On dirait bien que c’est la fin de l’état de grâce pour le gouvernement Fillon, même si Nicolas Sarkozy semble épargné
temporairement ? dans les sondages d’opinion.
Signe des temps qui changent, après le Parti Socialiste et la BCE, c’est au tour de la droite au pouvoir de lancer quelques critiques acerbes et justifiées sur l’action actuelle de l’équipe au pouvoir.
Dominique de Villepin, ancien rival malheureux de Nicolas Sarkozy, et ancien premier ministre, a déclaré aujourd’hui qu’ « on doit promettre des choses aux Français mais ces choses doivent être réalisables », en rappelant le « principe de non-rétroactivité des lois ».
Dominique de Villepin s’exprimait en particulier au sujet de la déduction des intérêts d’emprunts, censurée le 16 août dernier par le Conseil constitutionnel, présidé par… Jean-Louis Debré, un autre très fidèle chiraquien.
Dominique de Villepin a enfoncé le clou en rappelant qu’il existait en France « un principe de non-rétroactivité des lois ». Que « Tout le monde le sait et nul n’est censé ignorer la loi (…). La politique doit s’appuyer sur la réalité ». « On ne peut pas faire reproche à Jean-Louis Debré et au Conseil constitutionnel de faire respecter la Constitution ».
Revanche politicienne ou tentative médiatique de détourner l’attention de l’affaire Clearstream dans laquelle DDV est embourbé jusqu’au cou ? Peut-être. Ce serait sans doute oublier que Dominique de Villepin fut un premier ministre ambitieux jusqu’à la crise du CPE. Ces déclarations marquent plus sûrement le grand retour politique de celui qui fut le plus dangereux challenger de Nicolas Sarkozy.
Dominique de Villepin se défend de toute vengeance personnelle : « Je suis un citoyen comme les autres, j’entends dire ce que je pense, parce que ce que j’ai vécu doit pouvoir servir à ceux qui sont en responsabilité, pour faire mieux(…). J’estime que le pouvoir a besoin d’être irrigué, nourri (…) notamment par les critiques ».
Quelle plus belle façon de rappeler que l’exercice du pouvoir est difficile ? Dans tous les cas, un nouveau pas est franchi : Nicolas Sarkozy va devoir désormais compter sur une opposition affichée dans son propre courant politique. Un amer arrière-goût de déjà vu pour notre nouveau Président. Sans compter une certaine humiliation publique.
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les prochaines elections se preparent et pas forcement pour 2012 …
« les prochaines elections se preparent et pas forcement pour 2012 … »
… ou bien le vieux lion s’ennuie dans son château avec Mme B et a décidé de se rappeler au bon souvenir de son ancien ministre ?
DdV n’est pas suffisamment intelligent pour pouvoir faire de l’ombre à Sarkozy. Aucune crainte à avoir de ce côté-là. Par contre, avec la récession qui s’annonce, Sarko sera bien secoué et tout le monde va lui tomber dessus !
Est-ce que vous pourriez ecrire Sarkozy et « sy » svp ?
@ Kad : oui vous avez raison, je n’arrête pas de faire la faute. Mea culpa, mea maxima culpa.
C’est que j’ai du mal avec les noms hongrois moi !
En tout cas , la version avec un « z » comme Zorro ferait du bien aux stats du blog , via les recherches Google nettement plus nombreuses avec Sarkozy qu’avec sarkosy 🙂
mais attends JC , j’ai quelque chose pour toi 🙂
euh JP , pardon
Ok, OK, je ne le referai plus !
Je ne comprends pas que dans la situation ou Villepin est, à savoir accusé de diffamation envers l’actuel président et impliqué dans une affaire de faux documents, il ose faire des remarques sur la campagne de ce dernier. C’est hallucinant!
En même temps DDV n’a jamais été élu, donc il ne sait pas ce que c’est qu’une campagne. (Précision: je ne suis pas specialement Sarkoziste, c’est juste qu’il y a des pratiques que je trouve bizarres).
@ Algeriano : le droit français dit qu’on est innocent tant qu’une condamnation n’a pas été prononcée.
On ne parle pas ici de campagne, mais de gouverner. Et, en tant qu’ancien ministre, Dominique de Villepin a toute autorité pour parler sur ce sujet.
@ Algeriano
« Villepin est, à savoir accusé de diffamation envers l’actuel président et impliqué dans une affaire de faux documents, il ose faire des remarques sur la campagne de ce dernier » … c’est que peut-être pourrait être pris celui qui croyait prendre …
@ jean-Philippe GREGOIRE
Villepin parle bien de promesses, donc il parle bien de campagne (c’est bien lors de sa campagne que Sarkozy a promis cette mesure fiscale).
Sinon pour la présemption d’innocence, il me semble que Villepin n’est pas en train de fonder sa défense sur la négation de la denonciation de Sarkozy, mais sur l’argument de l’avoir fait dans le but de protéger les intérêts de la France, et sans objectifs diffamatoires, il a donc avoué implicitement sa denonciation.
DVD sait bien ce que signifie une campagne, et il sait aussi bien tous les candidats de son camp n’ont jamais pu tenir toutes leurs promesses, c’est pour ca que ses affirmations ressemblent plus à de la vengeance qu’à autre chose.