Malgré le rebond hier à Wall Street, mais après il faut le dire une belle chute cette nuit en Asie et des contrats futurs américains à la baisse, le CAC confirme son signal baissier de la veille, avec un repli de 0.5%, emmené par les valeurs de la consommation, suite à des craintes de propagation de la crise à ce secteur, et quelques dégradations d’analystes pour appuyer le tout. Et même si les valeurs bancaires tentent de soutenir le marché, suite entre autre à l’annonce du rachat de Countrywilde par Bank Of America, le CAC ne parvient pas à redresser la tête.
Pourtant, on note quelques changements et signes de rebond sur les valeurs moyennes, après il est vrai de belles chutes. Les opérateurs utiliseraient-ils les fonds issu de leurs ventes sur les valeurs de la consommation pour se repositionner sur quelques valeurs massacrées ces derniers temps ? Il est bien trop tôt pour le dire, et les baisses sont encore nombreuses dans ce secteur aujourd’hui.
Côté CAC donc, les plus forts replis sont enregistrés par L’Oreal, Essilor et Pernod Ricard, qui cèdent toutes autour de 4%, des valeurs pourtant réputées défensives.
A la hausse, Dexia prend plus de 4%, tandis qu’Alstom et Peugeot progresse de 3.2%. Les autres financières suivent en 4, 5, 6 et 7ème position, avec des progressions de plus de 2%.
L’euro lui a hier subit le contrecoup du discours de Bernanke, qui a laissé entrevoir une baisse de 50pts de base fin janvier. Il consolide toutefois aujourd’hui légèrement en repassant sous les 1.48 dollars.
Le pétrole poursuit lui sa baisse, en revenant à 93 dollars le baril.
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CAC, prenons un peu de recul
Michel, votre impression sur le coup de mauvais vent qui souffle sur la bourse
1. la récession qui s’engage
2. une petite panique passagère ?
Je ne m’appelle pas Michel, mais pour moi c’est clair que la récession est bien engagée …
Tous à vos BX4 et BXX! (meme si maintenant c’est un peu tard pour les acheter)
@ Laurent : alors, le conseil du jour, c’est « vendez tout » !
Et le mien : achetez tout! lol. Non, plus sérieusement, la situation actuelle est préoccupante certes, mais plus par tout le vacarme qui est fait autour que par la situation réelle.
Je m’explique (cela n’engage que moi) : certains annoncent une récession, ce n’est déjà pas une certitude. Et puis une récession aux EU ne serait pas forcément un drame, pour autant qu’elle ne dure pas trop. Que seraient quelques trimestre de décroissance aux US à côté de toutes les fortes hausses enregistrées par le passé, enregistrées actuellement dans les pays émergents, etc…
Alors oui, le tableau que l’on nous dépeint est sombre (matières premières, immo, subprimes, crise interbancaire, etc…), et certains avancent les risquent d’un krach comme en 29. Mais la situation n’est pas comparable : le système a considérablement changé depuis cette époque. Et puis les valorisations des sociétés n’ont rien d’extravagant, et les liquidités prêtes à être investies nombreuses.
Où vont-elles se placer ? Dans l’immo ? Sans doute un peu tôt. Il reste la bourse, avec, comme je le disais, des niveaux de valorisation souvent raisonnables (sauf quelques cas particuliers, qui ont d’ailleurs bien corrigé aujourd’hui).
Donc sans dire « achetez tout aujourd’hui », car on l’a vu, sur le CAC, la tendance n’est plus haussière à LT, et baissière à CT et MT, de nombreuses valeurs ont atteint des cours qui n’ont aucun rapport avec la réalité. Par ailleurs, énormément de mauvaises nouvelles sont connues, et donc sans doute intégrées en bonne partie. Il me semble donc un peu tard pour vendre les valeurs qui ont déjà beaucoup baissé. Par contre, pour celles qui ont tenu le choc et se payent encore assez cher, ne pas hésiter par contre à positionner des stops relativement serrés, au cas où on assisterait à une petite rotation sectorielle. Quant à savoir si c’est le moment de se positionner à l’achat sur les valeurs ayant bien baissé… toujours difficile à dire. Autant donc y aller à petites doses au fur et à mesure de la baisse, privilégier les prises partielles de bénéfices, en gardant à l’esprit un retour possible du CAC vers les 4700, sans être certain bien sûr.
Enfin voilà pour mon humble avis. Après, pour le CT, les BX4 peuvent être un moyen de se protéger et profiter des baisses, mais attention au fonctionnement de ce type de produits : c’est bon pour du CT uniquement. Quant au BXX, pas sûr qu’il en vaille la chandèle.
Vos avis sont les bienvenus bien sûr.
Mon conseil, c’est plutot: tenez à l’oeil les petites valeurs interessantes (genre ALSAT ou OPN par exemple) car si renversement durable il y a, ce sera là qu’il commencera vu les prix des titres.
Coté CAC, si *vraiment* vous avez des liquidités qui vous démangent après avoir payé vos factures à +5% TVA non comprise et non comptabilisée dans la hausse des prix calculée par Lagarde, allez-y mollo en évitant les financières et les dossiers politiques comme EADS. Pour toute prise de position acheteuse, charger en BX4 ou BXX de facon a couvrir les pertes éventuelles en calculant la correlation de la valeur par rapport a l’indice (pour avoir la repartition correcte entre le tracker baissier et les titres achetés).
Contrairement a Michel, je crois que BX4 et BXX, a la differennce des warrants, sont calibres pour du moyen-long terme (un peu comme le GBS ou le CRB en leur temps). Personnellement, j’ai fait un premier A/R entre mai et aout. J’ai recharge a bloc sur les 2 depuis octobre et ces 2 produits representent maintenant 75% de mon PEA.
Le BXX peut effectivement être utilisé à MT ou LT. C’est du BX4 dont je parlais, du fait de son fonctionnement : le levier est biaisé. Sans rentrer dans les détails, si on prend un CAC à 5000 et BX4 à 100 (pour l’exemple), si le CAC passe à 4500 (-10%), le BX4 va passer vers 118 (+18%), mais si le CAC revient à 5000, le BX4 se retrouvera en dessous de 100, puis si on retombe à 4500, il ne remontera peut être que vers 115, etc… car la répercussion des hausses et des baisses n’est pas équivalente (voir notice). Donc au fur et à mesure des aller-retours du marché, il perdra de la valeur.
Mais sinon, d’accord avec Laurent : attention aux valeurs du CAC, qui ont bien résisté, mais pourraient souffrir maintenant. Inversement, certaines petites ou moyennes valeurs injustement massacrées opérerons de beaux rebonds à la moindre bonne nouvelle (cf Altran ce vendredi… après il est vrai avoir été divisée par plus de 4 en 20 mois).