Alstom s’accorde avec Bombardier

AlstomglobLe groupe français Alstom a décidé de retirer son recours contre l’attribution à Bombardier du marché des trains desservant la banlieue parisienne, après un accord avec son concurrent canadien, a-t-on appris samedi dans deux communiqués d’Alstom et de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

Pour rappel, suite à l’accord conclu entre la SNCF et le canadien Bombardier sur le mega contrat du Transilien, au début du mois de novembre Alstom avait demandé en référé auprès du tribunal administratif de Paris la suspension du contrat octroyé à son concurrent, pour le remplacement des trains du réseau de la banlieue parisienne.

« Un accord industriel a été trouvé entre Bombardier transport France, titulaire du marché de la nouvelle automotrice Transilien, et Alstom sur une participation d’Alstom à ce projet », a indiqué la SNCF, qui précise que la signature du marché entre Bombardier et la SNCF est prévue pour le mardi 14 novembre.

Le 30 octobre, le groupe français, qui soupçonnait Bombardier de profiter de ses contrats au Canada, notamment pour les métros de Montréal et de Toronto emportés sans appel d’offres, pour réduire sur ses marges et casser les prix sur les marchés étrangers, avait introduit une « requête en référé pré-contractuelle » auprès du tribunal administratif de Paris concernant un marché octroyé au Canadien le 25 octobre. Ce recours suspendait la signature effective du contrat.

Dès l’annonce de l’accord, Alstom avait annoncé qu’il allait examiner les conditions d’attribution du marché, via son PDG Patrick Kron. « J’ai demandé à mes équipes d’examiner la situation et en particulier les conditions d’attribution de ce contrat, d’analyser la manière dont les choses se sont passées et en tirer les conclusions qui s’imposent », avait-t-il ajouté sans vouloir indiquer si le groupe envisageait des recours. « Je relève avec perplexité un certain paradoxe à avoir plus de succès en Chine qu’en Ile-de-France », avait cependant fait remarquer le PDG d’Alstom. M. Kron avait dit également douter de la capacité de Bombardier à fabriquer tous les trains en France, contrairement à ce qui avait été annoncé.

Le conseil d’administration de la SNCF avait approuvé en octobre le choix de Bombardier pour la fourniture de 172 trains de nouvelle génération destinés au réseau régional d’Ile-de-France. Ce vaste chantier de renouvellement coûtera au total près de 4 milliards d’euros à la SNCF et au Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif), dont 2,7 milliards ont été attribués au constructeur ferroviaire canadien Bombardier pour l’achat de matériel roulant neuf.

Le fabricant canadien s’était vu attribuer une première tranche ferme portant sur la livraison de 172 rames, correspondant à un montant de 1,85 milliard d’euros. Les livraisons sont prévues à partir de décembre 2009 et jusqu’en 2015. « Le contrat portera également sur 200 trains supplémentaires en tranche optionnelle dont la livraison pourrait intervenir à partir de 2016 », a ajouté la SNCF. A cette commande s’ajoutent l’achat de 24 automotrices de grande capacité (AGC) et la décision de rénover 635 voitures à deux niveaux des automotrices Z 20500.

Le groupe français devait néanmoins récupérer une partie non encore déterminée du marché en sous-traitance. Suite à son désistement, l’engagement d’Alstom porte désormais, selon le communiqué, sur « des prestations d’ingénierie, sur l’assemblage d’une partie significative des voitures et sur la fourniture d’une partie des bogies » (chariot à deux essieux sur lequel est articulé par pivot le châssis d’un wagon pour lui permettre de prendre des courbes).

« La part d’Alstom est estimée à un tiers du contrat global et sera mise en oeuvre dans des conditions raisonnables », explique Alstom. Le groupe a donc réussi à réussi à récupérer ainsi une part importante du « gigantesque » gâteau faisant l’objet du marché, sauvant ainsi la mise.

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Sources : AFP

(8 commentaires)

  1. C’est très bien qu’Alstom soit parvenu à un accord avec son concurrent Bombardier. Pour le coup, je trouve également qu’Alstom ait porté à nu l’histoire de la non réciprocité est aussi une très bonne chose. Les règles du jeu doivent être connu de tous.

  2. Actuellement, sur les sites internet des sociétés Bombardier Transport et Alstom Transport, dans la rubrique emplois « France », il n’y a qu’une offre d’emploi chez Bombardier et plus de 200 offres d’emploi chez Alstom. Pourquoi un tel écart ? Et à ma connaissance, il y a eu des licenciements pour suppression de postes chez Bombardier à Crespin, sans perspective de reclassement dans l’entreprise, cette politique est-elle légale ? Comment peut-on licencier alors qu’il y a de nouvelles commandes ?

  3. Dans l’attente de voir les offres d’emploi diffusées sur le site internet de Bombardier Transport…

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