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  1. ALMA-ATA, 11 janvier (Xinhua) — Au moins sept mineurs ont été tués et 23 autres portés disparus dans l’explosion d’une mine qui s’est produite vendredi dans la région de Karaganda, au centre du Kazakhstan, a rapporté l’agence de presse russe Interfax.
    Le gouverneur de la région de Karaganda, Nurlan Nigmatulin a fait savoir que des secouristes s’efforçaient d’éteindre un incendie provoqué par l’explosion du gaz de méthane dans la mine Abaiskaya.
    Un total de huit équipes de secours travaillaient sur place mais leurs opérations ont été handicapées par une fumée épaisse.
    Le gouverneur a fait remarquer que la plupart des mineurs avaient évacué alors que sept corps ont été retrouvés jusqu’à présent et plus de 20 personnes sont portées toujours disparues.
    L’explosion est survenue à environ 09H30 locales (03H30 GMT) dans la mine Abaiskaya, située dans la région de Karaganda, au coeur du Kazakhstan. Cette mine de charbon appartient au géant d’acier mondial Arcelor Mittal, a rapporté l’agence Interfax.
    La mine Abaiskaya est l’une des huit mines kazakhes appartenant à Arcelor Mittal, le plus gros producteur d’acier du monde, basé au Luxembourg.

  2. 14 janv. 08 00:44:52
    Kazakhstan/explosion dans une mine ArcelorMittal: Lakshmi Mittal « convoqué »
    ABAÏ (Kazakhstan) –
    Le PDG d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, a été « convoqué » par les autorités kazakhes à la suite d’une explosion dans une mine exploitée par son groupe, et est attendu lundi au Kazakhstan, a annoncé samedi le vice-Premier ministre Oumirzak Choukeev.
    « Nous l’avons convoqué afin qu’il vienne au plus vite… Il est attendu lundi », a-t-il déclaré devant la presse à Abaï, la ville où se trouve la mine de charbon du géant sidérurgique ArcelorMittal.
    Vingt-trois mineurs sont toujours portés disparus à la suite de l’explosion vendredi dans cette mine du centre du Kazakhstan, où les opérations de secours ont été interrompues pour des raisons de sécurité. Sept personnes sont mortes.
    En 2004 et en 2006, des explosions de méthane avaient déjà fait des dizaines de morts dans une mine exploitée par ArcelorMittal qui possède un complexe sidérurgique à Temirtau, dans cette même région de Karaganda.
    Le syndicat des mineurs a dès vendredi dénoncé les conditions de travail dans les mines kazakhes du numéro mondial de l’acier.
    Ce dernier avait toutefois annoncé au printemps 2007 un vaste programme d’investissements, d’un montant de 500 millions de dollars, et destiné à moderniser et sécuriser l’exploitation du charbon au Kazakhstan.

  3. mettre en place un dispositif qui enregistre et compare automatiquement les paramètres de fonctionnement des instalations de façon à déterminer les opérations de maintenance à effectuer.

  4. En Europe comme en Amérique, les salariés des aciéries absorbées par le géant indien n’ont pas à s’en plaindre. Et ce sont les syndicats qui le disent…
    La peinture a beau être un peu fatiguée, en dépit de la nappe de brouillard, on distingue encore aisément les grosses lettres rouges. L’inscription géante, « Unimétal », figure encore sur l’un des murs d’enceinte de l’usine sidérurgique de Gandrange, à une trentaine de kilomètres au nord de Metz. Même si le site lorrain a été vendu il y a six ans à Mittal Steel, des vestiges du passé subsistent. Mais, pour l’essentiel, tout a changé. Et plutôt en mieux, à en croire les employés. Il n’y a pas grand monde ici, parmi les 993 salariés, pour regretter les anciens maîtres des lieux.
    Ni à Gandrange ni ailleurs : le résultat de notre enquête dans quatre des pays où est implanté le n° 1 mondial de l’acier est surprenant. La réputation de prédateur de Lakshmi Mittal laissait pourtant présager le pire. Sur le terrain, le bilan du patron indien est plutôt flatteur. Dans les quatre pays où nous avons observé l’effet Mittal, les rachats d’usines se sont à chaque fois accompagnés d’un redressement financier et d’une relance de la production. Avec une règle d’or : si les profits sont au rendez-vous, la politique sociale est délocalisée au niveau de chaque entreprise. A elle de l’adapter en fonction de ses exigences et des besoins locaux.
