La polémique sur le sujet ne fait que commencer.
Alors que les quinze marins britanniques libérés jeudi par l’Iran ont déclaré à la même date que l’épisode de leur captivité avait été « très difficile », Ali Akbar Javanfekr, le principal conseiller pour la presse du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a démenti samedi tout mauvais traitement des marins britanniques qui ont été soumis, selon lui, à des pressions à leur retour en Grande-Bretagne.
« Les deux dernières semaines ont été très difficiles », ont indiqué à leur retour les sujets de sa majesté dans un communiqué. Mais le fait d’être restés ensemble comme une équipe nous a permis de garder le moral, trouvant un grand réconfort à la pensée que ceux que nous aimons attendaient notre retour au Royaume-Uni », ont-ils poursuivi.
Lors d’une conférence de presse à la base de Chivenor, au Royaume-Uni, ils ont affirmé vendredi avoir subi des « pressions psychologiques constantes » en étant isolés, les yeux bandés et ligotés. Ce qui en tout état de cause n’est pas compatible avec le fait de « rester en équipe ».
« Ce n’est que maintenant que nous apprenons l’énorme soutien du public britannique« , ont indiqué les anciens captifs, remerciant « tout le monde pour leurs pensées, leurs mots de réconfort et leurs prières.
Pour rappel, les quinze marins, dont une femme, ont été détenus pendant 13 jours par l’Iran sous l’accusation d’avoir pénétré dans ses eaux territoriales. Leur libération surprise a été annoncée mercredi par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui l’a présentée comme un « cadeau » à l’occasion de la fête chrétienne de Pâques.
« Les mauvais traitements contre les marins est un mensonge. Les responsables britanniques doivent savoir qu’ils ne peuvent cacher éternellement la vérité au peuple britannique », a déclaré pour sa part M. Javanfekr. « Cette attitude de Londres est prévisible car l’expression de la vérité par les marins britanniques aurait placé le gouvernement et l’armée britannique dans une situation de défi », a-t-il ajouté. Certes, il ne doit pas être totalement faux que Londres tente de garder la face.
« En dictant certaines déclarations tenues par les militaires graciés, les responsables britanniques cherchent à améliorer leur situation et diminuer la pression de l’opinion publique britannique », a-t-il poursuivi. Le Royaume Uni pourrait également passer comme message à l’Iran que s’estimant certes satisfait de la libération de ses ressortissants, il se considère quelque peu lésé par le prix à payer … que nous ne connaîtrons peut-être jamais.
« Nous prévoyons que les 15 marins seraient soumis à des pressions de la part des forces de sécurité et de renseignement britanniques. Pour cette raison le président Ahmadinejad a demandé au Premier ministre Tony Blair de ne pas exercer de pressions sur les marins pour avoir exprimé la vérité, mais ce dernier n’a pas entendu cet appel humain », a déclaré M. Javanfekr. Joli coup, ce sont les Britanniques qui sont accusés de faire preuve de manque d’humanité dans l’affaire !
Il a ajouté que Téhéran aurait pu organiser une « rencontre des marins avec les journalistes en Iran même, pour qu’ils puissent oser toutes les questions possibles mais il ne l’a pas fait pour éviter que les marins aient des problèmes » à leur retour en Grande-Bretagne. Pourquoi pas organiser une émission reality aussi ? Les publicitaires britanniques auraient peut-être appréciés.
M. Javanfekr a également rejeté les accusation de « prise d’otage ». « Les dirigeants américains ont accusé l’Iran de prise d’otage en ce qui concerne les marins britanniques alors que les plus grands preneurs d’otages sont les Etats-Unis », a-t-il dit en citant comme exemple les prisonniers détenus à « Guantanamo, à Abou Ghraib (Irak) et dans les prisons secrètes en Europe ». « Les Etats-Unis ont non seulement pris en otage les combattants musulmans mais aussi les Nations unies et le Conseil de sécurité ».
