« le démenti officiel a été fourni, la nouvelle est donc confirmée ! »
Proverbe Soviétique.
Quand un journal dément la crise de crédit, c’est, au choix ;
– qu’ elle se produit,
– ou que cette éventualité est clairement évoqué.
Cela restait du Kriegspiel jusqu’à présent.
Or ce matin (agence Reuters) :
« la disparition de toute transaction sur certains segments du marché de la titrisation aux Etats-Unis conduit à une absence de prix de référence et à une illiquidité quasi totale des actifs figurant dans les portefeuilles des fonds quelle que soit leur qualité ou leur rating ».
Ajoutons à cela :(standard and poor’s)
« L’agence a placé sous surveillance 207 émissions obligatoires adossés à ces créances d’une qualité intermédiaire entre le subprime et les emprunteurs classiques. Cette mise sous surveillance répond à l’augmentation croissante des arriérés de paiement sur les prêts Alt-A, signe d’une contagion de la crise du subprime aux Etats-Unis à d’autres compartiments des prêts hypothécaires. »
3 fonds de Bnp Paribas après avoir dégringolés de 20 % sont purement suspendus :
– Parvest Dynamic ABS,
– ABS Euribor,
– ABS Eonia, dont les valeurs totales se sont rétractés entre le 27 juillet et le 7 août de 2.075 milliards d’euros à 1,593.
ABS signifie asset backed securities : des titres assis sur des actifs ou des créances, donc des créances titrisées.
Paribas lors de sa présentation de résultat la semaine dernière n’avait pas évoqué de risques sur ces actifs. Et seule une crise d’une ampleur beaucoup plus grande peut conduire une banque à ne plus assurée la liquidité de certains placements (surtout avec décote) comme cela s’était vu au niveau immobilier en 1987 et 1991.
Je me permets en outre de vous offrir le dernier Charlie Chaplin.
« Les opérateurs se montrent également inquiets des commentaires de la BCE, qui a indiqué ce matin qu
c’est marrant dum, je ne t’ai pas repondu tout de suite, et maintenant 9 heures plus tard, j’ai l’impression que ta remarque remonte à des siecles