Aluminium : production record en mai

Aluminiumplats La production mondiale d’aluminium a augmenté de près de 11,5% en mai sur un an, s’établissant au niveau record de 3,092 millions de tonnes, selon les chiffres publiés mercredi par l’Institut international de l’Aluminium (IAI).

Il s’agit d’un record historique depuis 1999, date à laquelle l’IAI a commencé à publier des données intégrant la production d’aluminium en Chine. Le précédent record avait été établi en mars dernier, à 3,043 millions de tonnes. Sur un mois, la production mondiale a connu une légère hausse, de près de 3%.

Avec 1002 tonnes produites, la Chine a fourni pour le mois de mai 32,4% de l’aluminium mondial. Son poids dans la production d’aluminium ne fait donc que s’accroître, puisqu’en mai 2006 la production chinoise représentait seulement 27% du total mondial.

Sur un an, l’aluminium a progressé dans toutes les régions du monde, notamment en Europe de l’Est et centrale, où la production mensuelle est passée de 360 à 376 milliers de tonnes mensuelles entre avril et mai, ainsi qu’en Europe de l’Ouest, où elle a atteint 362 milliers de tonnes contre 347 en avril.

La production mondiale d’aluminium agrège les données du rapport statistique de l’IAI, ainsi que la production d’aluminium en Chine. Celle-ci, précise l’institut, est calculée à partir de sources interrogées par l’IAI et par l’Association chinoise des industries des métaux non-ferreux (CNIA).

Les chiffres fournis ne comprennent pas la production de l’Iran, de l’Azerbaïdjan, des deux Corée, de la Bosnie-Herzégovine, de la Croatie, de la Pologne et de la Roumanie, pays qui ne fournissent pas des données complètes à l’IAI et qui comptent pour environ 2% de la production mondiale, selon l’institut.

Les statistiques concernant la production de la Fédération de Russie incluent des alliages, a précisé l’IAI, mais le volume de ceux-ci n’excède pas 1% du poids total publié.

A noter parallèlement que le pôle Transmission et Distribution d’Areva a conclu un accord portant sur la création d’une joint venture avec la société russe United Company RUSAL (UC RUSAL), leader mondial de l’aluminium. Cette joint-venture, détenue à 50/50, deviendra le fournisseur de référence de projets clés en main, d’équipements et de services électriques dans le domaine du T&D pour les installations d’UC RUSAL. Elle devrait se voir attribuer $500 millions de commandes au cours des cinq années à venir.

Source : AFP

(3 commentaires)

  1. La Péninsule arabe, future reine de l’aluminium
    Abu Dhabi, Arabie saoudite, Dubaï, Oman… Tous investissent dans des usines géantes d’aluminum.
    D’ici la fin de la décennie, dans des paysages encore désertiques aujourd’hui, auront été bâties des usines capables de produire plus de 4 millions de tonnes d’aluminium. Davantage qu’Alcoa, l’américain leader du secteur, vieux de plus de 120 ans. Les pays du Golfe disposent de tous les moyens nécessaires pour parvenir à leurs fins. Ils ont des ressources financières quasi illimitées, de l’énergie bon marché – c’est le nerf de la guerre puisque l’électricité représente environ 30 % du coût de production d’une tonne d’aluminium -, de la place pour créer ex nihilo des usines ultramodernes et les infrastructures nécessaires. L’Arabie saoudite possède même de la bauxite, minerai de base à partir duquel l’aluminium est produit. Et lorsqu’ils n’ont pas de bauxite, ils sécurisent leurs approvisionnements. Dubal (Dubaï), Mubadala (Abu Dhabi) et l’anglo-australien BHP Billiton ont annoncé fin mai 3 milliards de dollars d’investissement dans une mine de bauxite en Guinée qui leur offre quelques décennies de tranquillité.
    Avec de telles ressources les développements vont bon train. Ainsi, en Arabie saoudite, une usine de 720 000 tonnes d’aluminium par an (2,1 millions de tonnes à terme) est en construction. L’usine, installée sur le site de King Abdullah Economic City, une des six villes nouvelles que le pays fait sortir du sable, sera approvisionnée en bauxite depuis le nord du pays et adossée à une centrale électrique de 1 400 mégawatts.
    Forte compétitivité
    Avantage : le coût de l’électricité devrait y être deux fois inférieur au prix moyen du marché, soit 0,16 à 0,18 dollar le kW. Le canadien Alcan participe à hauteur de 49 % au projet. Ce qui permet aux saoudiens de disposer rapidement des technologies les plus avancées, en l’occurrence AP 36 (avec un P comme Pechiney !).
    Moins ambitieux, mais tout aussi compétitif en termes de coûts de production, le projet de Sohar (Oman) initié fin 2005 repose sur une structure comparable. Alcan qui détient une participation de 20 % dans un projet de 1,7 milliard de dollars (avec la possibilité de monter à 60 %), apporte sa technologie AP 35 et bénéficie d’électricité bon marché pour produire 350 000 tonnes d’aluminium par an.
    De son côté, Dubal, actuel numéro sept du secteur avec une production de 910 000 tonnes d’aluminium en 2006, veut arriver au cinquième rang mondial d’ici 2015. L’entreprise, qui a vingt-cinq ans d’existence, mise sur ses technologies propres pour concurrencer les géants du secteur et entend étendre son emprise au-delà des

  2. Déclaration d’Alcan/ Rio Tinto:
    les stocks d’aluminium pourrait être plus rares que prévus si les arrêts de production continuent à cause des coupures de courants (Chine, Afrique du Sud) d’où une mini-crise d’approvisionnement et une augmentation des prix jusqu’à 3000$ la tonne, et un report de certains investissements.

  3. bon ben maintenant RIO Tinto (et bientôt l’Afrique du Sud elle-même) investit dans le nucléaire pour pallier les coupures de courant.
    Areva: contrat avec RioTinto Alcan en Afrique du Sud.
    Cercle Finance le 28/02/2008 à 18:03
    – Areva annonce la signature d’un contrat de 80 millions d’euros en Afrique du Sud pour son activité Transmission et distribution avec Rio Tinto Alcan, pour construire un système d’approvisionnement énergétique pour sa nouvelle fonderie située à Port Elizabeth.
    Le spécialiste français de l’énergie nucléaire livrera une sous-station de conversion qui approvisionnera la fonderie en courant continu pour le processus de production d’aluminium.
    ‘Ce contrat représente une étape vers notre objectif global, à savoir doubler d’ici 2010 nos commandes pour l’industrie électro-intensive’ a commenté la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon
    Par ailleurs, le groupe réaffirme son offre de contribution au programme nucléaire initié par l’électricien Eskom et le gouvernement sud-africain qui ont lancé un appel d’offre pour une capacité de production d’électricité pouvant aller jusqu’à 20 000 MW.
    Areva a soumis une offre globale afin de construire une flotte d’EPR et de soutenir le marché sud africain en concluant des partenariats locaux.
    Le groupe a également pris position sur différents aspects de l’industrie nucléaire allant de la production à l’enrichissement de l’uranium et a renforcé ses engagements liés à la formation et au développement de compétences nucléaires destinées aux ingénieurs sud-africains.

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