Caisse des Dépôts : décès de Francis Meyer, DG

Francis_mayerFrancis Mayer, directeur général de la Caisse des Dépôts, est décédé samedi à l’âge de 56 ans, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Jeudi dernier, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) a annoncé le rachat de 25,5 % du capital d’Eutelsat à Eurazeo pour 862,7 millions d’euros. Elle devient le deuxième actionnaire derrière Abertis

Gravement malade, M. Mayer est décédé samedi « au matin, à Paris », a indiqué le groupe. Agé de 56 ans, il était directeur général de la Caisse des Dépôts depuis le 18 décembre 2002.

Ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (promotion Michel de l’Hospital 1979) et agrégé d’allemand, il entre en 1979 à la Direction du Trésor dont il devient directeur adjoint, chef du service des affaires européennes et internationales en 1994. Nommé président du Club de Paris en octobre 1997, il devient en 1999 Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).

Francis Mayer, nommé par décret en 2002 à la Caisse des Dépôts avait remplacé Daniel Lebègue, dont le mandat arrivait à expiration. La nomination de cet énarque alsacien était alors attendue et avait déclenché avant même d

(5 commentaires)

  1. Francis Mayer, fin stratège au caractère d’acier qui a su moderniser la CDC
    AFP 09.12.06 | 17h42
    in stratège au caractère d’acier, Francis Mayer, décédé samedi à l’âge de 56 ans des suites d’une longue maladie, est un pur produit de la méritocratie républicaine qui a grimpé les rangs de la haute administration pour se hisser à la tête de la Caisse des Dépôts, puissante institution qu’il a modernisée. Nommé à la tête de la Caisse par l’Elysée en décembre 2002, contre l’avis de Bercy et Matignon, au terme d’une virulente bataille pour écarter ses concurrents dont son prédécesseur Daniel Lebègue, Francis Mayer a su parachever la politique amorcée par ce dernier pour rationaliser une institution vieillissante. Il a valorisé les métiers de la Caisse au sein de filiales, à l’instar d’Icade, qui rassemble les activités d’immobilier concurrentiel du groupe, et dont l’introduction en Bourse en avril fut un succès. « Son bilan stratégique est extrêmement positif. Il a repositionné et donné un coup de neuf à la Caisse des Dépôts » (CDC), estime un cadre de l’institution. Toutefois, « son bilan social, lui, est très mauvais », ajoute-t-il, le décrivant comme un homme parfois « colérique, tendu, extrêmement maladroit ». Egalement louée: la stratégie d’investissement de la Caisse qui, avec des participations minoritaires dans le capital de toutes les sociétés du CAC 40, dispose d’un véritable contre-pouvoir dans la gouvernance des grands groupes français. A son arrivée, ce négociateur hors pair sort la CDC de l’impasse dans laquelle elle se trouvait avec la Caisse d’Epargne au sujet de l’avenir d’Ixis, filiale d’investissement et de gestion d’actifs commune, en cédant la part de la CDC contre 35% du capital de l’Ecureuil. Mayer se sentira d’autant plus trahi en apprenant au printemps 2006, déjà malade et hospitalisé, le lancement du rapprochement des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires au sein de Natixis, négocié à son insu par Charles Milhaud, le patron de l’Ecureuil. Il décide de sortir du nouvel ensemble, obtenant une cession des 35% de la CDC dans l’Ecureuil pour 7 milliards d’euros. L’histoire de Francis Mayer, fils de paysans alsaciens pauvres, est aussi celle d’une ascension sociale. Né le 1er septembre 1950 à Ettendorf (Bas Rhin), il est remarqué par ses professeurs et devient boursier du prestigieux lycée Kléber de Strasbourg. Il réussit l’agrégation d’allemand et commence à enseigner cette langue avant d’intégrer l’Ena. En 1979, il entre au Trésor, d’où il s’échappe pour la Banque Mondiale, à Washington, en 1983. Il y revient en 1985 pour y grimper les échelons jusqu’à devenir chef du service des affaires européennes et internationales en 1994. De 1997 à 1999, il préside le Club de Paris, qui regroupe les créanciers publics des pays en difficultés de paiement. Enfin, en 1999, il est nommé vice-président de la Banque européenne d’investissement, où il travaille avec les pays méditerranéens et peaufine son expérience du financement des collectivités locales. Il y demeure jusqu’à sa nomination à CDC. Depuis le printemps 2006, il était visiblement très affaibli et souvent hospitalisé. Il était marié et père de trois enfants.

  2. Hommage de Jacques Chirac à Francis Mayer, « très grand serviteur de l’Etat »
    AFP 09.12.06 | 18h47
    acques Chirac a rendu hommage samedi au directeur général de la Caisse des Dépôts, Francis Mayer, décédé samedi à 56 ans, qu’il a qualifié dans un communiqué de « très grand serviteur de l’Etat ». Le chef de l’Etat a salué un « parcours républicain exemplaire autant que l’homme de coeur et de sincérité », en présentant ses condoléances à la famille de M. Mayer. « Au ministère de l’Economie et des Finances, à la Banque Européenne d’Investissements, puis à la Caisse des Dépôts qu’il avait engagée, depuis 2002, dans une nouvelle étape au service du développement économique et social de notre pays, Francis Mayer a incarné toutes les vertus de notre haute fonction publique, alliant autorité, sens de l’écoute et volonté constante de modernisation », a déclaré M. Chirac. M. Mayer, gravement malade, est décédé samedi matin. Il était directeur général de la Caisse des Dépôts depuis le 18 décembre 2002

  3. Monsieur Mayer bien qu’étant malade est resté jusqu’au bout à son poste sans relache. Il n’a pas choisi d’écouter son corps un seul instant. Alors je vous prie de conserver vos remarques mal placées.

  4. Nous sommes tous des êtres humains , alors pourquoi vouloir absolument le nier, et pour quel résultat au bout du compte.
    Si certes sa conscience professionnelle est plus que louable pourquoi la vie professionnelle l’emporterait toujours sur la vie personnelle.
    Quelle est la frontière entre la conscience professionnelle et la fierté ?
    Et au bout du compte n’aurait-il pas mieux servi l’entreprise en cédant sa place ?
    Que fait-on faire aux dirigeants au nom sacre saint de cette conscience professionnelle , de cette fierté de chef d’entreprise.
    N’avait-il pas droit à une fin digne comme tout être humain ? N’était-il pas préfèrable qu’il partage ses derniers jours avec sa famille qu’avec ses collaborateurs ?
    La chose est loin d’être simple.

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