Le message est clair, si Londres n’est pas le grand Satan, les Etats-Unis pourraient fort l’être alors que leur position a pu peser dans les négociations pour la libération des marins.
Source : AFP
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La Navy pointée du doigt dans l’affaire iranienne
Lors d’une conférence de presse organisée vendredi sur une base navale du Devon, au sud-ouest de l’Angleterre, six des quinze marins britanniques capturés en Iran ont exposé les conditions de leur détention : «les yeux bandés, les mains attachées», isolés de leurs camarades et soumis à des «pressions psychologiques constantes». En rapportant la détermination de leurs geôliers, il s’agissait pour les hommes de répondre aux critiques selon lesquelles ils auraient coopéré ou se seraient rendus trop facilement. «Si nous [nous étions opposés à eux], quelques-uns d’entre nous ne seraient pas ici aujourd’hui, de cela je suis absolument certain», a déclaré le capitaine Chris Air. Quelques heures auparavant, le chef de la Royal Navy, l’amiral Sir Jonathon Band, avait affirmé que ses troupes «avaient agi avec dignité et beaucoup de courage» . Une déclaration absurde aux yeux de certains.
Ratés. Car quelques jours avant leur libération, le spectacle des marins avouant leur «erreur» et s’excusant amplement avait indigné. «Ils savent qu’ils ne doivent livrer aucune information sur leurs opérations. Or, ils ont été bavards comme des pies, dissertant sur leur position. J’ai été choqué par leur attitude», confie aujourd’hui le colonel Bob Stewart, ex-commandant britannique en Bosnie. Réponse du ministère de la Défense : ils n’étaient pas formés adéquatement.
En effet, seules les forces spéciales ou les pilotes de l’armée de l’air sont entraînés pour faire face à des prises d’otages. A l’heure où les relations se tendent dans le golfe Persique, la révélation n’est pas faite pour rassurer. D’autant que d’autres ratés intervenus au fil de la procédure militaire semblent avoir conduit inéluctablement les marins à leur capture.
Au nombre des anomalies figure la distance entre le navire-base des quinze marins et les deux canaux pneumatiques dans lesquels ils opéraient. Le HMS-Cornwall, destiné à traquer les sous-marins pendant la guerre froide, serait mal adapté aux eaux côtières peu profondes du golfe Persique. De peur de s’échouer, le navire serait resté en retrait. «Les effectifs de la Royal Navy ont été réduits ces dernières années à cause de nombreuses coupes budgétaires» , expliquait aussi jeudi Mike Critchley, rédacteur en chef du magazine Warship World . Et au large du bateau mère, deux hélicoptères Lynx auraient dû prendre le relais et veiller sur les marins. Défaillance là aussi : il n’y avait qu’un appareil à bord du HMS Cornwall et celui-ci était parti se ravitailler en essence.
«Au dépourvu». Autre mauvaise coïncidence : quelques jours avant la capture, le ministère de la Défense aurait décliné une requête du navire pour l’installation d’une équipe de snipers à bord, affirme le quotidien britannique The Times citant une source navale. Enfin, «il y aurait dû avoir un radar susceptible de repérer la présence d’une embarcation ennemie à proximité , assure le colonel Bob Stewart. Ils ont été pris au dépourvu et ça n’aurait jamais dû arriver.»
http://www.liberation.fr/actualite/monde/246176.FR.php
« En effet, seules les forces spéciales ou les pilotes de l’armée de l’air sont entraînés pour faire face à des prises d’otages. A l’heure où les relations se tendent dans le golfe Persique, la révélation n’est pas faite pour rassurer. »
j’ai par ailleurs entendu très rapdiement sur Europe, que l’Iran avit gardé des uniformes, qu’en est-il ?
car les faux marins , cela risque d’exister désormais …
Bizarre, que personne ne parle du pb sur un sous marin britannique survenu quelques jours avant la prise d’otage
Bizarre, que personne ne parle du pb sur un sous marin britannique survenu quelques jours avant la prise d’otage
Les marins avaient pour mission de « collecter des renseignements » sur l
J’ai besoin d’aide, vite, très vite.
