Un kamikaze s’est fait exploser jeudi après-midi au centre de Batna, ville située dans les Aurès, à l’est de l’Algérie.
15 morts et 114 blessés sont à déplorer parmi une foule qui attendait le président Abdelaziz Bouteflika, selon un nouveau bilan des sources sécuritaires locales.
Un précédent bilan faisait état de 10 morts puis de 12 morts et 23 blessés.
Le kazmikaze portait la bombe sur lui. Il s’était joint à un rassemblement attendant l’arrivée du président Abdelaziz Bouteflika, qui achevait une visite d’inspection dans ce département de l’est algérien. Le chef de l’Etat n’était pas sur les lieux au moment de l’attentat. Il est à noter que c’est la première fois qu’un attentat est perpétré lors d’une visite présidentielle en Algérie.
L’explosion est survenue près de la mosquée Djamaa Atik.
Découvert par la population, l’assaillant a précipité son action avant l’arrivée du président de la République sur les lieux, selon des témoins. Immédiatement informé de l’attentat, le président Bouteflika s’est rendu au chevet des victimes à l’hôpital de la ville.
La ville de Batna était en état de choc après l’attentat qui a provoqué la panique parmi la population accourue pour accueillir le chef de l’Etat algérien.
« Ironie » du sort, une part importante de la population algérienne avait récemment donné pour mort le Président Bouteflika, suite à son inquiétant silence estival. Il était néanmoins réapparu en public la semaine dernière.
Les autorités ont durci ces derniers temps leur discours contre les islamistes armés qui refusent de se rendre dans le cadre de la politique de réconciliation nationale soutenue par le président Bouteflika. « lls doivent se rendre ou périr », a déclaré récemment le ministre de l’Intérieur Yazid Zerhouni.
Cet attentat intervient près de cinq mois après une meurtrière attaque kamikaze qui avait visé le 11 avril le Palais du gouvernement à Alger et un commissariat de la banlieue est, faisant au moins 30 morts et plus de 200 blessés.
En juillet, dix militaires avaient été tués et 35 blessés dans un attentat-suicide au camion piégé contre une caserne de l’armée à Lakhdaria (100 km à l’est d’Alger). Ces attentats suicide avaient été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb, la branche du réseau terroriste d’Oussama ben Laden dans les pays d’Afrique du Nord (ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat -GSPC- algérien).
Ce nouvel attentat intervient aussi une semaine avant le début du ramadan (mois du jeûne musulman) particulièrement
L’attentat a eu lieu dans la ville de Batna, à environ 450km d’Alger.
Le kamikaze a déclenché ses explosifs au milieu de la foule rassemblée devant la Mosquée Al-Atik environ 46 minutes avant l’heure de l’arrivée prévue du président Bouteflika, dont c’était la dernière étape d’une visite dans l’est algérien, ont précisé des sources sécuritaires.
Un président à la mine défaite
La télévision publique algérienne a ensuite annoncé une intervention imminente du président Bouteflika. Ce dernier, qui semblait très affecté, et la mine défaite, s’est exprimé à son arrivée à l’aéroport de Batna.
« Je dis au peuple algérien et au monde entier que nous avons choisi la voie de la réconciliation nationale. Nous n’y renoncerons pas quelqu’en soit le prix à payer ».
« Avant d’arriver au pouvoir, j’ai longuement réfléchi à la crise algérienne et j’ai estimé que la seule solution était la concorde nationale et ensuite la réconciliation nationale que les Algériens ont plébiscitée » lors d’un référendum.
Attentat pas encore revendiqué
« Cette réconciliation n’exclut personne (…) dans un effort de reconstruction de l’Algérie, car sans stabilité politique il n’y aura pas de développement économique et social », a ajouté le président, à la fin de son intervention qui aura duré environ cinq minutes.
Cet attentat, qui n’avait pas été revendiqué dans l’immédiat, intervient à quelques jours de l’anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et du début du mois de jeûne de Ramadan.
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Attention également, j’en reparle dans quelques minutes :
Survol de la Syrie: Washington affirme n’avoir aucune information
WASHINGTON – Les Etats-Unis ont refusé jeudi de commenter les informations en provenance de la Syrie sur un survol du territoire syrien par des avions israéliens, affirmant n’avoir aucune information sur cet incident.
La défense aérienne syrienne a ouvert le feu dans la nuit de mercredi à jeudi contre des appareils israéliens qui avaient violé son espace aérien.
Selon un porte-parole militaire cité par l’agence officielle SANA, « l’aviation ennemie israélienne s’est infiltrée dans le territoire arabe syrien par la frontière nord, venant de la Méditerranée et se dirigeant vers l’est, en franchissant le mur du son ».
Les défenses aériennes syriennes sont entrées en action, contraignant les appareils à « partir après qu’ils ont largué des munitions dans des zones désertiques sans faire de victimes ni de dégâts matériels », a ajouté le porte-parole.
