Les chiffres commencent enfin à refléter la réalité vécue par des millions de consommateurs européens ! Selon une première estimation de l’office statistique Eurostat, les prix à la consommation ont progressé de 3% en novembre (par rapport à novembre 2006) dans la zone euro. Après 2,6% en octobre, il s’agit là d’un nouveau palier, et surtout d’un record depuis mai 2001 (3,1%). Le plafond que s’est fixé la Banque centrale européenne étant de 2%, ceux qui espéraient encore une baisse des taux d’intérêt en décembre devront se faire une raison. Les spéculations vont cependant toujours bon train : certains économistes font le pari d’une reprise de la hausse des taux courant 2008, d’autres – plus nombreux – tablent sur un maintien du statu quo en la matière.
Cette mauvaise nouvelle concernant l’inflation dans la zone euro n’est pas réellement une surprise. Elle intervient quelques jours après l’annonce d’une hausse des prix de 3% en Allemagne en novembre, du jamais vu depuis 13 ans. De même, en Belgique, la hausse est de 2,94% ce mois-ci, un plus haut depuis novembre 2005. Quant à l’Espagne, son taux d’inflation a atteint un record depuis février 2006 : 4,1% en un an. Surtout, la forte hausse du coût de l’énergie et des prix des denrées alimentaires laissait présager une résurgence des pressions inflationnistes. C’est un phénomène général : 3,5% aux Etats-Unis, 6,5% en Chine, 11% en Russie… l’inflation ne touche pas seulement l’Europe mais les économies du monde entier. Y compris le Japon, qui a connu en octobre son premier taux d’inflation positif (un modeste 0,1%) en dix mois.
Autre phénomène inquiétant, la dérive de la masse monétaire : la croissance de l’agrégat M3 a accéléré en octobre selon la BCE, progressant de 12,3% en rythme annuel après un score de 11,3% en septembre. La crise des marchés financiers est bien évidemment passée par là.
Le danger est bien ce que Jean-Claude Trichet a appelé les « effets de second tour », c’est-à-dire la propagation à toute l’économie de hausses de prix encore relativement localisées (matières premières, énergie, alimentation). Le président de l’institut monétaire a indiqué qu’il allait tout faire pour les éviter dans la zone euro. Sa tâche s’annonce ardue : le pouvoir d’achat des ménages étant de plus en plus largement entamé, on voit mal comment l’inflation pourrait ne pas conduire tôt ou tard à des augmentations de salaires et à une hausse des prix des biens et services. Du reste les revendications salariales, on le voit en France et en Allemagne, ont déjà commencé.
En ce qui concerne les choix de politique monétaire, ce grand retour de l’inflation est un vrai casse-tête pour la BCE : pour bien faire, l’institut monétaire devrait en toute logique rehausser ses taux pour tenter d’endiguer le phénomène ; Jean-Claude Trichet a d’ailleurs rappelé il y a deux jours que « le rôle principal » de la BCE était d’assurer « la stabilité des prix et la maîtrise des anticipations inflationnistes ». Mais, d’un autre côté, la baisse des taux américains et la fragilité croissante des économies européennes lui interdisent de céder à cette tentation, sous peine de plonger carrément le Vieux Continent dans la récession.
Source : AFP
A lire également :
Quel est le lien entre accélération de m3 et crise des marchés financiers ?
Vous avez raison, j’aurais dû développer.
Pour comprendre ce lien, je vous renvoie à un article de la Tribune du 28 novembre (extrait) :
« Pour les économistes, l’accélération de la croissance de M3 est un des effets collatéraux de la crise dite des subprimes, ces prêts hypothécaires risqués accordés aux ménages américains les plus modestes. Les banques rencontrent des difficultés à se refinancer sur le marché monétaire où les institutions financières rechignent à se financer mutuellement à des échéances supérieures à quelques semaines. Elles préfèrent donc placer leurs excédents dans des placements sûrs à court terme, plutôt que dans des placements à long terme plus risqués – si besoin, elles peuvent ensuite facilement accéder à ces liquidités-, ce qui gonfle les statistiques de M3.
« La BCE ne devrait pas s’inquiéter outre mesure de ce chiffre, même s’il est élevé. Pour autant, M3 risque de continuer à gonfler tant que la volatilité ne retombera pas », prévoit Sylvain Broyer, économiste chez Natixis».
LONDRES (Dow Jones)–Les prix à la production dans la zone euro ont enregistré en janvier leur plus forte hausse en glissement annuel depuis dix-sept mois, dopés par la flambée des prix énergétiques, d’après les données publiées mardi par l’agence européenne de la statistique.
Les prix à la production industrielle dans la zone euro ont augmenté en janvier 0,8% sur un mois et de 4,9% par rapport à la même période en 2007, soit la hausse en rythme annuel la plus élevée depuis août 2006, où elle s’était établie à 5,7%. Au mois de décembre 2007, les prix à la production dans la zone euro avaient progressé de 0,1% sur un mois et de 4,3% sur un an.
Les chiffres de janvier sont en ligne avec les prévisions des économistes interrogés par Dow Jones Newswires la semaine dernière.
Les prix énergétiques ont grimpé de 10,6% en glissement annuel, soit l’augmentation la plus élevée depuis août 2006, déclare Eurostat.
Hors prix énergétiques, les prix à la production ont augmenté de 0,6% en janvier sur un mois, la progression la plus soutenue depuis janvier 1995 où ils avaient avancé de 1,3%, et de 3,3% en glissement annuel, soit la plus forte hausse enregistrée depuis avril 2007.
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