Ne pourrait-on pas effacer les spams de cette demoiselle en détresse ?
Je suis épuisé, j’ai peur pour sa santé mentale, par pitié aidez-moi 😛
Ne peut-on pas récupérer l’IP de cette personne en détresse pour lui porter secours ?
Les 15 marins retenus en Iran pourront vendre leurs récits
Reuters 08.04.07 | 22h44
LONDRES (Reuters) – Le ministère britannique de la Défense a été vivement critiqué par l’opposition dimanche pour avoir autorisé les marins et fusiliers-marins détenus pendant treize jours en Iran à vendre leurs témoignages aux médias, une dérogation aux règles habituelles.
Le personnel militaire en activité n’est en principe pas habilité à vendre des récits de ses aventures, mais le gouvernement a décidé de faire une exception en raison du vif intérêt des médias pour cette affaire, a expliqué un porte-parole du ministère.
« On considère qu’il s’agit de circonstances exceptionnelles », a-t-il dit.
Les 15 militaires, libérés jeudi après avoir été capturés par les Iraniens le 23 mars dans les eaux du Chatt al Arab entre l’Irak et l’Iran, pourront garder les sommes qu’ils recevront des médias.
Selon certains médias, ils pourraient gagner, ensemble, dans les 250.000 livres (493.500 dollars).
Un des anciens captifs, le lieutenant de vaisseau Felix Carman, a donné gratuitement une interview à la BBC mais jugé que les autres militaires pouvaient gagner énormément d’argent.
« Chacun d’entre nous a reçu des propositions. Je pense que certains les accepteront. Je suis cependant content de pouvoir faire connaître la vérité car nous avons essuyé certaines critiques », a-t-il dit.
« BAIN DE SANG »
A leur retour en Angleterre, certains des captifs ont confié qu’on leur avait lié les mains et bandé les yeux avant de les isoler en les menaçant de sept ans de prison.
Carman a dit avoir pensé que sa vie était menacée quand le groupe a été arrêté et menacé avec des armes à feu.
« Je me suis dit que tout pouvait être un bain de sang si l’un d’eux lâchait accidentellement une salve », a-t-il expliqué.
Il s’est à nouveau senti menacé quand on l’a fait s’agenouiller les yeux bandés contre un mur et que des armes étaient chargées derrière lui.
Plusieurs entreprises de presse ont déjà proposé d’importantes sommes aux familles des marins et fusiliers-marins et le ministère de la Défense estime que laisser aux 15 le soin de vendre leurs relations des événements est « la solution la plus pragmatique », a ajouté le porte-parole.
Pour William Hague, porte-parole du Parti conservateur pour les affaires étrangères, cette décision crée un précédent discutable et l’opposition compte bien soulever le problème à la Chambre des communes à la réouverture de la session le 16 avril.
Il a ajouté que les forces armées risquaient de perdre le respect du public si leurs membres sont autorisés à vendre leurs récits chaque fois qu’ils se seront trouvés en situation difficile.
« Il y a des actes d’héroïsme incroyables (…), parfois chaque semaine, voire chaque jour, lors des opérations en Afghanistan et en Irak, et on n’écrit rien là-dessus », a dit William Hague sur la chaîne de télévision Sky News.
Menzies Campbell, qui dirige le Parti libéral démocrate, également dans l’opposition, a jugé que la décision du ministère de laisser les 15 marins raconter leurs aventures tombait très mal, car durant la semaine où ils étaient libérés et rentraient au pays, six soldats britanniques étaient tués en Irak.
