Le bilan de l’année 2007.

Tableau_bilan Il est l’heure de faire un bilan.
Le Krach immobilier est établi désormais, mais la crise finalement n’a jamais été immobilière, elle est depuis le mois de février, financière.
Comme l’avait été la flambée immobilière, financière, soutenu à grands coups de crédits déraisonnables, et de mesures gouvernementales diverses.
De février à juillet, elle fut peu visible, la baisse s’est installé lentement, et au mois de juillet, elle a donné un coup d’accélérateur, un peu contrarié par l’intervention des banques centrales, mais qui n’en ont pas modifié le sens.
D’octobre à décembre, la crise s’est à nouveau accélérée. Avec intervention des banques centrales, et l’apparition de la vérité simple, il n’y a plus, pour beaucoup de produits, de marché.

L’acheteur pour certains produits financiers fait totalement défaut, et si les taux se détendent sur l’interbancaire, c’est qu’il n’y a guère plus, non plus, de clients.
Le mouvement de rapatriements des actifs dans le bilan des banques est massif et profond.
Il va se continuer.
Les faux-nez sont utilisés comme pis-allez transitoire, le temps d’étaler les pertes.
Si les gains bancaires ont été massifs ces dernières années, il faut les voir comme ils étaient : fictifs.
Par contre, les pertes qui s’annoncent, s’annoncent bien réelles.
Et l’économie réelle, se venge.
Le dollar est en déshérence, abandonné pour l’euro par certains pays pétroliers, par d’autres pour du troc pur et simple, par d’autres, encore, on y songe, pour de l’or et du rouble.
Et la conjoncture n’est plus aussi bonne que dans les années 1980 : la Russie est reconstituée, de retour, Chine et Inde sont de nouveaux pays industrialisés, par contre la base industrielle est érodée en Europe, et gravement érodée aux Etats-unis.
Les fonds souverains des pays émergeant soutiennent les banques, comme la corde soutient le pendu, et est ce que c’est pour soutenir le système, l’achever, ou tout simplement parce que des masses de capitaux inutiles brulent les doigts ?
Sans emplois bien rémunérés, le prix de l’immobilier va s’aligner sur les rémunérations. Rémunérations basses, immobilier bas.
Et l’immobilier était LE motif d’endettement des ménages.
Au niveau immobilier, nous allons donc revenir à un niveau plus acceptable. Reste à savoir en combien de temps, rapidement ou lentement, dramatiquement ou en douceur.

(5 commentaires)

  1. Salut Patrick,
    Je reviens d’embéter un petit peu….J’aimerais avoir ton avis sur l’absorbtion des liquidités de la BCE.
    Aprés avoir repris 145.64 milliards jeudi, 150 Milliards d’euros vendredi, voila que la BCE re commence avec 150 milliards d’absortion….
    L’objectif est clair remetre l’eonia au dessus des 4%, mais alors n’y a t’il pas un risque de relancer la crise de liquidité????
    J’attend ton analyse avec impatience….
    Paco

  2. @ paco:
    Pour apparemment ne pas alimenter inutilement l’inflation, les banques ayant comblé leurs besoins en liquidités.
    😉
    J

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