Si l’Onu n’a pas pu établir de consensus face à la problématique interpellation de quinze marins britanniques par l’Iran – qui a lieu il y a déjà une semaine – l’UE s’est montrée quant à elle plus soudée.
L’Union Européenne demande à présent la libération immédiate des soldats par ailleurs sujets de sa majesté.
L’Union européenne a demandé vendredi la libération immédiate et inconditionnelle des 15 marins et fusiliers-marins britanniques capturés il y a une semaine par l’Iran sans toutefois geler ses relations avec Téhéran.
Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, réunis à Brême, en Allemagne, ont affiché dans une déclaration leur solidarité envers la Grande-Bretagne dans ce dossier en estimant que les soldats britanniques avaient été arrêtés dans les eaux irakiennes, et non iraniennes comme l’affirme Téhéran. Ils ont également jugé inacceptable la diffusion d’images des prisonniers par la télévision iranienne.
L’Iran dénonce quant à elle « un acte illégal » mais ne formule pas de demande d’excuses de la part de la Grande-Bretagne dans sa « note diplomatique formelle » remise jeudi soir au sujet des marins détenus, dont le texte a été rendu public vendredi par l’ambassade iranienne à Londres.
La note réaffirme la position de Téhéran selon laquelle les marins britanniques capturés le 23 mars ont « pénétré dans les eaux territoriales iraniennes » et relève que « des actes similaires ont eu lieu dans le passé et des avertissements ont été lancés ».
En conséquence, le gouvernement iranien « proteste fermement contre cet acte illégal », insiste sur le « respect des règles et principes des lois internationales concernant la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats », souligne la « responsabilité du gouvernement britannique dans les conséquences de telles violations » et demande des « garanties pour éviter la récurrence de tels actes ».
Cette « note formelle » transmise jeudi soir à l’ambassade britannique à Téhéran semble ainsi plus modérée que les propos vendredi matin du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a déclaré que la Grande-Bretagne devait présenter ses excuses à l’Iran en vue de résoudre cette crise. Ce n’est pas la première fois que les voix se contredisent en Iran. Ahmadinejad tient il encore les rênes ?
Selon une source proche de l’état-major Britannique, plusieurs sous-marins feraient route vers le Golfe persique. Il n’a pas pu cependant être précisé si des bâtiments stratégiques étaient mêlés à des navires d’attaque. Il est certain que le Royaume-Uni n’a pas l’intention de céder aux pressions de Téhéran. Pour rappel, lors de la guerre des Malouines, les sous-marins y avaient joué un rôle important.
Cette option permet notamment de préparer des hostilités en toute discrétion, et de limiter l’engagement de forces tout en faisant un maximum de dégâts au cas ou les choses viendraient à s’envenimer.
Si nombreux sont ceux qui redoutaient une attaque des USA ou d’Israël, messieurs les Anglais vont peut-être tirer les premiers. !!
Sources : AFP, Reuters, eldia.com
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L’Iran appelle Londres à « changer d’attitude » pour ses marins
Reuters 01.04.07 | 12h18
EHERAN (Reuters) – L’Iran attend de Londres un changement d’attitude concernant l’arrestation des quinze marins et fusiliers marins britanniques dans les eaux du Chatt el Arab.
Des Gardiens de la révolution iraniens ont arrêté les quinze Britanniques le 23 mars, au motif qu’ils étaient entrés illégalement dans les eaux territoriales iraniennes. Londres affirme de son côté que les marins se trouvaient dans les eaux irakiennes.
« L’Iran attend un changement d’attitude de la Grande-Bretagne et une attitude objective de ce pays par rapport à nos demandes légales », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, cité par la télévision nationale.
Il n’a pas précisé quelles étaient ces demandes mais des responsables iraniens ont déclaré que la Grande-Bretagne devait reconnaître officiellement que ses militaires étaient entrés dans les eaux iraniennes. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a estimé samedi que Londres aurait du présenter ses excuses.
Mottaki a indiqué que l’Iran étudiait le message écrit envoyé par la secrétaire au Foreign Office, Margaret Beckett, en réponse à la note diplomatique transmise quelques jours plus tôt par Téhéran.
« Il y a de nombreux éléments dans cette note que nous allons considérer », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères.
Le président américain George Bush a jugé samedi que l’arrestation des quinze marins était « inexcusable » et il a appelé Téhéran à les libérer immédiatement.
« Les Iraniens doivent rendre les otages. Ils sont innocents », a déclaré le dirigeant américain.
Téhéran accuse la Grande-Bretagne d’avoir monté cette affaire en épingle en réclamant le soutien de l’Union européenne et du Conseil de sécurité des Nations unies.
Pour Ahmadinejad, Londres ne suit pas « la voie légale et logique » dans cette affaire.