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  1. pour convaincre la populace abreuvée de bétises télévisuelles, on lui annonce que le déficit s’aggrave (toujours à cause des mêmes profiteurs et des assistés), comme ça ce sera plus facile de couper dans le budget en donnant l’air d’avoir sauvé la france.

  2. Eh bien il n’a pas fini de se creuser.
    A votre avis, pourquoi notre nouveau président s’en est-il pris si viollemment à la politique et à l’indépendance de la BCE ?
    Eh bien pour pouvoir laisser filer la dette de l’état pardi !

  3. « Donc on est véritablement face à une stratégie typique Reagan ou Bush qu’on a observée aux Etats-Unis, où on fait à la fois des coupes sombres dans les dépenses et on laisse filer, on a un gonflement énorme du déficit, préparant des futures coupes sombres pour ajuster les comptes de l’Etat.
    Ensuite il y a une véritable stratégie très claire de désengagement massif de l’Etat, qui se manifeste aussi par des choix très symboliques dans les suppressions de certains impôts, puisque Nicolas Sarkozy propose notamment de supprimer l’impôt sur les successions. »
    Thomas Piketty, économiste, Directeur d’Etude à l’EHESS

  4. Les impôts, outre faire proliférer des politocards magouilleurs et des ponctionnaires, c’est de l’argent volé aux travailleurs intelligents pour faire proliférer des feignants à QI d’huître, ce qui, compte-tenu du fait que l’intelligence est génétiquement déterminée et héréditaire, est suicidaire à terme.
    Compte-tenu du clientélisme qui vient de se chiffrer à 47 %, comment baisser ces impôts sinon en rendant le déficit insupportable même à des économistes PS ?

  5. Bruxelles s’inquiète de la politique budgétaire de Paris
    Le ministre de l’économie, des finances et de l’emploi, Jean-Louis Borloo, est attendu de pied ferme, lundi 4 juin au Luxembourg, par ses collègues de la zone euro inquiets des intentions budgétaires de la France. Le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, va, selon ses proches, profiter de la réunion de l’Eurogroupe pour rappeler à la France ses engagements à l’égard du pacte de stabilité. « Je ne connais pas d’exception à la validité de (ces) normes ; elles doivent s’appliquer chaque jour », a-t-il averti vendredi 1er juin.
    Lors de sa visite à la Commission, mercredi 23 mai, Nicolas Sarkozy avait, au grand dam de M. Almunia, confirmé son intention de prendre ses distances avec les règles européennes : « Je suis bien obligé de réfléchir à un véritable choc économique et fiscal pour que la France parte à la conquête de ce point de croissance qui lui manque », avait-il dit, demandant à être jugé « en fin de quinquennat », soit en 2012, sur les déficits et l’endettement français. Ce discours est dans la ligne des propos de campagne de M. Sarkozy, mais il a placé la Commission en état d’alerte, à l’heure où les autorités européennes se réjouissent du bon fonctionnement du pacte depuis sa refonte au printemps 2005.
    A ce titre, l’ancien gouvernement français avait promis de ramener les comptes à l’équilibre et la dette en deçà de 60 % du produit intérieur brut à l’horizon 2010. « La France ne peut pas ignorer que le pacte a été réformé, il est plus intelligent, plus souple, mais il existe des lignes rouges : en période de vaches grasses, il faut poursuivre la réduction des déficits », indique un collègue de M. Almunia. Soucieux de voir respecter le « volet préventif » du pacte, Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe, appelle à « ne pas répéter l’erreur » qui consisterait, comme par le passé, à ne pas faire des économies en périodes de vaches grasses comme lors du boom Internet.
    L’exigence vis-à-vis de Paris est d’autant plus forte que la zone euro affiche une forme inédite depuis six ans. Les treize pays de la zone euro ont enregistré au premier trimestre une croissance de 0,6 %, soit une tendance de 3 % sur un an. D’après M. Almunia, ce rythme « vigoureux » est désormais « supérieur au potentiel » de la zone. Or en dépit de ce contexte favorable, Paris rechignait déjà avant les élections à réduire d’au moins un demi-point son déficit structurel cette année, comme le lui demandait la Commission, en vertu du pacte. Et ne risque pas de rentrer dans le rang cette année : d’après le ministre du budget Eric Woerth, le déficit devrait se stabiliser aux alentours de 2,4 % en 2006, soit au niveau de l’an passé.
    Les responsables européens craignent que la France ne face cavalier seul, ce qui serait de nature à fragiliser, selon eux, la crédibilité européenne du nouveau président français : « On ne peut pas réclamer une meilleure gouvernance économique et prendre ses distances à la première occasion avec le seul instrument de gouvernance collective », explique un haut responsable bruxellois. D’après les dernières estimations de la commission, début mai, le déficit moyen de la zone euro ne dépasserait pas 1 % du PIB cette année, puis 0,8 % en 2008. Surtout, l’Allemagne, qui avait fait exploser le pacte ancienne formule avec la France, a changé d’attitude sous Angela Merkel. Elle est en train de redevenir la référence à suivre.
    La première puissance de la zone affiche une décrue spectaculaire de son déficit – passé en deux ans de 3,3 à 0,6 % de son PIB. Les ministres des finances devraient d’ailleurs décider, mardi 5 juin, de clore la procédure pour déficit excessif ouverte à son encontre en 2002. Et même l’Italie de Romano Prodi, qui reste avec le Portugal le seul pays encore concerné par ce dispositif, semble être en mesure de ramener son déficit sous le seuil de 3 % du PIB cette année.
    Au-delà de leurs coûts pour les finances publiques, les milieux européens s’interrogent enfin sur l’opportunité de certaines mesures annoncées par Paris, pour relancer la demande. Les plus optimistes considèrent que l’élection de M. Sarkozy, et ses différentes initiatives, ont d’ores et déjà dopé le moral des particuliers. Comme lors de la nomination de Lionel Jospin au poste de premier ministre, en 1997, l’indicateur d’opinion des ménages de l’Insee a connu un bond en mai. Mais certains projets, font valoir les plus sceptiques, pourraient s’avérer contre productifs. Parmi les mesures épinglées figurent les déductions fiscales sur les intérêts d’emprunt immobilier : « Il existe sans doute des dépenses plus vertueuses », dit un commissaire : « Le vrai problème, ce n’est pas la demande, c’est l’offre, il y a besoin de rehausser l’offre des entreprises françaises dans la compétition mondiale. » Beau sujet de discussion lundi soir entre M. Borloo et ses collègues.
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-918083@51-866290,0.html

