« EDF est une entreprise PRIVEE donc rentabilité (non remplacement des équipements vieillissants) et performance boursière sont les seuls mots d’ordre. »
Cette remarque est frappée du sceau de son époque, et de son lieu.
Europe Occidentale, début 21°siècle.
Le capitalisme est mort.
Pour deux choses.
Défaut d’investissement (tombé à…1.4 % du Pib aux USA), donc non remplacement, et performances boursières complètement idiotes : si l’on prend le dow jones, on peut baptiser les montagnes de dettes qui y sont représentés que de « bals des morts vivants ».
L’immobilier est un cycle d’investissement aussi. De dettes aussi, et de renouvellement aussi.
Si le terrain ne s’amortit pas, il est censé conserver sa valeur, le bâtiment lui vieillit. Au rythme moyen de 2 % l’an. C’est considérable. Et très capitalistique.
Le propriétaire qui oublierait la règle d’or du capitalisme, accumuler, à crédit, d’abord par l’investissement, ensuite pour le renouvellement, est à moyen terme mort.
Dans l’immobilier, comme dans le capitalisme.
Le rôle des pouvoirs publics dans le cycle de l’investissement, immobilier ou autre, est primordiale.
Il est facile de pousser à investir : il faut un taux d’imposition sur les sociétés, haut.
L’investissement, par l’intermédiaire de l’amortissement est prix en charge à concurrence du taux d’imposition par l’état donc (l’imposition à l’ IS est réduite d’autant), de même pour les frais financiers liés à l’acquisition, frais financiers ou crédit bail.
A noter la particularité du crédit bail.
L’entreprise bénéficiaire du prêt n’amortit que la valeur résiduelle soit souvent 1 euro, le reste passe en charge, Y COMPRIS LE TERRAIN.
Cette subtilité explique pas mal de chose sur les traitements de lots par les grandes compagnies. Quel est l’adossement financier ? Voila la question.
A l’inverse, un taux d’impôt sur les sociétés, comme un taux bas de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, entraine un taux d’investissement bas.
C’est le cas constaté dans l’amérique Reaganienne et l’Angleterre Thatcherienne. Le capitalisme, dans ces pays là, est mort.
Plus d’investissements, remplacé par l’agiotage au bénéfice de la classe dirigeante.
Agiotage dans la finance, agiotage dans l’immobilier, exception pour l’énergie : elle est indispensable pour l’économie, bien qu’elle soit touchée elle aussi (mais dans une moindre mesure).