EADS à l’attaque de l’armée US via Eurocopter

Eurocopter_uh145_dark_lgQui l’eut cru ? Non pas un Américain à Paris, mais des Français aux Usa et qui plus est dans le secteur militaire.

EADS a en effet fait ses premiers tours de piste lundi sur le marché américain de la défense, en livrant à l’armée américaine le premier d’une série de 322 hélicoptères, fabriqué par sa filiale Eurocopter.

Le constructeur européen semble également vouloir profiter de cette marque de confiance accordée par l’US Army pour coiffer Boeing au poteau, sur une partie du considérable marché des avions ravitailleurs de l’US Air Force.

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  1. USA: L’armée envisage de commander au total 179 avions ravitailleurs
    AFP 16.12.06 | 00h07
    L’armée de l’air américaine (US Air Force) a indiqué vendredi qu’elle envisageait de commander quelque 179 appareils pour moderniser sa flotte d’avions ravitailleurs, un contrat pour lequel Boeing et l’européen EADS, associé au groupe américain Northrop-Grumman, devraient se faire concurrence. Dans une version préliminaire de l’appel d’offre publiée vendredi par l’Armée de l’air et dont l’AFP a obtenu copie, l’armée indique qu’elle a l’intention de commander 175 avions, plus quatre avions prototypes qui devront ensuite être reconfigurés dans la version définitive retenue. Ce chiffre est provisoire et peut encore changer. La durée des livraisons est étalée sur 13 ans à compter d’une date qui n’est pas précisée dans cette version préliminaire. Ces appareils, désignés sous le nom provisoire de KC-X, sont destinés à remplacer les KC-135. La valeur de ce contrat est évaluée selon certaines sources à 100 milliards de dollars. L’appel d’offre définitif doit être publié à la mi-janvier et le contrat attribué à l’été 2007. Cette version préliminaire de l’appel d’offre maintient également la clause dite « OMC » sur laquelle EADS avait exprimé quelques réserves lorsqu’elle avait été ajoutée en novembre. Celle-ci impose aux candidats de ne pas inclure dans leur proposition de prix la moindre charge liée au différend aéronautique américano-européen devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC). « Toute pénalité, taxe, droit de douane, droits ou autre coût associés à des sanctions ou à l’application de mesures imposées au contractant (…) ou d’autres faits concernant les subventions sur les avions civils de grande capacité devant l’OMC ne doivent pas être inclus dans le prix négocié de ce contrat », précise ce document préliminaire. L’appel d’offres doit porter sur le remplacement d’environ un tiers des quelque 500 avions ravitailleurs que compte actuellement l’armée américaine dont certains sont âgés de plus de 40 ans. Boeing pourrait décider de présenter une version de son appareil 757 alors qu’EADS et Northrop Grumman proposeraient des Airbus A330 fabriqués en France et ensuite transformés en avions ravitailleurs dans une usine en Alabama (sud). Le fait qu’EADS se mette sur les rangs pour ce contrat pourrait toutefois soulever des protestations aux Etats-Unis alors que plusieurs membres de l’administration et du Congrès américain dénoncent les subventions publiques versées à Airbus qu’ils estiment contraires aux accords internationaux. Un premier contrat avait été attribué à Boeing puis annulé en raison de malversations. Il portait sur la location en crédit-bail de 100 appareils de type 767. Le co-président exécutif d’EADS, Thomas Enders, avait indiqué cette semaine que le groupe européen préfèrerait que l’appel d’offre définitif ne comporte pas de clause faisant référence au différend commercial américano-européen à l’OMC. « S’il y a une possibilité que cela soit retiré de l’appel d’offres définitif (Request from proposal, RFP), nous l’accueillerons avec satisfaction », avait déclaré M. Enders lors d’une rencontre avec des journalistes

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