Enfin ! Serait-on tenté de dire …. côté consommateurs ! L’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) est « prête à agir si le marché éprouve le besoin de mesures supplémentaires » contre les cours élevés du pétrole.
C’est en effet ce qu’a indiqué jeudi le secrétaire général de l’organisation Abdallah el-Badri.
Les membres du cartel craindraient-ils désormais que la hausse des cours n’alimente une récession ? laquelle serait susceptible de restreindre la demande … et donc les revenus des pays producteurs.
Abdallah el-Badri a par ailleurs répété que l’Opep « s’efforçait de créer les conditions d’un marché stable et équilibré avec des prix reflétant les fondamentaux, favorables aux consommateurs et aux producteurs ».
En réponse à l’inquiétude suscitée par le doublement en un an des prix du pétrole, M. el-Badri a affirmé qu’il « n’y (avait) clairement pas de pénurie de pétrole sur le marché » et que la « volatilité récente des prix était due aux événements sur les marchés financiers et à l’afflux d’argent spéculatif ».
Se voulant rassurant, M. el-Badri a rappelé la hausse des stocks américains de brut la semaine dernière, insisté sur le fait que les stocks de l’OCDE s’établissaient à des niveaux « confortables » et ajouté que « plusieurs nouveaux projets de l’Opep avaient commencé à être mis en service » et que « la capacité excédentaire de production continuait à augmenter et s’établissait actuellement au-dessus de 3 millions de barils par jour ».
« L’Algérie, au même titre que la Libye et l’Arabie Saoudite, figure parmi les pays les plus dynamiques de l’organisation et dont le potentiel de croissance figure parmi les plus attendus », a indiqué pour sa part M. Khelil, président en exercice de l’Opep et ministre algérien de l’Energie et des Mines, dans un entretien accordé à Oxford Business Group.
« La stratégie de l’Opep dans le long terme est de reconnaître l’importance du rôle du pétrole pour répondre aux demandes futures en énergie et pour assurer le développement économique des pays membres de l’organisation. Les objectifs de cette stratégie seront atteints grâce aux revenus en hydrocarbures perçus par les Etats membres et par la stabilité du marché énergétique mondial avec des prix justes, ainsi qu’en assurant la sécurité de ravitaillement aux consommateurs et de la demande mondiale en pétrole » affirme-t-il par ailleurs.
Selon M. Khelil,, tous les pays membres de l’organisation possèdent des projets spécifiques mais se rejoignent dans leur volonté globale de découvrir de nouveaux gisements pétroliers et de développer de nouveaux potentiels de production.
Avec un programme d’investissement de l’ordre de 45,60 milliards de dollars pour la période 2007-2011, l’Algérie prévoit ainsi d’augmenter sa production d’hydrocarbures pour atteindre 2 millions de barils de pétrole et 85 milliards de mètres cubes de gaz à l’horizon 2010.
Pour rappel, les 13 pays membres de l’Opep contribuent pour environ 40% des besoins mondiaux en pétrole.
Sources : AFP, lemaghrebdz.com
Etrange, ceux qui laissaient le pétrole couler à flot lorsqu’il était à moins de 20 $ seraient capable de résister à la tentation d’ouvrir les vannes lorsqu’il se vend 6 fois plus cher. Pour une fois que le sens moral évolue en fonction de la richesse…