Areva en Chine : entre EPR et corruption

Reactor_chinaAlors que les partenaires chinois d’Areva viennent de conditionner l’exécution du contrat sur les réacteurs EPR à un engagement « irréversible » du groupe dans un transfert de technologie de retraitement du combustible usé, le leader français du nucléaire ne semble pas se trouver en bonne position pour pouvoir négocier.

En effet, le directeur marketing du pôle réacteurs nucléaires d’Areva est retenu depuis plusieurs semaines en Chine dans le cadre d’une enquête visant un haut responsable de CGNPC, le partenaire chinois du groupe français.

– Une affaire de corruption bloque un dirigeant d’Areva en Chine

Paul Felten, un des négociateurs de contrats passés avec la Chine, est retenu dans ce pays « depuis un peu avant la visite du président Nicolas Sarkozy fin novembre », a-t-on précisé de sources proches du dossier.

Une enquête est en cours, concernant le vice-président du groupe public China Guangdong Nuclear Power Corp (CGNPC), qui serait soupçonné de prévarication.

« Les enquêteurs interrogent le responsable d’Areva, comme d’autres représentants de grands groupes internationaux en rapport avec CGNPC », japonais et allemand notamment, a-t-on ajouté. « Il n’y a pas de procédure judiciaire contre le directeur d’Areva, il n’est ni arrêté ni inculpé », selon une de ces sources.

Une source proche d’Areva a indiqué de son côté que, « dans le cadre d’une enquête relative à une affaire de corruption menée par les autorités chinoises », le nom de M. Felten figurait parmi « des noms de représentants d’entreprises françaises relevés dans des documents appartenant à une société de consulting locale ». Pour les bonnes fins de l’enquête, il aurait été demandé à Paul Felten « de ne pas quitter le territoire chinois à titre provisoire ».

Selon certaines informations non confirmées, les autorités chinoises auraient confisqué le passeport du Français. « Si cela était le cas, cela donnerait prise à une protestation officielle française car le passeport appartient à l’Etat », non à son titulaire, a commenté un avocat occidental à Pékin.

– Pékin pose des prérequis à Areva pour l

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