L’esprit d’incrédulité.

IncredulitL’esprit d’incrédulité de certains fut célèbre dans l’histoire…
Il est clair aussi que les crédules existent aussi dans bien d’autres domaines que la foi. Et là, pourtant, l’esprit critique qui devrait être la rêgle ne l’est guère. Je résume :
– l’immobilier ça monte toujours de 10 % l’an minimum,
– enfin l’immobilier, ça monte toujours, même, si ce n’est pas de 10 %,
– bon d’accord, ça monte pas, mais ça descend jamais,
– simplifions : les baisses sont localisées, pas bien importantes (10 %) et là où ça été le cas c’est que les gens avaient pas réfléchis,
– bon, c’est revenu au prix d’il y a 10 ans, mais ça baissera pas plus loin,
– j’ai vendu ma maison 10 000 euros ! Waah ! Quel homme d’affaire avisé ! Il voudrait pas en acheter une autre ?

Mais l’esprit d’incrédulité existe aussi pour l’énergie,et le logement est le poste le plus consommateur d’énergie. J’ai entendu des réactions disant « qu’est ce que l’énergie vient faire dans l’immobilier ? ».
Là aussi, un esprit d’incrédulité souvent total rêgne :
« On n’a jamais construit effectivement de logements inadaptes aux futur defis energetiques! Que de pavillons en parpaing-laine de verre -placo mal orientés ! On cache la misere en vendant a ces meme primos de la techno type PAC a vec plancher chauffant reversible ! Ne croyez pas que ceux d’entre eux qui s’y connaissent en technos se montrent les plus malins et ecolos ! Je connais de nombreux collegues tech de maintenances qui se sont fait prendre au piege du credit d’impot , de la petite facture edf (au debut) et de la clim pas chere pseudo ecolo ! »
Avoir la compétence technique, ne veut pas dire ne pas être pris dans un esprit d’incrédulité… Sans prise de conscience qu’on arrive au point d’infexion des productions fossiles, on peut avoir toutes les connaissances techniques et faire de trés mauvais choix.
La structure de la consommation énergétique totale est la suivante en France :
– immobilier, habitation et tertiaire : 45.8 % ,
– industrie : 27.7 %,
– transports 23.9 %,  Voila pour les trois postes principaux. Si l’on tient compte de la technologie ACTUELLE, on peut réduire ces consommation de :
– 100 % pour le bâtiment (ne révons pas, prenons 90 %),
–  50 % pour l’industrie,
–  10 % pour les transports. On peut donc réduire, au total, de 60 % les consommations d’énergies en France, sans changer de standards de vie. Il est clair qu’au vu de ces chiffres, la crise immobilière qui s’annonce et qui arrive au moment d’une crise énergétique, vont se confondre et conjuguer leurs effets en même temps. La bulle immobilière masquait la bulle énergétique. Mais la bulle immobilière éclatée, va laisser voir l’ampleur du problème énergétique.
Les marchés financiers, par exemple, misent clairement sur la fin rapide des marchés réglementés, et donc sur une envolée des prix de l’électricité, suivant celle des autres fluides : fioul, gaz et eaux.
Ces dépenses obligatoires, doivent donc s’attendre à une forte flambée. Des ménages auront donc du acheter horriblement cher un logement, et payer horriblement cher, une réhabilitation, bien plus rapide que prévue.

Quand on parle logement, on parle beaucoup aussi du droit de payer des factures, en tout genre…

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