Airbus : changement aux achats et aux opérations

Galloisairbuspower8Airbus a annoncé mardi deux changements au sein de son comité exécutif, avec la nomination de Gérald Weber, 57 ans, au poste de chef des opérations, et Tom Williams, 54 ans, comme responsable des achats, dans un communiqué.

M. Weber succède à Karl-Heinz Hartmann (56 ans) qui était à la tête des opérations depuis juillet 2005, tandis que M. Williams, assurera les fonctions de directeur des achats jusqu’ici occupées par Henri Courpron (54 ans).

La Dépêche du Midi prétend quant à elle que ce dernier souhaitait démissionner.

En 2004, l’Expansion « intégrait » Henri Courpron parmi les membres du « réseau » de Noël Forgeard. Démission volontaire ou département forcé, la question peut se poser.

Tom Williams conserve par ailleurs ses fonctions de responsable des programmes. Ces fonctions sont au coeur du plan de restructuration « Power 8 » annoncé le 28 février aux organisations syndicales. Il prévoit notamment une réorganisation industrielle en profondeur ainsi qu’une refonte des relations avec les fournisseurs.

Pour rappel, : Henri Courpron, proche de Noël Forgeard avait lui-même remplacé Claude-Henri Héréüs en tant que Vice-Président et responsable de la direction des achats d’Airbus durant la période estivale de 2005.

A noter qu’en mai 2004, celui-ci avait annoncé qu’avec l’arrivée de l’A380, les contrats d’Airbus seraient désormais à 90 % libellés en dollars. Claude-Henri Héréüs avait alors précisé que les contrats fournisseurs concernant l’A380 seraient réglés exclusivement en dollars, préservant alors ainsi selon lui la compagnie des fluctuations des taux de change. Jusqu’alors, seuls 60 % des contrats fournisseurs étaient libellées en dollars.

Cependant, selon la « Dépêche du Midi » du 23/03/07, Henri Courpron, vice-président exécutif aurait souhaité démissionner.

En 2004, l’Expansion mentionnait dans un article intitulé « les réseaux de Noël Forgeard », que ce dernier n’oubliait pas qu’avant d’être patron d’EADS, il avait dirigé sa plus grosse filiale, Airbus Industrie – 80 % du chiffre d’affaires du groupe – pendant sept ans.

Le journal économique précisait également qu’ l y avait laissé « une bande de fidèles » : John Leahy, le supervendeur, Charles Champion, le chef de projet de l’Airbus A380 devenu le n° 2 de l’avionneur, ou Henri Courpron, le directeur des achats. « Avec lui, l’amitié ne peut être que de raison », résumait alors cinglant, l’un des anciens cadres d’Airbus. « J’ai des ennemis et il est préférable d’apprécier ses ennemis », assurait, grand prince, Noël Forgeard. Jürgen Schrempp, l’ancien président de DaimlerChrysler, qui ne voulait « même pas le rencontrer », a été démis par son conseil d’administration. Philippe Camus, son rival à la présidence du conglomérat franco-allemand, est parti développer la branche médias du Groupe Lagardère aux Etats-Unis.

Lors de la récente réunion débat qu’a tenu le syndicat CFTC-Airbus à Toulouse, parallèlement à un Comité syndical européen, Joseph Crespo, Président de la fédération CFTC de la Métallurgie avait d’entrée vivement mis en cause la rivalité Camus/Forgeard pour expliquer la situation actuelle d’Airbus.

Alors simple départ d’Henri Courpron ou coupure du lien symbolique avec le « réseau Forgeard » ?

Sources : AFP, Reuters, l’Expansion, Dépêche du Midi

A lire également :

. Plan de restructuration Airbus : la France bat de l

(12 commentaires)

  1. Pour rappel sur article de l’Expansion
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    En 1986, Noël Forgeard replonge dans la politique et devient conseiller pour la politique industrielle du Premier ministre Jacques Chirac. Entre les deux hommes, la complicité est forte. « Je lui disais des choses qu’il n’avait pas l’habitude d’entendre », résume Forgeard, qui, curieusement, se défend d’entretenir une relation approfondie avec l’actuel président. « Je peux demander à être reçu si les circonstances le justifient », tempère celui qui déteste être présenté comme l’un des chouchous de l’Elysée. « Ce sont de vrais amis qui partagent une même ambition : construire un grand complexe militaro-industriel français qui domine le marché européen », dément cependant un proche conseiller.
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    départ de Chirac , demantelement du clan Forgeard ?

  2. Quelques précisions très interessantes d’Usien Nouvelle, qui laissent sous entendre que Courpron a bien démissionné
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    Louis Gallois appelle un spécialiste de l’automobile pour renforcer Airbus
    28/03/2007
    Le patron de l’avionneur européen vient de nommer l’allemand Gerald Weber, 57 ans, pour prendre la responsabilité des opérations industrielles d’Airbus, un poste occupé jusque là par Karl-Heinz Hartmann. Gerald Weber, qui entre ainsi au comité exécutif de l’avionneur européen, est un homme de l’automobile : entré dans le groupe DaimlerChrysler en 2002 (qui détient 22,4 % du capital d’EADS, la maison mère d’Airbus), il dirigeait le département conception poids lourds du constructeur automobile allemand. Gerald Weber a effectué les dix-sept premières années de sa carrière dans le groupe Volkswagen, puis il a passé trois ans (de 1999 à 2002) au sein du cabinet AT Kearney comme patron du département automobile.
    « Pour faire émerger le nouvel Airbus, il faut repenser les opérations et effectuer un benchmarking avec d’autres industries de pointe », a explique Louis Gallois dans un communiqué. Cette nomination renforce la tendance de l’aéronautique à s’inspirer des méthodes industrielles de l’automobile. Gerald Weber aura pour mission principale de rendre l’appareil de production d’Airbus encore plus fluide et flexible, qui est l’un des objectifs du plan de restructuration Power8.
    Par ailleurs, Louis Gallois a nommé le britannique Tom Williams, 54 ans, actuel vice-président Programmes d’Airbus, au poste de responsable des achats et des relations avec les fournisseurs. Tom Williams fera un intérim dans cette fonction le temps de trouver un remplaçant à Henri Courpron, qui quitte le groupe le 30 mars.

  3. « Tom Williams fera un intérim  » seule Usine Nouvelle précise qu’il s’agit d’un intérim
    La Depeche du Midi d’hier d’hier le ne précise pas. Peut etre , que tout simplement l’info ne lui a pas été communiquée.

  4. Reuters – 22/03/07 à 10:10:00
    Etihad exclut d’annuler sa commande d’Airbus A380
    ABOU DHABI (Reuters) – Etihad Airways n’entend pas annuler sa commande de quatre Airbus A380 et pourrait étudier l’achat d’A350.
    « Nous n’avons pas l’intention d’annuler la commande d’A380 », a déclaré le directeur général James Hogan à la presse.
    La compagnie aérienne, propriété de l’émirat d’Abou Dhabi, discute avec Airbus de la date de livraison des quatre A380.
    L’an prochain Etihad, dont la flotte compte 25 appareils, envisage de nouvelles commandes, qui pourraient porter sur l’A350 et le 787 Dreamliner de Boeing.

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