Au moins une personne a été tuée mercredi dans des affrontements entre miliciens pro-Gbagbo et la population d’un quartier d’Abidjan, alors que l’ONU discute d’une nouvelle phase de transition en Côte d’Ivoire.
Il s’agit des premiers incidents graves enregistrés depuis la fin de l’été, dans un contexte de tension entre les partisans du président Gbagbo et ses opposants, qui réclament son départ du pouvoir.
Parallèlement à ces évènements, les producteurs ivoiriens de cacao, engagés dans des négociations avec le gouvernement pour obtenir une hausse du prix d’achat, ont annoncé mercredi avoir levé leur mot d’ordre de grève sans obtenir gain de cause. Pour rappel, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, que le pétrole a néanmoins détrôné depuis peu du rang de 1ère ressource du pays …
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Via cyberpresse (CANADA)
Le mercredi 01 novembre 2006
Côte d’Ivoire: accord au Conseil de sécurité, vote imminent
Agence France-Presse
New York
Un accord est intervenu entre les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sur le projet de résolution français organisant une nouvelle phase de transition politique en Côte d’Ivoire et le Conseil devrait l’adopter à l’unanimité, a annoncé mercredi un diplomate.
«Tous les problèmes ont été réglés, il y a maintenant unanimité et on va voter tout à l’heure», a déclaré ce diplomate à l’AFP.
Le Conseil de sécurité devait se réunir en consultations sur la Côte d’Ivoire à 15H00.
Côte d’Ivoire: l’ONU reconduit Gbagbo et Konan Banny
NEW YORK (Nations unies), 1 nov 2006 (AFP)
Le Conseil de sécurité de l’ONU a reconduit mercredi pour un an le président ivoirien Laurent Gbagbo et son Premier ministre Charles Konan Banny, en donnant des pouvoirs très élargis à ce dernier pour mener le pays à des élections.
Le Conseil a pris cette décision dans une résolution adoptée à l’unanimité de ses quinze membres, qui prend le numéro 1721.
Dans cette résolution, rédigée par la France, le Conseil « fait sienne la décision du Conseil de paix et de sécurité (CSP) de l’Union africaine selon laquelle le président Gbagbo doit rester chef de l’Etat à partir du 1er novembre, pour une nouvelle et dernière période de transition ne devant pas excéder un an ».
Il prend la même décision concernant le maintien au poste de Premier ministre de M. Konan Banny, ajoutant que, conformément à la décision du CSP, ce dernier « ne sera pas habilité à se présenter à l’élection présidentielle ».
Le texte stipule que « la pleine mise en oeuvre de la résolution (…) et du processus de paix dirigé par le Premier ministre requiert la coopération totale de toutes les parties ivoiriennes et qu’aucun texte de loi ne pourra être invoqué par elles pour s’y opposer ».
M. Konan Banny aura pour mandat de mettre en oeuvre toutes les dispositions de la feuille de route établie par le GTI (Groupe de travail international) « en vue de l’organisation d’élections libres, ouvertes, justes et transparentes d’ici au 31 octobre 2007 au plus tard ».
Il « devra avoir tous les pouvoirs nécessaires, toutes les ressources financières, matérielles et humaines voulues et une autorité totale et sans entraves, en conformité avec les recommandations de la Cédéao » (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest), ajoute le texte.
Aux termes de la résolution, le Premier ministre devra également « avoir autorité sur les Forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire ».
Le texte renouvelle aussi pour un an le mandat du Haut représentant de l’ONU pour les élections, Gérard Stoudmann, qui sera « la seule autorité autorisée à rendre les arbitrages nécessaires en vue de prévenir ou résoudre toute difficulté ou contentieux liés au processus électoral ».
Cette nouvelle période de transition, dont le Conseil veut qu’elle soit la dernière, était nécessaire après l’échec de la précédente, qui a expiré mardi. Définie par la résolution 1633 (octobre 2005) du Conseil, elle devait déboucher sur des élections avant le 31 octobre, qui n’ont pu avoir lieu en raison de multiples blocages.
CoteIvoire: manifestation contre des miliciens patriotes, trois morts
AFP 03.11.06 | 19h31
Trois personnes, dont au moins deux miliciens « patriotes » (mouvance proche du président ivoirien Laurent Gbagbo), ont été tuées vendredi lors d’une manifestation des habitants d’Abidjan contre la présence de « patriotes » accusés d’exactions diverses, a-t-on appris de sources concordantes. « Deux de nos miliciens ont été brûlés vifs par des manifestants. Au moins une autre personne est morte », a déclaré à l’AFP Touré Moussa Zegen, président du Groupement des patriotes pour la paix (GPP, partisans du président Gbagbo). « Trois personnes ont été tuées », a confirmé à l’AFP Eugène Djué, l’un des dirigeants de la mouvance des patriotes, à laquelle appartient le GPP. Ce bilan a été confirmé par des sources de sécurité ivoirienne et occidentale