Cinq cents personnes, selon la police, ont manifesté samedi après-midi contre le projet de construction d’une centrale thermique à Ploufragan, près de Saint-Brieuc.
L’appel émanait principalement d’un collectif de défense de l’environnement.
L’enquête publique concernant le projet s’achève lundi. Le commissaire enquêteur devra alors rendre ses conclusions au préfet sous un mois avant que ce dernier ne tranche.
Les manifestants, parmi lesquels des riverains et des élus comme la députée PS Danielle Bousquet, se sont rassemblés pour planter saules et peupliers à l’emplacement choisi par le Réseau de transport d’électricité (RTE) pour la construction de la centrale.
« Non à un projet archaïque », proclamait une banderole portée par les manifestants, mobilisés par le collectif Urgence réchauffement climatique qui fédère une douzaine d’associations.
Destinée à faire face aux pics de consommation d’électricité de la Bretagne nord à partir de l’hiver 2009/2010, la centrale de 200 MW devrait fonctionner au gaz et au fioul. « On ne fera appel à la centrale qu’en cas de besoin, environ un tiers de l’année », assurait en novembre dernier Jean-Paul Goussard, directeur régional de RTE.
Selon le journal Ouest-France, la Bretagne ne produit que 15 % de l’électricité qu’elle consomme, grâce à l’usine marémotrice de la Rance, aux centrales thermiques au fioul de Dirinon et Brennilis dans le Finistère et à quelques productions hydrauliques et éoliennes. Parallèlement à cette offre loin d’être pléthorique, la demande est importante. La démographie positive et l’économie croissante font que la Bretagne nord voit sa consommation d’électricité augmenter plus vite qu’ailleurs selon la presse bretonne.
Face à ce constat, Réseau de transport d’électricité (RTE) – la filiale d’EDF chargée d’assurer l’équilibre entre production et consommation – a décidé de construire une centrale électrique à Ploufragan, près de Saint-Brieuc, d’ici à 2010.
GDF a remporté l’appel d’offres lancé en février 2006 par RTE pour sa construction. Le choix de RTE s’est porté sur une usine bicombustible (fuel et gaz). Elle sera construite dans la zone d’activité économique des Châtelets, sur un domaine de quatre hectares, près du réseau de gaz et non loin d’un entrepôt de fuel domestique, à partir de début 2008. Les élus de la communauté d’agglomération de Saint-Brieuc, la Cabri, voient dans ce projet une manne pour les finances locales, environ 600 000
Il faudrait faire payer l’électricité d’autant plus cher qu’on doit la transporter davantage (et donc en perdre, en plus), il y aurait quelques belles tranches nucléaires dans le meilleur site français, Plogoff.
Je suis aussi de cet avis. Intégrer dans le prix, le transport de l’electricité. Comme cela les Bretons seraient pas autant égoistes.
Mais leur volonté de réaliser des projets « verts » ne doit pas être écarté.