Le colonel Bob Stewart, ancien chef du contingent britannique en Bosnie, s’est également montré critique et a estimé sur la BBC que la capture des 15 militaires pouvait difficilement passer pour « l’un des épisodes les plus glorieux des annales de la Marine royale ».
lundi 9 avril 2007, 0h08
L’Iran diffuse de nouveaux enregistrements vidéo des marins britanniques
TEHERAN, Iran (AP) – L’Iran a diffusé dimanche de nouveaux enregistrements vidéo montrant les marins britanniques capturés le 23 mars en train de jouer aux échecs ou de regarder la télévision, en réponse aux allégations selon lesquelles les militaires ont constamment fait l’objet de pressions psychologiques durant leurs 13 jours de détention.
Les enregistrements, qui ont été brièvement diffusés par la télévision publique Al-Alam, montrent plusieurs des marins et fusiliers marins vêtus de noir en train de jouer aux échecs ou au tennis de table. Sur les images, on peut les entendre rire et bavarder.
D’autres enregistrements montrent les marins regarder du football à la télévision et manger autour d’une grande table, sur laquelle sont posés des vases remplis de fleurs.
La diffusion des images vidéo les plus récentes intervient deux jours après que plusieurs des ex-détenus eurent expliqué aux journalistes, de retour en Grande-Bretagne, qu’ils avaient eu les yeux bandés, avaient été isolés dans des cellules et contraints à déclarer, à tort, qu’ils étaient entrés dans les eaux iraniennes quand ils ont été interceptés.
Il a été dit que les huit marins et sept fusiliers marins auraient subi des pressions psychologiques et auraient été menacés de sept ans d’emprisonnement s’ils ne disaient pas qu’ils se trouvaient dans les eaux iraniennes.
L’Iran a estimé que la conférence de presse des marins n’était qu’une opération de propagande. De la même façon, Londres avait condamné les fréquentes apparitions des marins à la télévision iranienne durant leur captivité. Deux jours avant de les libérer, Téhéran s’était engagé à ne plus montrer de nouveaux enregistrements vidéo des marins capturés le 23 mars.
La britannique libérée par les Iraniens affirme avoir reçu des menaces de mort
LONDRES – Faye Turney, la seule femme du groupe de quinze marins britanniques capturés par l’Iran, déclare que ses ravisseurs l’ont déshabillée, lui ont menti et suggéré qu’elle ne reverrait plus jamais son enfant, dans une interview publiée lundi par le tabloïde le Sun.
Au lendemain de la levée accordée par le ministre de la Défense de l’interdiction, de rigueur pour son personnel d’active, de conclure des accords financiers avec des médias, Faye Turney, mère de famille de 26 ans, révèle au quotidien britannique les railleries et les menaces de mort subies durant sa détention.
Mme Turney explique au journal: » A un moment (l’interrogateur) m’a demandé « Qu’est-ce que ça te fait de mourir pour ton pays? »
« Le lendemain, un autre m’a dit: « Vous ne comprenez pas, vous devez coopérer avec nous. Voulez-vous revoir votre fille un jour? »
Pendant les cinq premiers des 13 jours de détention, Faye Turney a été persuadée que les 14 autres détenus, tous des hommes, étaient rentrés en Grande-Bretagne et qu’elle était la seule encore retenue en Iran.
« Ils m’ont jetée dans une minuscule cellule et m’ont ordonné de me déshabiller », a déclaré la militaire au journal.
« Ils m’ont tout pris sauf ma culotte. Ils m’ont ensuite lancé un pyjama en coton pour que je l’enfile et m’ont donné quatre couvertures crasseuses. La porte métallique s’est refermée à nouveau. »
AFP / 09 avril 2007
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3882
http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3881
merci
Situation totalement ubuesque , mais finalement pas plus ubuesque que la position affichée devant l’Iran et celle qui prévaut dans l’ombre alors que toutes les compagnies pétrolières ou presque y compris British petroleum sont inétréessées par l’immense champ gazier de Pars south …
La question n’est pas de savoir s’ils ont été maltraités puisqu’on le saura… ils ont vendu leur histoire aux médias. La question est de savoir pourquoi il a y eu rétribution pour cette histoire.
http://www.leblogmedias.com/