La production chinoise de pneus radiaux est attendue en hausse de 30% en 2007 conformément à la forte progression observée au premier trimestre de l’année, selon la Fédération chinoise de l’industrie du caoutchouc.
«L’intense développement des autoroutes et de l’industrie des transports, parallèlement à la vive augmentation du volume des exportations dans le secteur automobile, se traduisent par une demande soutenue pour les pneus radiaux», a affirmé Tan Yukun, secrétaire général adjoint de la Fédération.
La production annuelle de pneus radiaux dépassera 300 millions d’unités d’ici 2010, tandis que celle de pneus classiques (diagonaux) se maintiendra à son niveau actuel, autour de 100 millions, a également affirmé Mr Yukun.
D’après les projections de l’organisme professionnel, la production de pneus radiaux devrait ressortir à 235,3 millions d’unités en 2007. D’ici 2010, la Chine devrait consommer quatre millions de tonnes de caoutchouc par an pour la fabrication de pneus, contre 3,08 millions de tonnes en 2006.
Les quatre millions de tonnes seraient réparties de la façon suivante: 2,4 millions de caoutchouc naturel, 1,4 million de caoutchouc synthétique et 0,2 million de caoutchouc recyclé. Pour rappel, la Chine est le plus gros consommateur mondial, ainsi que le premier importateur, de caoutchouc naturel.
Mais au Laos, depuis 2005,des centaines, des milliers d’hectares de forêt tropicale primaire partis en fumée, pour laisser place à des plantations d’hévéa pour faire du caoutchouc, pour des compagnies chinoises…
« Avant les autorités nous ont toujours interdit de toucher à la forêt pour planter du riz. Aujourd’hui ils nous disent de le faire autant qu’on peut, à condition que ce soit pour l’arbre à caoutchouc des Chinois », selon le chef d’un des villages touchés par la frénésie du caoutchouc…
De 14.000 hectares actuellement, les plantations d’hevea doivent atteindre 200.000 hectares dans trois ans. En quasi-totalité, pour des exploitants chinois, qui rassasient la faim en matières premières de la Chine voisine.
Les ONG qui font un travail de fourmi depuis dix ans pour le développement durable dénoncent une perte massive de l’écosystème, la disparition des traditions des peuples concernés, et le risque de dépendance des nouveaux agriculteurs face à un « monopole » des prix.
Sources : Reuters, Libération
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