Une fois de plus, le rebond semble tourner court, puisque début janvier, nous n’avons pas aligné sur le CAC plus d’une séance de hausse consécutive. Sans préjuger de la fin de séance, car avec la volatilité actuelle, tout reste possible, force est de constater qu’à mi-séance, la tendance n’est pas des plus engageante : en effet, après une ouverture en belle hausse de plus de 2%, le CAC est rapidement reparti à la baisse, pour céder en ce tout début d’après-midi près de 3%! 5% d’écart en une demi-journée : la volatilité ne s’est donc pas calmée, malgré l’intervention de la FED hier.
Mais aurait-il pû en être autrement, au regard des volumes et variations de ces derniers jours, témoins de l’inquiétude ambiante ? Une intervention de la FED a double tranchant, puisque si elle est censée soulager les marchés et la situation du crédit, le fait qu’elle intervienne aussi fortement et de manière anticipée est aussi le signe d’une situation qui pourrait être plus grave qu’anticipée. C’est ce que semblent penser bon nombre d’intervenants. Peut-être a-t’elle simplement voulu enrayer la crise sur les marchés financiers, qui pourrait ajouter aux problèmes actuels de l’économie américaine. Mais force est de constater que l’efficacité de ce geste, malgré une petite accalmie hier, semble pour le moins restreinte.
Le temps de rédiger ce petit passage, voilà que le CAC cède désormais 3.6%, cassant les 4700 qui tenaient depuis 12h30… Côté valeurs du CAC, alors qu’il y avait encore il y a quelques minutes plusieurs titres dans le vert, seul EADS parvient à surnager avec une progression de 0.2%… Bouygues et Pernod Ricard cèdent 0.5%. Côté replis, la Société Générale cède 8% sur des rumeurs de dépréciations d’actifs, tandis que la consommation est mise à mal avec un repli de 5.5% pour LVMH et Danone.
L’euro, malgré le geste de la FED, revient sous les 1.46 dollars à 1.457. Le pétrole continue lui aussi de souffrir et revient sur 88 dollars le baril.
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