  6. La présidence portugaise de l’UE demande à la France de respecter ses engagements budgétaires
    La présidence portugaise de l’Union européenne – qui entrera en fonction le 1er juillet – a exhorté samedi 30 juin la France à respecter son engagement de parvenir à l’équilibre des finances publiques en 2010. Nicolas Sarkozy avait annoncé dès son arrivée au pouvoir que l’objectif d’équilibre était repoussé à 2012 malgré les engagements pris par le précédent gouvernement français de ramener le déficit à zéro en 2010. Et c’est en personne que le président français devrait présenterait les projets budgétaires de la France lors de la réunion des ministres des finances de la zone euro qui se tiendra à Bruxelles le 9 juillet.
    « Je n’ai pas l’intention d’être sympathique avec la France, en particulier avec Monsieur Sarkozy », a déclaré, samedi, le ministre portugais des finances, Fernando Teixeira dos Santos, lors d’une rencontre avec des journalistes européens. « Si un pays ne veut pas respecter un engagement, cela soulève un problème qui n’est pas juridique mais politique, donc je voudrais alerter la France sur ce que sera la réaction de ses partenaires ». « Cet engagement n’a pas de force juridique, c’est par la pression des pairs que nous le ferons respecter », a-t-il expliqué. « Chaque pays a le droit d’avoir sa politique budgétaire, mais celle-ci doit respecter le cadre de la durabilité » des finances publiques à long terme, a-t-il ajouté.
    De son côté, Paris a assuré Lisbonne de son « appui sans faille » dans ses efforts pour obtenir la signature de l’accord sur un nouveau traité européen. Dans un communiqué commun, le ministre français des affaires étrangères Bernard Kouchner et le secrétaire d’Etat aux affaires européennes Jean-Pierre Jouyet soulignent que la responsabilité du Portugal « sera grande dans la finalisation du traité modificatif » qui a fait l’objet d’un accord la semaine dernière à Bruxelles.
    Par ailleurs, ils rappellent que la France entend »contribuer activement aux discussions sur l’élargissement ainsi qu’à une réflexion commune sur les frontières de l’Europe », une allusion très claire à la question turque. Nicolas Sarkozy a clairement signifié qu’il ne souhaitait pas voir la Turquie entrer dans l’UE, préférant la mise en place d’un « partenariat privilégié » entre l’UE et la Turquie. Mais Lisbonne, favorable à l’adhésion d’Ankara, a écarté cette idée.
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-930199@51-919192,0.html

