Tour d’Europe.

Image_fonds_henri_fayol La cohésion sociale peut être un souci, d’hommes de droite, comme d’hommes de gauche.
On peut être « de droite » et considérer le libre échange, comme une bouffonnerie dangereuse.
On peut être « de droite » et considérer le président comme un gamin qui a vieillit sans murir.
On peut être « de droite » et considérer la grande famine actuelle comme inacceptable.
On peut être « de droite » et n’avoir rien de commun avec le Medef, ni lui trouver la moindre respectabilité, la moindre représentativité.
Le « compromis fordiste » était une solution pragmatique au problème du débouché, et de la stabilité de la société.
Cet aparté mis  à part, étudions comment l’Europe est actuellement mise à mal l’emplâtre que constituait la bulle immobilière sur la plaie crée par le libre échange sur les sociétés.

La crise frappe à la porte France.
D’abord par des évolutions divergentes de mises en chantier. Des régions s’effondrent (Bourgogne 23.7 % et Haute-Normandie 20.2 %), pendant que d’autres progressent légèrement : Rhône-Alpes, Alsace et Nord Pas de Calais (4.8 % et 4 %). Ces évolutions divergentes sont normales. Les progressions sont dues à la libération de la main d’oeuvre d’autres régions et le retour à des pratiques qui s’étaient raréfiées : le chantier à l’autre bout du pays.
C’est plus couteux, la rentabilité pâtit aussi d’une concurrence exacerbée et le sens général est celui d’une chute de 10 % des mises en chantier. Le besoin en main d’oeuvre s’évanouit. Les crédits bancaires baissent d’environ 10 % aussi.
Le « modèle espagnol » lui est phtisique. 330 000 à 450 000 emplois directs seront perdus dans la construction. Avec les effets induits, on peut doubler le nombre.
Une ristourne fiscale de 400 euros va être accordé à chaque contribuable. Bien entendu, on voit le caractère risible d’une telle somme. Pour les endettés à taux variables, ça ne paiera pas deux mois d’augmentation de la mensualité.
Quand à l’excédent des finances publiques, à la fin de l’année, ce sera un souvenir.
En Grande Bretagne, les prix baissent pour le sixième mois consécutif (1.1 % entre mars et avril), et la moyenne en glissement sur l’année devient négative. Le nombre de crédits immobiliers accordés tombe à 64 000 en mars.
Comme on voit, tout baigne en Europe.