Micheline Calmy-Rey, la présidente de la Confédération helvétique, s’est dit prête à recevoir son homologue vénézuélien Hugo Chavez à Berne.
Elle répond ainsi au souhait de l’économie suisse, inquiète des nationalisations d’entreprises en cours au Venezuela et qui pourrait impacter des sociétés helvétiques.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a indiqué mercredi avoir transmis au ministère vénézuélien des affaires étrangères une invitation de l’Université de Fribourg. La Haute école souhaite présenter au dirigeant socialiste vénézuélien les instruments et les mécanismes de la démocratie directe en Suisse.
Dans une lettre accompagnant cette invitation, Micheline Calmy-Rey a déclaré être prête à recevoir Hugo Chavez à Berne, a déclaré dimanche à l’ATS une porte-parole du DFAE, confirmant une information de la «NZZ am Sonntag».
Le président vénézuélien souhaitait initialement venir en Suisse au début juillet. La date de cette visite n’a toutefois pas encore été fixée. Berne et Caracas tentent de concrétiser cette visite au niveau diplomatique, a précisé la porte-parole.
Les représentants de l’économie suisse, de plus en plus inquiets en raison des nationalisations annoncées par Hugo Chavez, souhaitent qu’une rencontre officielle ait lieu. Le conseiller national Peter Spuhler, propriétaire de l’entreprise Stadler Rail, fabricant de matériel ferroviaire, a écrit une lettre en ce sens à la responsable du DFAE. Peter Spuhler attend du DFAE qu’il s’engage pour que la vague d’expropriations au Venezuela ne continue pas. «Il en va des d’intérêts inhérents à l’économie suisse», selon lui.
Pour rappel, après l’industrie pétrolière, l’électricité et les télécommunications, Hugo Chavez menace depuis peu d’étatiser les groupes cimentiers au Venezuela. Cela pourrait concerner la société suisse Holcim, présent dans le pays.
La Bourse de Caracas s’était effondré en janvier dernier, perdant 18,66% de sa valeur à la clôture, après l’annonce par le président vénézuélien Hugo Chavez la veille, de la nationalisation des secteurs de l’électricité et de la téléphonie. Il avait également affirmé alors que la banque centrale allait perdre son autonomie.
Source : ats/ant
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