    C’est notamment le cas en Lorraine, où la « méthode Mittal » a été synonyme de renaissance. Le plus étonnant, c’est la réticence de la direction actuelle à le clamer haut et fort. Depuis le tintamarre suscité par l’OPA de Mittal Steel sur Arcelor, l’équipe de Gandrange fait profil bas. Elle n’a pourtant pas à rougir de son bilan. Mais de bons ingénieurs ne font pas forcément de bons VRP. En témoigne cette visite organisée début février par la direction. Bernard Lauprêtre, l’affable patron du site, n’est visiblement pas à l’aise face à la presse ! Sa diction est appliquée, sa chevelure rouille impeccablement peignée, mais son propos est poussif. Il faut le provoquer pour qu’il sorte de ses gonds et livre enfin le fond de sa pensée : « Une entreprise promise à un funeste avenir au milieu des années 90 a retrouvé sa raison d’être au sein de Mittal Steel. »
    A Gandrange, Lakshmi Mittal n’a procédé à aucun licenciement ; depuis 1999, le « prédateur » a même embauché 300 personnes, surtout des jeunes. La création d’une cinquantaine d’autres d’emplois est prévue cette année. En 2004, pour la première fois depuis des lustres, l’entreprise a retrouvé le chemin des profits. Le groupe a par ailleurs fortement investi (50 millions d’euros) et l’aciérie de Gandrange dispose maintenant d’un laminoir entièrement automatisé, l’un des plus modernes d’Europe. La production est pilotée depuis une tour de contrôle climatisée, avec une vue plongeante sur les coulées de fonte qui avancent dans la pénombre à plus de 10 mètres par seconde.
    Pour mesurer l’ampleur des changements introduits par Mittal Steel, il faut paradoxalement quitter ce vaste site de 300 hectares, zébré de pylônes et de voies ferrées, qui abrite, en outre, des colonies de chevreuils et quelques nids de hérons. Les meilleurs avocats du magnat indien se trouvent à la sortie de l’usine, au premier étage d’une ancienne maison particulière où sont installés les locaux de la… CGT ! En franchissant la porte, le regard croise une bannière rouge à l’effigie de Che Guevara et une affiche ornée du portrait de Karl Marx appelant à « une Europe communiste ». On s’attend à une charge violente contre le géant de l’acier anglo-indien qui a mis en ébullition les syndicats de l’Hexagone. D’autant que, depuis plus de trente ans, Gérard Lopparelli, le chef de la section syndicale, a été de toutes les luttes pour la sidérurgie lorraine. On se dit d’abord que l’on a mal compris. On lui fait répéter. Mais le syndicaliste, un quinquagénaire combatif, n’en démord pas. Depuis l’arrivée de Mittal Steel à Gandrange, assure-t-il, « on voit une large ouverture au dialogue et un vrai souci des hommes et de l’environnement » ! Alors que la direction de l’entreprise se perd dans des explications alambiquées sur la « méthode Mittal », Gérard Lopparelli, lui, lève en quelques mots les soupçons de dumping social qui pèsent contre le groupe de Lakshmi Mittal. « Les sidérurgistes de Gandrange ont le même statut que ceux d’Arcelor », insiste-t-il. Ils ont conservé les conventions collectives, les conventions sociales, ont négocié les trente-cinq heures sans perte de salaire ni d’emplois. De plus, « les mesures d’hygiène et de sécurité ont été renforcées », le budget du comité d’entreprise s’est accru de 55 000 euros par an et, l’année dernière, la moitié du personnel – en priorité les jeunes – a reçu une augmentation mensuelle de 150 à 200 euros. « Du jamais-vu dans l’histoire de l’entreprise », se félicite Gérard Lopparelli.
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    Autant dire que le ramdam autour de l’OPA sur Arcelor le fait sourire. « Quand nous avons été repris par Mittal Steel, en 1999, aucun dirigeant politique ne s’est ému, se souvient le syndicaliste. Francis Mer, ancien patron d’Arcelor, nous vantait cet accord en disant qu’il avait trouvé un repreneur de qualité pour assurer l’avenir du site. » Un avis que défendait aussi à l’époque l’adjoint de Francis Mer, un certain Guy Dollé, l’actuel PDG d’Arcelor… Gandrange, une exception dans l’empire Mittal ? La tentation est forte de se dire que le patron indien présente patte de velours en Europe de l’Ouest pour désamorcer les critiques. Pourtant, à y regarder de plus près, l’histoire semble se répéter aux quatre coins du monde. Le Mexique est à cet égard emblématique. C’est là que Mittal Steel a réalisé l’une de ses premières implantations d’importance à l’étranger. Le groupe s’y est installé en 1992, à la faveur de la vente de l’entreprise publique Sicartsa, dont l’une des branches est devenue Mittal Steel Lazaro Cardenas.
