Airbus envisage de sous-traiter à hauteur de 1,8 milliard d’euros à des partenaires industriels les coûts de développement de son futur A350, toujours en instance de lancement, dont le coût global est évalué entre 9 et 10 milliards d’euros, a déclaré mardi son président Louis Gallois.
« Sur l’A350 nous envisageons de mettre à l’extérieur 50% de la production de l’aérostructure, ce qui nous permet de confier – une partie – à des partenaires qui participeront au développement. L’objectif est de 1,8 milliard d’euros. On a pris contact avec ces candidats », a-t-il déclaré en marge d’une audition devant les commissions des Finances et des Affaires économiques de l’Assemblée nationale.
A l’issue de sa rencontre avec les députés, M. Gallois a ajouté qu’il s’agissait bien de la contribution attendue des partenaires aux coûts de développement du programme, et non du chiffre d’affaires revenant aux sous-traitants. « Je l’ai dit hier aux syndicats », a ajouté M. Gallois au lendemain de la réunion du comité européen Airbus.
Interrogé sur la réunion du conseil d’administration d’EADS qui doit se prononcer sur le lancement de l’A350, il a laissé entendre qu’il pourrait se tenir ce vendredi. EADS s’était fixé jusqu’à la fin du mois pour prendre une décision sur ce programme. « La fin du mois c’est jeudi. On peut étendre ça jusqu’à la fin de la semaine. Nous serions conformes à ce que nous avons dit s’il y avait une décision cette semaine. Je suis dans la main des deux co-chairmen qui réunissent le conseil », a ajouté Louis Gallois. Il a précisé que le conseil se réunissait habituellement le vendredi.
La réunion du conseil d’administration d’EADS où devait être évoqué le lancement de l’A350 d’Airbus, a été reportée d’une semaine en raison des difficultés des actionnaires allemands et français, DaimlerChrysler (22,5%), l’Etat français (15%) et Lagardère (7,5%) à trouver les moyens de financer ce programme, compte-tenu des actuelles difficultés financières d’Airbus engendrées par les retards du programme de l’A380.
Sources : AFP, Reuters, La Tribune
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Le conseil d’administration du groupe
d’aéronautique et de défense européen EADS donnera vendredi son feu vert au
lancement de l’A350, le programme d’avion long-courrier de sa filiale Airbus,
rapporte jeudi la radio BFM, sans citer de sources.
Louis Gallois, co-président exécutif d’EADS et président d’Airbus « a réussi
à convaincre ses actionnaires qu’il fallait absolument prendre date », affirme la
radio d’informations continues économiques et financières.
En revanche, la question épineuse du financement de l’A350 ne devrait pas
être « vraiment tranchée », ajoute BFM, ce qui n’empêcherait pas le groupe de
commencer à « amorcer la pompe ».
Selon la radio, le groupe dispose des « moyens de financer les premières
étapes du programme », en puisant dans ses réserves à hauteur de 7 milliards
d’euros et en demandant aux sous-traitants de participer à hauteur de 2
milliards.
De source française proche du dossier, on se contentait d’indiquer jeudi
soir que les discussions sur le financement du programme étaient actuellement
« moins crispées » que la semaine passée.
Une réunion du conseil d’administration prévue le 24 novembre avait été
reportée à la dernière minute, faute d’accord entre les principaux actionnaires:
l’Etat français (15%), le groupe Lagardère (7,5%) et le groupe allemand
Daimler-Chrysler (22,5%).
De même source, « on a remarqué des signes d’ouverture », notamment des
pouvoirs publics français en faveur de ce programme de biréacteur long-courrier
destiné à concurrencer le 787 « Dreamliner » de l’américain Boeing, dont le coût
de développement est évalué à environ 10 milliards d’euros.
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