Le pétrole en chute libre à Londres et New-York

Alors qu’en début de journée déjà, les prix du pétrole s’éloignaient progressivement de leur record historique de la semaine dernière aux Etats-Unis, les cours du pétrole se sont effondrés de plus de trois dollars lundi dans la soirée à New York, ainsi qu’à Londres.

A la suite de la crise des subprime, le marché redoute en effet qu’un ralentissement de l’économie américaine n’affecte la demande de brut.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en septembre a baissé de 3,42 dollars, clôturant à 72,06 dollars. A Londres, sur l’Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a lâché 3,58 dollars à 71,17 dollars.

Les cours sont désormais relégués bien loin du nouveau record historique atteint mercredi dernier à New York, à 78,77 dollars le baril, vértaible flambée déclenchée par un recul surprise des réserves américaines de pétrole brut, alors que même que celles d’essence et de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) avaient progressé.

Mais désormais, les récents signes d’essoufflement de l’économie américaine – avec la publication vendredi d’une progression du chômage et d’un ralentissement de l’indice ISM d’activité dans les services en juillet – sont venus s’ajouter à la débâcle du marché des crédits immobiliers à risque (subprime), qui ébranle le marché boursier.

Le taux de chômage a progressé, passant de 4,5% en juin à 4,6% en juillet, tandis que l’indice ISM dans les services a ralenti à 55,8 en juillet contre 60,7 en juin.

Ces signes de difficultés pour l’économie du premier consommateur mondial de pétrole amène le marché à penser que la demande énergétique des Etats-Unis pourrait se réduire.

Les fonds qui avaient investi massivement sur le marché ont apparemment liquidé leurs positions, observent les analystes. Alors que les prix du pétrole ont été tirés par les fonds d’investissement, une aversion au risque accrue pourrait conduire ces fonds à agir de la sorte, ce qui affaiblirait encore les cours.

De plus, les inquiétudes concernant le recul du marché boursier et son impact sur l’économie se poursuivent, même si le Dow Jones est actuellement en hausse. Vers 19H20 GMT, l’indice de Wall Street gagnait 1,47%, après avoir perdu 2,09% vendredi.

Par ailleurs, la menace d’ouragans dans le Golfe du Mexique, intégrée dans les prix élevés du pétrole en ce moment, a été révisée à la baisse vendredi par le Colorado State University, passant de quatre ouragans importants prévus à trois. La saison des ouragans dans l’Atlantique, de juin à novembre, menace les installations pétrolières du cette région.

Source : AFP

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