    Situé dans l’Etat du Michoacan, dans l’ouest du pays, c’est aujourd’hui le premier producteur d’acier du Mexique, avec près de 4 millions de tonnes par an. Là encore, la réputation de repreneur au rabais tombe à l’eau. En 2009, l’entreprise aura bénéficié depuis sa reprise d’investissements gigantesques : plus de 1 milliard de dollars ! La production est maintenant quatre fois supérieure à celle d’il y a dix ans. Le seul bémol concerne les rapports avec le syndicat. Ils ont été houleux au début car Mittal Steel a voulu remettre en cause le monopole syndical, une anomalie héritée du long règne du parti unique (PRI), alors au pouvoir. Le nouvel employeur a cherché à en finir avec l’un des abus classiques des anciens régimes autoritaires : l’obligation pour tous les salariés d’adhérer au syndicat officiel. Après une longue épreuve de force, le groupe anglo-indien a finalement dû céder. Mittal Steel, avocat malheureux du pluralisme syndical, voilà encore de quoi surprendre !
    Aujourd’hui, même Napoléon Gomez Urrutia, le secrétaire général du syndicat national des travailleurs des mines et de la métallurgie, vante les mérites d’un groupe qui a révisé à la hausse, en août dernier, la convention collective de l’entreprise. L’accord a abouti à une augmentation salariale de 20 % ! La situation reste, en revanche, plus tendue avec la société nationale concurrente, Sicartsa. Ce qui vaut cet hommage involontaire de Napoléon Gomez Urrutia : « Il est regrettable qu’une entreprise étrangère donne l’exemple à l’industrie nationale en matière de respect du droit du travail… »
    Il n’a pas été très difficile de donner l’exemple en Roumanie, l’un des premiers anciens pays communistes d’Europe à accueillir Mittal Steel, aujourd’hui présent dans toute la région, de la Pologne à la Macédoine. La forte corruption et le retard systématique dans le paiement des salaires (trois à quatre mois) ont poussé les ouvriers roumains à se jeter dans les bras de Lakshmi Mittal en 2001. L’arrivée du patron indien avait pourtant été précédée d’une tempête politique. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, était ouvertement intervenu auprès du gouvernement roumain pour soutenir la démarche de Lakshmi Mittal, qui venait de signer un chèque de 125 000 livres (183 000 euros) à l’attention du Parti travailliste…
    Cette polémique a vite été oubliée tant les autorités roumaines étaient soulagées de trouver un repreneur pour le combinat sidérurgique Sidex, basé à Galati, dans l’est du pays, dont personne ne voulait. Et pour cause : les pertes de ce mastodonte bâti par le régime communiste se chiffraient à 1 million d’euros par jour ! Pour 70 millions d’euros, la holding anglo-indienne a acheté 92 % des actions et s’est engagée à investir environ 400 millions d’euros en dix ans dans la modernisation du site et la protection de l’environnement. Quant aux effectifs de Sidex, ils sont passés de 28 000 à 16 500 salariés, grâce à un plan de départ volontaire attractif : 4 500 euros et une indemnité mensuelle de 70 euros pendant un an. Dans un pays où le salaire moyen est de 250 euros, les conditions proposées par ce plan ont été massivement acceptées. « On ne peut pas reprocher grand-chose au patronat, affirme Nica Mocanelu, président de la Fédération des syndicats sidérurgiques. Aujourd’hui, nos conditions de travail se sont améliorées, nous avons un salaire moyen de 300 euros et, surtout, nous sommes payés dans les temps ! »
    Même si la situation aux Etats-Unis est très différente, l’arrivée de Mittal Steel en 1998 a, là aussi, suscité d’énormes attentes après la sévère crise traversée par la sidérurgie locale dans les années 80. Le groupe d’origine indienne est devenu depuis le premier producteur d’acier du pays et il possède désormais quatorze sites dans huit Etats. Certes, le groupe a annoncé, fin décembre, la suppression de 800 emplois à Weirton (Virginie- Occidentale), mais les ouvriers veulent croire que le dégraissage se fera sans trop de casse grâce aux départs volontaires.
    Leurs collègues d’Inland, l’aciérie historique de Chicago, s’emploient à les rassurer : depuis 1998, Mittal a redressé leur entreprise, et elle a renoué avec les profits en 2004. « Mittal s’est toujours montré un patron socialement responsable », témoigne avec enthousiasme Tom Hargrove, du syndicat United Steelworkers. « Un cinquième des 8 500 emplois ont été supprimés en sept ans, mais cela s’est fait par des départs volontaires. L’an dernier, Mittal nous a offert un haut-fourneau de 100 millions de dollars. On n’avait pas eu d’équipement aussi moderne depuis vingt ans ! Et il n’a touché ni à nos conditions de travail ni à nos acquis, qu’il s’agisse de nos retraites ou des bourses d’études pour nos enfants. Je ne vois vraiment pas pourquoi les ouvriers européens auraient peur de Mittal… »

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