Le point de rupture…

Images Un commentaire parlait de point de rupture.
Les nouvelles sont de plus en plus précises de jour en jour.
Le point de rupture a été atteint en décembre 2007.
Ce point de rupture, c’est la baisse de la consommation américaine, et ses corollaires, le renouveau de l’épargne et le freinage de l’endettement.
Les dépenses d’un ménage sont composées de deux parties, les dépenses obligatoires, et les dépenses discrétionnaires, celle qui dépendent du libre arbitre de la personne.
Au nombre des dépenses obligatoires, on a donc le logement, les charges y afférent, mais aussi les dépenses de santé, et les dépenses de nourriture.
Tous ces postes sont en forte augmentation, alors qu’ils avaient atteints, dirons nous lors de la décennie 1970-1980, un creux.
L’autre partie, les dépenses discrétionnaires, ce sont les dépenses qui sont le choix d’un arbitrage entre l’épargne et la consommation. L’inflation les concernant est plus sage.
La frontière est souvent floue. Un véhicule peut être indispensable, mais il y a une différence d’arbitrage entre une dépense à 10 000 euros et une dépense à 20 000.
Un urbain peut se passer de voiture, un rural, non.

Le problème actuel est une part de dépenses discrétionnaires de plus en plus réduites, et une part de dépenses obligatoires de plus en plus grandes.
Les étasuniens tournaient le problème par l’endettement général.
Et l’on pouvait même s’extasier sur le consommateur de dernier recours, et la robustesse de la consommation.
Mais ce n’est pas le consommateur qui vient de flancher.
C’est le prêteur. Il est fort mal en point.
Il prête moins, il est moins laxiste. La spirale de l’endettement sans fin et sans amortissement est fini, l’épargne se reconstitue par ces amortissements, voire par les faillites personnelles.
En effet, quel intérêt pour les particuliers d’ y adhérer encore, il n’ y a plus que de la gêne, et plus de plaisir. Fini les dépenses impulsives, celle qui rendaient heureuses et qui faisaient passer les revolving délirants…
Sanctions :
– moins 2.9 % pour le bricolage /jardinage,
– moins 2 % pour magasins de sports, loisirs et habillements,
– moins 1.9 % pour l’électronique et l’électroménager,
– moins 1.7 % pour le chiffre d’affaire des stations essence, (chiffre important, le mode de vie est peu susceptible de modification, sauf changement radical),
– moins 0.4 % pour les concessionnaires automobiles (chiffre peu significatifs, ceux-ci ont l’habitude de maquiller leurs chiffres de fin d’année).
Comme on peut le constater, l’immobilier entraine aussi un lot de dépenses captives, bricolage, jardinage, équipement de la maison, voiture… la crise immobilière a donc largement débordé le cadre strict de l’immobilier, surtout que cette période de l’année n’est pas propice véritablement à l’ascétisme.

(4 commentaires)

  1. A Patrick Raymond dqui voit des dépôts de bilan de banque partout :
    « Malgré la crise, JP Morgan Chase publie un bénéfice en hausse pour 2007
    La troisième banque américaine a dégagé un bénéfice de plus de 15 milliards de dollars l’an passé, en hausse de 6%. Celui du quatrième trimestre baisse de 34%. La banque a passé 1,5 milliard de dollars de provisions à cause de la crise. Un niveau très inférieur à celui de sa consoeur Citi. La banque Wells Fargo limite elle aussi les dégâts. »

  2. le meme schema s’est deroulé avec les banques nipponnes. On ne devoile que ce qu’n ne peut plus cacher, et la glissade continue pendant 15 ans avec un secteur eternellement malade. Flamboyante strategie. Mais pour le japon, il y avait les USA pour acheter les produits de son industrie, et le retenir au bord de la grande crise.

  3. à @raymond
    Si tout va si bien, pourquoi les bourses du monde entier s’affolent depuis le début de l’année et chaque annonce sur les bilans 2007 entraîne une baisse du dow jones immédiate ?
    Les banques en crise, l’immobilier plonge!

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