permanents du blog lisent ces lignes, ils sauront vers quelle tendance l’économie balance en ce moment.

  2. « La combinaison la plus porteuse de risque, poursuit Greenspan, serait d’assister à une augmentation plus forte que prévu de l’épargne des ménages associée à un affaiblissement du marché de l’emploi et à une restriction de l’accès au crédit. »
    Cela se nomme la DEFLATION, notre amis Greenspan anticiperait-il donc un scénario à la japonaise (si oui tous aux abris… car Déflation + vieillissement de la population et faible natalitée + boulversement climatique…..)

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