Comment définir la pauvreté ? C’est relativement simple. On considére la non pauvreté. Celui qui n’est pas pauvre peut se livrer à des arbitrages : consommer, épargner, ou investir. Celui qui est pauvre, consomme uniquement, et uniquement pour des dépenses de survie assez basiques…Manger, se loger, de loisirs, points, et le pauvre paie souvent ces dépenses horriblement cher. L’absence de toute réserve financière en est le corrolaire.
L’immobilier, qui fut longtemps absent du discours sur la pauvreté (depuis 1914), y est replongé en plein dedans, et ce, pour deux raisons :
– les loyers, ou le prix d’achat,
– le prix de l’énergie dépensé par le logement.
La folie immobilière a entrainé le premier paramétre dans la sarabande, désolvabilisant une bonne partie des occupants, c’est à dire, les plongeants dans la pauvreté, ni plus, ni moins. Cela peut ne paraitre pas grand chose, on passe de loyer de 500 à un remboursement de 800 ? C’est considérable ! Ou même si l’on obtient le maintien des dépenses, être propriétaire est différend d’être locataire. On peut être amené à des dépenses imprévus, et le pavillonnaire, n’est pas le collectif. Première difficulté. Deuxiéme étape du ciseau, l’augmentation du prix de l’énergie. Elle est palpable pour tout occupant depuis 2000. Gaz, fioul, la hausse a été vertigineuse. En attendant celle de l’électricité. Elle avait déjà touché l’eau, considéré comme « pas assez chêre », notamment dans certains milieux écologiques. Mais des parades ont été développées. Devenir propriétaire est dans l’optique de certains se débarrasser du loyer. Ce n’est pas forcément fait de manière trés habile, mais cela dénote une volonté de desserrer la contrainte. Pour l’énergie aussi (« les fluides« ), toutes les parades existent pour desserrer cette contrainte : maison bioclimatique, passive, récupération d’eau, renouvelable… La gamme est large… Mais cela implique une possibilité d’investir. Le pauvre ne l’a pas, hors une réduction drastique, sans investissements : ne plus se chauffer, s’éclairer, avoir accés à l’eau… Le problème n’est donc plus technique, mais politique.