« Sur une longue période, le prêt à taux révisable est moins cher »

Creditfoncier François Blancard, directeur général du Crédit Foncier, s’exprime dans le numéro 14 de La Vie Immobilière, disponible en kiosque et sur le site www.lavieimmo.com. Il doit en avoir marre, à force, de représenter et défendre une banque qui est devenue le symbole des subprimes « à la Française » (non sans raisons). Cependant, il continue dans sa logique de défendre les emprunts à taux variables, malgré les plaintes, malgré la mauvaise publicité : « Les faits montrent que, sur une longue période, le prêt à taux révisable est moins cher, ce qui permet d’emprunter davantage. Il offre aussi une meilleure prise en compte des prêts aidés (prêt à taux zéro, 1 % logement…) qui, associés à des prêts complémentaires, permettent d’étaler l’échéance du client. Ces montages financiers facilitent l’accès à la propriété dans un contexte de prix immobiliers élevés et de stagnation du revenu.  

C’est simple : entre 1998 et 2006, le prix d’une maison a connu une hausse annuelle moyenne de 8,2 %, alors que celle du salaire net moyen a été de 0,7 %. Le taux révisable démocratise l’accession à la propriété, qui est d’ailleurs un des chantiers prioritaires du président de la République. »

Dans cette même interview, il admet que « certains » clients ont connu une hausse de leurs mensualités (de 2 à 10 %…), « certains » représente 150 000 clients (qu’il annonce ensuite dans l’interview) tout de même !

Pas facile la communication en temps de crise !

(9 commentaires)

  1. C’est normal qu’il dise ça. Il s’adresse aux mêmes personnes ayant cru que c’était du variable capé alors que ce n’était pas le cas.
    Il les prend une 2nd fois pour des cons.

  2. J’ai un ami à qui je viens de parler sur MSN… il sort du crédit foncier justement et s’est fait racheter son crédit ailleurs!!!! lol il s’est fait coller un prêt variable par le crédit foncier en croyant que c’était un taux fixe… première année, OK. Deuxième année: mensualités +10.14%……….. si c’est pas des enculés quand même….

  3. Nous pourrions faire évoluer notre vision du crédit immobilier en le rapprochant d’un autre modèle économique qu’est l’abonnement.
    Le service que l’on paie ? Une épargne forcée que l’on s’inflige de façon plus ou moins contraignante en vue de constituer un capital futur (c’est le COEUR de la décision de devenir propriétaire, quoiqu’on en dise ; sinon j’ai déjà vécu dans une yourte et j’adorais ca).
    Or lorsqu’un abonnement devient moins intéressant, on en change pour la concurrence (ici via des rachats de crédit).
    C’est du commerce de base (je te vend ma boîte de petits poix 10c moins cher qu’à côté…).
    Si les taux variables du crédit foncier sont mauvais, qu’est-ce qui empêche les gens d’en changer ?
    Tout ça pour dire que c’est pas le premier exemple de publicité mensongère que l’on rencontre… Mais pourquoi tout ce foin autour des « subprimes français ? »
    Je reformule ma question : pourquoi cela vous interpelle-t-il tant ? (oui, vous en particulier)

  4. Oui, pour une boite de petit poiS, pas de souci. Mais d’une part, la publicité mensongère est interdite (se dire que ça existe partout et que c’est tant pis, c’est un peu rapide, autant la légaliser alors!). Ensuite, quand on voulait clairement un produit (que le « marchand » de crédit avait à proposer) et qu’on en refile un autre en te la faisant à l’envers. Si tu prends ça comme un « pas de pot, tu feras mieux la prochaine fois », oui, effectivement, pas de pot. Mais s’agissant d’un truc qui engage sur 15 ou 20 et qui potentiellement te met dedans jusqu’au cou, faut pas comparer avec des légumes pour lesquels, effectivement, tu vas voir ailleurs s’ils ont été dégeulasses alors que sur la boite, c’était écrit que c’était les pmilleurs du monde!
    Un crédit immobilier, c’est une partiue d’une vie. C’est pas un abonnement sur 12 ou 24 mois comme Internet ou autre. Si on te nique sur ton abonnement tréléphone, tu l’as mauvaise mais tu defras gaffe plus tard. Sur ton crédit immo, déjà, y a moyen de te retrouver à la rue, les sommes engagées ne sont pas les mêmes (tu te fais racheter ton crédit, OK, mais tu tappes des pénalités de la mort et A LA BASE, on t’as mis une belle carotte puisque qu’on t’as vendu un paquet dans lequel il n’y avait pas ce que tu avais demandé dedans…

