La mission britannique à l’ONU a proposé mercredi au Conseil de sécurité un projet de déclaration qu’elle souhaite voir adopter pour exprimer le soutien du Conseil aux demandes de Londres d’une libération immédiate de ses marins détenus par l’Iran, ont indiqué des diplomates.
Pour rappel, Londres a annoncé mercredi le gel de ses liens avec l’Iran, à l’exception de ceux visant à dénouer la crise.
« Ils (les Britanniques) ont fait circuler un projet de déclaration à la presse qui sera discuté demain (jeudi) », a déclaré aux journalistes l’ambassadeur d’Afrique du sud, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil en mars.
Le projet de texte « déplore la poursuite de la détention par le gouvernement iranien de 15 marins britanniques », notant qu’ils ont été capturés alors qu’ils « opéraient dans les eaux territoriales irakiennes en tant que membres de la force multinationale en Irak mandatée par la résolution 1723 du Conseil de sécurité. »Il ajoute que les membres du Conseil « soutiennent les appels à la libération immédiate de ces personnels ».
Troisième en ordre d’importance et de portée théorique des textes émis par le Conseil de sécurité, après la résolution et la déclaration présidentielle, la déclaration à la presse requiert néanmoins, pour être adoptée, l’unanimité des quinze membres. Chose qui n
Le brut grimpe après le refus iranien de libérer la militaire britannique
LONDRES, 29 mars 2007 (AFP)
Le pétrole a rebondi jeudi, au-dessus des 66 dollars à Londres et des 64 dollars à New York, après le refus iranien de libérer Faye Turney, la seule femme du groupe des 15 marins britanniques capturés la semaine dernière dans le Golfe Persique.
Vers 11H50 GMT (13H50 à Paris), après cette annonce, le baril de Brent de la mer du Nord prenait 38 cents à 66,16 dollars, après un pic à 66,27 dollars, sur l’échéance de mai.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en mai gagnait 1 cent à 64,07 dollars après être monté jusqu’à 64,19 dollars lors des échanges électroniques.
« Ce rebond est dû à la nouvelle que les Iraniens pourraient ne pas libérer la militaire Faye Turney », a indiqué Tony Machacek, courtier à Bache Financial.
Les cours étaient en léger repli avant que Téhéran n’annonce son refus de libérer Mme Turney. Ali Larijani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, a justifié cette décision par « l’attitude incorrecte » de Londres. Mercredi, le ministère iranien des Affaires étrangères avait annoncé la libération « d’ici un ou deux jours » de la captive.
« Le marché est très nerveux, comme l’a montré la forte progression des cours mercredi suite à la rumeur d’une attaque iranienne contre un navire américain », a expliqué M. Machacek.
Mardi soir, les cours ont touché un plus haut depuis septembre, à 69 dollars à Londres et 68,09 dollars à New York, et continuaient depuis d’évoluer à leur plus haut niveau depuis six mois, dopés par des rumeurs de confrontations militaires entre l’Iran et l’Occident, par la suite démenties.
« La moindre nouvelle ou rumeur qui suggère que la situation se dégrade entre l’Iran et l’Occident a un effet haussier sur les cours », a commenté le courtier
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Marins britanniques: la Russie opposée à une demande de libération immédiate
NEW YORK (Nations unies) – La Russie s’oppose à un appel du Conseil de sécurité, proposé par Londres, en faveur d’une libération immédiate des 15 marins britanniques détenus par l’Iran depuis une semaine, a indiqué jeudi un diplomate.
« Nous n’allons pas être en mesure d’accepter un appel à une libération immédiate des 15 marins britanniques », a déclaré l’ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, cité par un diplomate occidental.
(AFP / 29 mars 2007 23h21)
Marins britanniques: « profonde préoccupation » du Conseil de sécurité
NEW YORK (Nations unies) – Le Conseil de sécurité a adopté jeudi une déclaration très édulcorée sur les quinze marins britanniques détenus par l’Iran, se contentant d’exprimer sa « profonde préoccupation » et de soutenir les appels déjà faits à une « prompte résolution du problème ».
Les membres du Conseil « expriment leur profonde préoccupation à la suite de la capture par les Gardiens de la révolution iraniens de 15 marins britanniques et de la poursuite de leur détention », a dit dans une déclaration à la presse l’ambassadeur d’Afrique du sud, Dumisani Kumalo, qui préside le Conseil en mars.
Ils « appellent le gouvernement iranien à permettre un accès consulaire aux quinze marins », poursuit la déclaration. Ils « soutiennent les appels déjà faits, y compris par le secrétaire général de l’ONU (Ban Ki-moon), à une prompte résolution du problème, qui inclue la libération de ces personnels », conclut le texte.
Cette déclaration à la presse, qui n’a pas de caractère contraignant mais nécessitait l’unanimité des quinze membres du Conseil, a nécessité plus de quatre heures de négociations.
Le texte final est très dilué par rapport à la version initiale présentée par les Britanniques. Ceux-ci souhaitaient que le Conseil « déplore » la poursuite de la détention des 15 marins et note qu’ils avaient été capturés alors qu’ils « opéraient dans les eaux territoriales irakiennes en tant que membres de la force multinationale en Irak mandatée par la résolution 1723 du Conseil de sécurité. »
La version initiale devait également soutenir les appels « à la libération immédiate de ces personnels ».
La Russie a été le principal opposant à ces diverses formulations, selon les diplomates. Peu avant l’accord sur le texte final, un diplomate occidental avait cité l’ambassadeur de Russie, Vitaly Tchourkine, comme ayant déclaré à ses collègues: « Nous n’allons pas être en mesure d’accepter un appel à une libération immédiate des 15 marins britanniques ».
Selon plusieurs diplomates, Moscou, parfois suivi par d’autres pays comme l’Indonésie, voulait éviter que le Conseil prenne parti dans ce qu’il considère comme une « dispute bilatérale », notamment sur la localisation du lieu de la capture des marins dans le Golfe.