La production pétrolière de Shell au Gabon est arrêtée depuis six jours en raison d’une grève des personnes exerçant sur les sites de production. Ces derniers réclament des avantages sociaux et le départ de la direction. Environ 800 personnes, employés et sous-traitants, travaillent sur les deux sites, selon la direction du pétrolier.
La grève a commencé jeudi et paralyse totalement la production, laquelle s’élève en temps normal à 60.000 barils/jour. Voilà qui ne devrait pas « inciter » le cours du pétrole à repartir à la baisse.
« Les travailleurs de Shell réclament la tête du PDG (de Shell Gabon) Hans Bakker et de cinq autres dirigeants ainsi que le classement du site de Gamba comme site pétrolier », a affirmé Guy Roger Aurat, secrétaire général de l’Organisation nationale des Employés du Pétrole, qui défend les employés de Shell.
Les employés des plate-formes « classées sites pétroliers » bénéficient en effet d’avantages sociaux plus importants.
Selon M. Aurat, les employés, qui ont déjà eu plusieurs différends avec M. Bakker ces dernières années, estiment qu’ils « ne peuvent plus négocier avec lui ».
Selon la presse gabonaise, le mouvement de grève affecte également deux autres opérateurs : Total Gabon et Perenco dont les productions pétrolières estimées à 30 000 barils/jour au total, transitent également par le terminal pétrolier de Gamba, appartenant à Shell Gabon.
L’ensemble du secteur pétrolier du Gabon est actuellement en cours de négociation pour l’application d’un texte se rapprochant d’une convention collective dessinée par « l’arrêté 208 » et d’autres textes pris par le gouvernement en 2006 et 2007. Il s’agit d’uniformiser les règles et conditions de travail du secteur.
Les principaux dossiers de ces négociations sont l’attribution de primes et jours de congés ainsi que l’organisation des jours de repos. Eléments majeurs pour les employés des plateformes pétrolières.
Les employés de Shell-Gabon réclament entre autres que le terminal pétrolier de Gamba soit considéré comme un « site de production » au même titre que la principale plate-forme off-shore de Shell au Gabon sur le champ de Rabi Kounga, exploité également par d’autres compagnies dont Total.
La direction de Shell Gabon rencontrait mardi en soirée le ministère des Mines à Libreville. Les syndicats doivent rencontrer le ministre mercredi.
Selon les syndicats, la grève n’affecterait pas la capacité de production qui pourra être remise en route rapidement.
Shell Gabon est le deuxième opérateur pétrolier du Gabon dont l