  5. attendez là, il me semble que ça dérape un peu…recadrons un peu les choses :
    on ne se colle pas non plus un crédit sur 20 ans comme on achète une boite de petit pois.
    Je comprends pas les gars qui signent un prêt à taux variable et qui, 1 an après, se pointe la gueule en fleur en disant « ben je croyais que c’était un taux fixe ».
    C’est vrai quoi, je trouve ça HALLUCINANT d’entendre ce genre d’histoire de nos jours.
    Dans quel monde ils vivent ces gens là ?
    C’est marqué dessus, TAUX VARIABLE !!!
    Non mais sérieusement…imaginez le truc :
    Toutes les banques vous proposent disons 4% de taux fixe, et y’en a une qui vous balance un 3,15… et toi, confiant, tu t’inquiètes pas, tu signes sans lire le contrat, tu te dit que t’as fait une pure affaire et tu t’endorts sur tes deux oreilles ?
    Pfffff….ça me désole moi.
    Le seul truc positif c’est qu’au moins ça va lui servir de leçon, lui mettre un peu de plomb dans l’aile comme on dit.
    On est sur terre, et la vie dans notre société, c’est malheureusement pas le village dans les nuages ou le pays des bisounours.

  6. Oui, ça lui a mis du plomb dans la tête (et pas dans l’aile! Dans l’aile, ça veut dire couler quelqu’un!)… Bon, mais sans prendre sa défense, faut se demander pourquoi un nombre incalculable de particuliers se sont fait niqué dans l’histoire avec le crédit foncier! TOUT le monde n’était quand même pas con! Pour info, le mec dont je parle a eu se prêt via un organisme de « fonctionnaires »… tout était plus ou moins cadré, avec taux plus ou moins avantageux, parce que c’était dans un « plan » pour les fonctionnaires (je shématise hein). C’est sûr qu’il a dû avoir l’oeil léger pour lire le contrat… mais ça ne s’est pas fait directement à la banque « bonjour monsieur le banquier etc… » je crois savoir. Et puis je crois qu’on sous-estime les banques à savoir faire des contrats bien « brouillons », je veux dire par là mélange de contrats et autres produits inclus qui brouille grave les cartes. Ambiance titrisation à mort. Les banques elles-mêmes ne savent pas toujours ce qu’elles ont véritablement acheté: c’est pas pour rien qu’il y a crise de confiance entre les banques et que les banques centrales sont obligées d’injecter des liquidités parce qu’aucune n’a plus confiance en l’autre car elle ne savent plus ce qu’elle ont en porte-feuille… Quand les gros se font niquer, ça déteind sur les petits.
    C’est vrai qu’il faut faire gaffe dans ces histoire mais ça ne m’empêchera pas de penser que les banques sont des enculées à proposer ce genre de taux sachant PERTINAMENT que ces derniers sont bas et qu’ils ne peuvent qu’augmenter. C’est savoir d’avance que tu vas foutre le particulier dans la merde…

  7. du plomb dans la tête…exact !!!
    c’est vrai que 150 000 gars qui se font avoir par la même banque sur le même contrat c’est louche.
    en revanche, il ne faut pas demander aux banques d’arrêter de proposer des taux variables tout simplement parce que les taux sont bas : ça fait partie de leur offre de service, à chacun de piocher la bonne carte au bon moment.
    N’oublions pas que dans le lot, il y a aussi une bonne partie de blaireaux qui se sont dit les taux ne remonteraient pas, et qui ont sciemment emprunté en variable pour pouvoir se payer plus grand… ceux là ne vont pas manquer de crier haut et fort qu’ils pensaient que c’était du fixe !!!
    Les lois sur le crédit immo en france ont déjà suffisamment de « garde-fous » : SRU, obligation de conserver le contrat plusieurs jours avant de le renvoyer, etc, etc…
    Il ne faudrai pas tomber dans l’excès inverse, sous prétexte que nos voisins US n’ont pas pris la peine de mettre en place ce genre de mesures.

  8. Non, vous ne comprenez pas.
    Le CFF a vendu ce type de prêt à 150 000 personnes en le faisant passer pour un prêt à taux variable « capé », c’est-à-dire que seule la durée pouvait augmenter. Or, c’est un mensonge.
    Sur les propos du genre « oh ils sont trop cons d’avoir signé, ils n’ont pas lu », allez lire les contrats du CFF et on en reparle.
    Même leurs propres conseillers n’arrivent pas à déchiffrer ce qui y est mentionné.
    L’opacité est un motif de révision voire d’annulation des intérêts du contrat.

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