« Nous mettons en garde le gouvernement israélien ennemi contre cet acte d’agression flagrante, et nous nous réservons le droit de répondre d’une manière appropriée », a-t-il affirmé. On ne sait pas si Damas accuse les Israéliens d’un survol d’avions d’armes ou d’autres type d’appareils, des drones par exemple.
Le porte-parole de l’armée israélienne a refusé de commenter cette accusation. L’Etat hébreu reconnaît le survol fréquent du territoire libanais, mais ne fournit pas de précisions concernant celui de la Syrie. L’aviation israélienne est soupçonnées d’effectuer des vols de reconnaissance au-dessus du plateau du Golan, dans le sud du pays, apparemment pour surveiller d’éventuels mouvements de troupe dans la région. Mais le dernier incident s’est produit dans le nord.
Le ministre syrien de l’Information, Mohsen Bilal, a précisé sur la chaîne panarabe Al-Jazira que son gouvernement « examinait sérieusement la nature de sa réponse ». Il a refusé de dire qu’il s’agirait d’une réponse militaire ou diplomatique. « En réalité, Israël ne veut pas de la paix », a-t-il lancé. L’Etat hébreu « ne peut survivre sans agression, trahison et messages militaires ».
Les responsables syriens, dont le président Bachar al-Assad, ont prévenu Israël à plusieurs reprises que l’occupation du plateau du Golan ne « pouvait pas durer indéfiniment ». Les deux pays ont toutefois prévenu qu’ils n’avaient aucune intention de se lancer dans un conflit.
En juillet 2006, au début de la guerre contre le Hezbollah au Liban, l’aviation israélienne avait survolé le palais de Bachar al-Assad à Damas, un avertissement selon les commentateurs. En juin de la même année, les avions israéliens avaient survolé la résidence d’été du chef d’Etat syrien à Latakia, après l’enlèvement dans la Bande de Gaza d’un jeune soldat israélien par des militants palestiniens notamment soutenus par la Syrie.
Nouveau bilan de l
Dixit Bouteflika lui-même
Les auteurs d’actes terroristes, a-t-il dénoncé, «
cf déjà sur le sujet
Algérie/attentats:les USA tentent d’argumenter leur zèle
Algérie: islamiste de l’ouest algérien, l’auteur de l’attentat de Batna tué
ALGER – L’auteur de l’attentat-suicide qui a fait jeudi au moins 22 morts et plus de 100 blessés à Batna dans l’est de l’Algérie était un islamiste de l’ouest du pays qui est mort déchiqueté par la bombe qu’il a déclenchée, a annoncé vendredi le ministre algérien de l’Intérieur Yazid Zerhouni.
Les victimes se trouvaient parmi la foule qui attendait le passage du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika lorsque la bombe a explosé.
M. Zerhouni a précisé que l’identité de cet homme, âgé de 28 ans, répondant au nom de guerre islamiste d’Abou Mokdad, sera connue avec précision grâce aux analyses ADN en cours.
« Ce terroriste faisait partie d’un groupe » qui était actif « dans l’ouest du pays et qui, depuis trois ans, sous la pression des forces de sécurité, s’est déplacé vers Batna », a-t-il ajouté.
The Associated Press – 07/09/07
Des centaines de personnes sont descendue dans la rue de Batna vendredi pour dénoncer l’attentat perpétré la veille dans cette ville qui a fait 22 morts et 104 blessés, ont rapporté des témoins à l’Associated Press.
« Non au terrorisme, oui à la réconciliation nationale », ont scandé les manifestants qui se sont retrouvés sur le boulevard du « 1er Novembre », après une prière collective dédiée à la mémoire des victimes.
Tout en dénonçant les actes terroristes perpétrés au nom de l’Islam, les manifestants ont également exprimé leur soutien au président Abdelaziz Bouteflika en lui demandant de briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle qui aura lieu en avril 2009.
Par ailleurs, des organisations de la société civile, à l’image du Comité de soutien au programme du président Bouteflika, ont appelé vendredi à l’organisation de marches de protestation dimanche sur tout le territoire algérien.
Ce sont ces mêmes associations qui avaient été à l’origine des marches de protestation au lendemain des attaques terroristes du 11 avril qui avaient ciblé le palais du gouvernement et un commissariat de police, à l’est d’Alger. AP
je fais le point au plus tot
Attentat suicide à Dellys : 30 morts et 47 blessés, selon un bilan officiel
ALGER – L’attentat suicide perpétré samedi à Dellys, à 70 km à l’est d’Alger, a fait 30 morts et 47 blessés, a annoncé le ministère algérien de l’Intérieur.
« L’attentat perpétré samedi matin à Dellys (département de Boumerdes) au niveau d’une caserne militaire a fait 30 morts, dont trois civils, et 47 blessés », indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué, qui a précisé que trois civils figuraient parmi les blessés.
« Les deux terroristes auteurs de l’attentat ont péri sur les lieux », a ajouté le ministère.