  7. Budget et commerce, les déficits français continuent à se creuser
    A fin mai, le déficit budgétaire s’établissait à 49,58 milliards d’euros contre 42 milliards un an plus tôt. Parallèlement, le déficit commercial s’est encore creusé en mai par rapport à avril, passant de 2,493 à 3,015 milliards d’euros
    Christine Lagarde, la nouvelle ministre de l’Economie va avoir fort à faire pour redresser la situation économique de la France. On a en effet appris ce vendredi que le déficit budgétaire tricolore continuait à se creuser. A fin mai, il s’établissait à 49,58 milliards d’euros contre 42 milliards un an plus tôt.
    Le ministère du Budget souligne toutefois que 2006, avec des reports financiers, a été « particulièrement atypique ». Fin mai 2005, le déficit budgétaire atteignait 51,47 milliards d’euros, rappelle Bercy.
    Le communiqué ministériel note que « la dégradation apparente du déficit budgétaire observée en mars 2007 (qui était alors de 18 milliards d’euros d’une année sur l’autre), liée à des décalages calendaires tant en recettes qu’en dépenses, s’était fortement atténuée en avril » et « continue de se résorber en mai ».
    Fin mai, les dépenses du budget général s’élevaient à 116,26 milliards d’euros, soit environ 5,3 milliards de plus qu’à la même période de 2006.
    Pour le ministère du Budget, cela « traduit un retour à la normale dans le profil d’exécution de la dépense » par rapport à 2006 dont le début d’année avait été marqué par « les effets d’amorçage » de la mise en oeuvre du nouveau cadre budgétaire et comptable de la Lolf (loi organique relative aux lois de finances).
    Côté recettes, fin mai 2007, elles s’établissent à 85,41 milliards d’euros, soit environ 2,2 milliards d’euros de moins qu’un an plus tôt.
    Le ministère souligne qu' »à périmètre constant, les recettes fiscales nettes s’inscrivent en légère progression de 0,5% par rapport à la même période de l’année dernière », soit environ 500 millions d’euros. Pas de quoi crier à la « cagnotte ».
    Car si les recettes de TVA nette progressent sensiblement (+ 3 % soit 1,5 milliard d’euros de mieux), les rentrées d’impôt sur les sociétés sont plus que compensées par « le niveau élevé des remboursements et dégrèvements en ce début d’année », d’ou solde net en retrait de cent millions d’euros d’une année sur l’autre.
    Même tendance à la modération pour l’impôt sur le revenu (-1,5% soit 400 millions d’euros de moins d’une année sur l’autre) en raison de l’entrée en vigueur de la réforme du barème, qui s’est traduite par une baisse automatique des acomptes versés par les contribuables.
    Si le déficit budgétaire se creuse en France, il en va de même pour le déficit commercial, un sujet pourtant cher au coeur de Christine Lagarde qui avait en charge le commerce extérieur dans le précédent gouvernement, celui de Dominique de Villepin.
    Il s’est encore creusé en mai par rapport à avril, passant de 2,493 à 3,015 milliards d’euros, en données corrigées des variations saisonnières, selon les Douanes. Sur douze mois, le déficit cumulé s’établit à 27,609 milliards d’euros.
    En mai, les exportations ont diminué, passant de 33,133 à 32,458 milliards d’euros – du fait de la baisse de grands contrats dans les transports (avril avait connu la livraison d’un paquebot pour le Panama, le nombre d’Airbus livrés est passé d’un mois sur l’autre de 27 à 22 soit 1,136 milliard d’euros contre 1,361) alors que les importations sont presque restée stables, de 35,626 à 35,473 milliards, alimentées notamment par des achats de Boeing.
    http://www.latribune.fr/info/Budget-et-commerce–les-deficits-francais-continuent-a-se-creuser-~-ID9268CB48367540A0C12573100029F728

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